Juillet 2018. L'Afrique du Sud célèbre en grand pompe les cent ans de la naissance de "Madiba", nom africain de Nelson Mandela. Cinq ans après sa disparition en 2013, c'est même le monde entier qui se souvient.
Car Nelson Mandela n'a pas seulement réussi, après un combat de toute une vie, à faire abolir l'apartheid (mot dérivé du français signifiant "séparation", "mise à part"), cette politique de "développement séparé" menée auprès des populations de son pays sur des critères raciaux ou ethniques. C'est aussi et surtout la façon dont il a mené ce combat qui l'a rendu célèbre.
Au prix des plus grands sacrifices personnels, Nelson Mandela a su s'engager jusqu'au bout pour cette cause qu'il savait juste ; il a su se battre avec persévérance, mais toujours en respectant les personnes, pour faire advenir sa vision des droits de l'homme ; sans jamais baisser les bras, il a su mettre en oeuvre ses convictions malgré une adversité parfois violente, sûr que la vérité allait vaincre. Et cela, n'est-ce pas universel et presque, éternel ?
Car Nelson Mandela n'a pas seulement réussi, après un combat de toute une vie, à faire abolir l'apartheid (mot dérivé du français signifiant "séparation", "mise à part"), cette politique de "développement séparé" menée auprès des populations de son pays sur des critères raciaux ou ethniques. C'est aussi et surtout la façon dont il a mené ce combat qui l'a rendu célèbre.
Au prix des plus grands sacrifices personnels, Nelson Mandela a su s'engager jusqu'au bout pour cette cause qu'il savait juste ; il a su se battre avec persévérance, mais toujours en respectant les personnes, pour faire advenir sa vision des droits de l'homme ; sans jamais baisser les bras, il a su mettre en oeuvre ses convictions malgré une adversité parfois violente, sûr que la vérité allait vaincre. Et cela, n'est-ce pas universel et presque, éternel ?
D'une enfance privilégiée à la défense des plus démunis
Rolihlahla Mandela est né en Afrique du Sud en 1918. Son père, de descendance royale, est chef de village et fait partie du conseil du roi ; son fils reçoit donc une bonne éducation. C'est son institutrice qui le surnomme Nelson, selon la coutume anglaise de l'époque.
A 9 ans, il perd son père et il est adopté par le Régent. Désigné à 19 ans pour hériter de la fonction de conseiller de son père, il est inscrit dans l'école fréquentée par la plupart des membres de la famille royale.
A 9 ans, il perd son père et il est adopté par le Régent. Désigné à 19 ans pour hériter de la fonction de conseiller de son père, il est inscrit dans l'école fréquentée par la plupart des membres de la famille royale.
Plages réservées aux Blancs. Sous l'apartheid, on trouve ce type de panneau dans tous les lieux publics (Photo Unesco).
Intéressé par le débat politique, il opte pour des études de droit. Il adhère à la doctrine de non-violence prônée par Gandhi, inspiration de premier ordre pour lui.
Il découvre le mouvement de l'ANC (le Congrès national africain) qui lutte contre la mise en place de lois ségrégationnistes qui interdisent aux Noirs d'habiter en dehors de quartiers réservés et d’être propriétaires de terres en dehors des "réserves" indigènes existantes. Ils sont délibérément supprimés des listes électorales et doivent même circuler avec un passeport interne. Dans ce système d'apartheid, le rattachement territorial, la nationalité et le statut social d’une personne dépendent uniquement de son statut racial : la population noire est ainsi totalement "écartée" de la vie courante et les mariages mixtes seront formellement interdits.
Nelson Mandela s'engage dans une opposition ouverte à ce système discriminatoire et prend la direction d'un cabinet d'avocats, qui fournit un conseil juridique gratuit ou à bas coût pour les nombreux Noirs en situation "illégale" qui ne peuvent payer les frais d'avocats.
Il découvre le mouvement de l'ANC (le Congrès national africain) qui lutte contre la mise en place de lois ségrégationnistes qui interdisent aux Noirs d'habiter en dehors de quartiers réservés et d’être propriétaires de terres en dehors des "réserves" indigènes existantes. Ils sont délibérément supprimés des listes électorales et doivent même circuler avec un passeport interne. Dans ce système d'apartheid, le rattachement territorial, la nationalité et le statut social d’une personne dépendent uniquement de son statut racial : la population noire est ainsi totalement "écartée" de la vie courante et les mariages mixtes seront formellement interdits.
Nelson Mandela s'engage dans une opposition ouverte à ce système discriminatoire et prend la direction d'un cabinet d'avocats, qui fournit un conseil juridique gratuit ou à bas coût pour les nombreux Noirs en situation "illégale" qui ne peuvent payer les frais d'avocats.
Il lance une grève générale et s'attaque aux cibles symboliques
Mandela en 1951.
Quand il est élu vice-président national de l'ANC, Nelson Mandela va prôner la désobéissance civile contre ces lois qu'il considère injustes, campagne qui culminera dans une grande manifestation en 1952. Sur dix mille manifestants, huit mille cinq cents sont arrêtés, lui compris. Un procès s'ensuit où les prévenus, aidés par des fonds internationaux, exploitent toutes les imprécisions de la législation et sont relâchés.
Malgré les interventions répétées de la communauté internationale, le gouvernement d'Afrique de Sud durcit ses mesures et va jusqu'à tirer sur une foule de manifestants faisant de nombreux morts parmi femmes et enfants.
Mandela décide alors d'agir avec plus de virulence. Il lance avec succès une grève générale où les grévistes ne bougent pas de leur domicile obligeant le gouvernement à faire intervenir la police et l'armée. Puis il coordonne des sabotages contre des cibles symboliques de cet apartheid (bureaux du passeport interne, cour de justice pour natifs, bureaux du gouvernement…) mais qui ne doivent, précise-t-il, "entraîner aucun blessé ni aucune perte en vie humaine et ménager les meilleures chances aux relations interraciales."
Malgré les interventions répétées de la communauté internationale, le gouvernement d'Afrique de Sud durcit ses mesures et va jusqu'à tirer sur une foule de manifestants faisant de nombreux morts parmi femmes et enfants.
Mandela décide alors d'agir avec plus de virulence. Il lance avec succès une grève générale où les grévistes ne bougent pas de leur domicile obligeant le gouvernement à faire intervenir la police et l'armée. Puis il coordonne des sabotages contre des cibles symboliques de cet apartheid (bureaux du passeport interne, cour de justice pour natifs, bureaux du gouvernement…) mais qui ne doivent, précise-t-il, "entraîner aucun blessé ni aucune perte en vie humaine et ménager les meilleures chances aux relations interraciales."
"Un idéal pour lequel je suis prêt à mourir..."
En 1962, Nelson Mandela finit par être arrêté. Accusé de sabotage et de trahison, il fait une déclaration célèbre lors de son procès :
Il est condamné à la prison à perpétuité mais échappe à la peine de mort. Selon des sources de l'ANC, d'historiens, de journalistes ou de juristes, la pression internationale a su influencer le verdict.
"Toute ma vie je me suis consacré à la lutte pour le peuple africain. J'ai combattu contre la domination blanche et j'ai combattu contre la domination noire. J'ai chéri l'idéal d'une société libre et démocratique dans laquelle toutes les personnes vivraient ensemble en harmonie et avec les mêmes opportunités. C'est un idéal pour lequel j'espère vivre et agir. Mais, si besoin est, c'est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir."
Il est condamné à la prison à perpétuité mais échappe à la peine de mort. Selon des sources de l'ANC, d'historiens, de journalistes ou de juristes, la pression internationale a su influencer le verdict.
27 ans de prison et de travaux forcés ne le font pas céder
Nelson Mandela passera vingt-sept années en prison sous le numéro de matricule 46664. Il effectue des travaux forcés dans une carrière de chaux ou il casse des cailloux dans une des cours de la prison avec des cadences éprouvantes. Mandela est un prisonnier de classe D, la plus basse des classes. Il se lave avec de l'eau de mer froide et dort dans une cellule minuscule. Il n'a droit qu'à un visiteur et une lettre tous les six mois et ce courrier est souvent retardé et rendu illisible par la censure de la prison.
En prison, sa notoriété s'étend au niveau international mais il n'accepte aucun traitement de faveur, que ce soit pour le travail ou les vêtements. En décembre 1971, l'Assemblée générale des Etats-Unis déclare l'apartheid crime contre l’humanité. Mandela est placé en isolement carcéral où radio et journaux sont interdits ou censurés. En 1979, il revoit enfin, après quinze ans, sa femme Winnie, qui subit elle aussi prison ou assignation à résidence.
En février 1985, le président Botha lui offre la liberté conditionnelle en échange d'un renoncement à la lutte. Il rejette l'offre. Il explique, dans un communiqué transmis par sa fille Zindzi : "Quelle liberté m'est offerte alors que l'organisation du peuple demeure interdite ? Seuls les hommes libres peuvent négocier. Un prisonnier ne peut pas faire de contrat". La même année, Botha abolit les lois sur les laissez-passer et les mariages mixtes. Mais c'est encore trop peu pour Mandela qui réclame davantage.
En prison, sa notoriété s'étend au niveau international mais il n'accepte aucun traitement de faveur, que ce soit pour le travail ou les vêtements. En décembre 1971, l'Assemblée générale des Etats-Unis déclare l'apartheid crime contre l’humanité. Mandela est placé en isolement carcéral où radio et journaux sont interdits ou censurés. En 1979, il revoit enfin, après quinze ans, sa femme Winnie, qui subit elle aussi prison ou assignation à résidence.
En février 1985, le président Botha lui offre la liberté conditionnelle en échange d'un renoncement à la lutte. Il rejette l'offre. Il explique, dans un communiqué transmis par sa fille Zindzi : "Quelle liberté m'est offerte alors que l'organisation du peuple demeure interdite ? Seuls les hommes libres peuvent négocier. Un prisonnier ne peut pas faire de contrat". La même année, Botha abolit les lois sur les laissez-passer et les mariages mixtes. Mais c'est encore trop peu pour Mandela qui réclame davantage.
Pins demandant la libération de Mandela.
La pression locale et internationale sur le gouvernement sud-africain se fait toujours plus forte. Mandela est le premier lauréat du prix Ludovic-Trarieux pour son engagement en faveur des droits de l'homme.
En 1988 a lieu le concert-hommage de ses 70 ans, regardé par six cents millions de téléspectateurs dans soixante-sept pays. Il expose, au niveau mondial, la captivité de Mandela et l'oppression de l'apartheid. Selon l'ANC, le régime sud-africain se sent alors forcé de libérer Mandela plus tôt que prévu.
Des entrevues discrètes sont organisées par le nouveau président de Klerk. Nelson Mandela s'entend bien avec lui : "c'est le plus sérieux et le plus honnête des leaders blancs avec qui j'ai pu négocier", dit-il. Il est certain que, pour faire sortir le pays de l'ornière, le dialogue et la négociation sont indispensables : "Pour faire la paix avec un ennemi, on doit travailler avec cet ennemi, et cet ennemi devient votre associé", explique-t-il.
En 1988 a lieu le concert-hommage de ses 70 ans, regardé par six cents millions de téléspectateurs dans soixante-sept pays. Il expose, au niveau mondial, la captivité de Mandela et l'oppression de l'apartheid. Selon l'ANC, le régime sud-africain se sent alors forcé de libérer Mandela plus tôt que prévu.
Des entrevues discrètes sont organisées par le nouveau président de Klerk. Nelson Mandela s'entend bien avec lui : "c'est le plus sérieux et le plus honnête des leaders blancs avec qui j'ai pu négocier", dit-il. Il est certain que, pour faire sortir le pays de l'ornière, le dialogue et la négociation sont indispensables : "Pour faire la paix avec un ennemi, on doit travailler avec cet ennemi, et cet ennemi devient votre associé", explique-t-il.
Libéré, il se présente comme 'un humble serviteur du peuple'
Mandela sort de prison le 11 février 1990
le 11 février 1990, il est libéré ! L'événement est retransmis en direct dans le monde entier.
Le jour de sa libération, Mandela renouvelle son engagement pour la paix et la réconciliation avec la minorité blanche du pays. Mais il annonce aussi que son objectif principal est de donner à la majorité noire le droit de vote, aussi bien aux élections nationales que locales.
Il annonce à la foule : "Je suis là devant vous non pas comme un prophète mais comme un humble serviteur du peuple." Il mène des négociations sur l'élaboration d'une nouvelle constitution et en juin 1991, le parlement sud-africain vote la suppression des dernières lois piliers de l'apartheid encore en vigueur.
Le jour de sa libération, Mandela renouvelle son engagement pour la paix et la réconciliation avec la minorité blanche du pays. Mais il annonce aussi que son objectif principal est de donner à la majorité noire le droit de vote, aussi bien aux élections nationales que locales.
Il annonce à la foule : "Je suis là devant vous non pas comme un prophète mais comme un humble serviteur du peuple." Il mène des négociations sur l'élaboration d'une nouvelle constitution et en juin 1991, le parlement sud-africain vote la suppression des dernières lois piliers de l'apartheid encore en vigueur.
Prix Nobel de la Paix avec le président de Klerk
Le leader Noir et le président Blanc reçoivent ensemble le Nobel de la Paix
Le monde entier s'attend à un bain de sang entre Noirs et Blancs, mais il n'en est rien. Mandela va convaincre les uns et les autres de se réconcilier : la minorité blanche, explique-t-il, est mue par la peur de disparaître, je l'ai compris en parlant avec les gardiens de prison et il incitait, infatigable et persévérant, au pardon.
Les efforts de Nelson Mandela et du président de Klerk sont reconnus mondialement : ils reçoivent conjointement le prix Nobel de la paix en 1993 en hommage à "leur travail pour l'élimination pacifique du régime de l'apartheid et pour l'établissement des fondations d'une Afrique du Sud nouvelle et démocratique".
Les négociateurs parviennent à un accord pour fixer les premières élections nationales non raciales du pays à l'expiration normale du mandat présidentiel de de Klerk.
Les efforts de Nelson Mandela et du président de Klerk sont reconnus mondialement : ils reçoivent conjointement le prix Nobel de la paix en 1993 en hommage à "leur travail pour l'élimination pacifique du régime de l'apartheid et pour l'établissement des fondations d'une Afrique du Sud nouvelle et démocratique".
Les négociateurs parviennent à un accord pour fixer les premières élections nationales non raciales du pays à l'expiration normale du mandat présidentiel de de Klerk.
Un chef d'Etat réconciliateur et pacificateur
À la suite de ces élections multiraciales du 27 avril 1994, Nelson Mandela est élu président de la République. Lors de son discours il prononce le "free at last - enfin libre" de Martin Luther King. Il prête serment devant de nombreux responsables politiques étrangers et préside le premier gouvernement non racial d'unité nationale entre l'ANC, le Parti national (celui des blancs anti-noirs) et le parti zoulou (celui des noirs anti-blancs).
Dans son discours d'investiture, Mandela célèbre la fin de l'apartheid et le retour d'une Afrique du Sud, "en paix avec elle-même et avec le monde", dans la communauté internationale. Mais il prévient : "N'oubliez jamais la grandeur d'une nation qui a réussi à vaincre ses divisions et à arriver où elle est. Ne vous laissez jamais à nouveau entraîner dans une division destructrice, quels qu'en soient les enjeux."
La date du 27 avril devient jour férié en Afrique du Sud le "jour de la Liberté"
Dans son discours d'investiture, Mandela célèbre la fin de l'apartheid et le retour d'une Afrique du Sud, "en paix avec elle-même et avec le monde", dans la communauté internationale. Mais il prévient : "N'oubliez jamais la grandeur d'une nation qui a réussi à vaincre ses divisions et à arriver où elle est. Ne vous laissez jamais à nouveau entraîner dans une division destructrice, quels qu'en soient les enjeux."
La date du 27 avril devient jour férié en Afrique du Sud le "jour de la Liberté"
Il lutte contre la pauvreté, la discrimination, la violence
Ses défis, en tant que président, sont la lutte contre la pauvreté que les années d'apartheid ont développée, la chasse contre toute forme de discrimination et la consolidation, malgré des oppositions acharnées, de la réconciliation entre Noirs et Blancs. Sans se décourager, il rappelle sans cesse "qu'il n'y a pas de voie facile vers la liberté car être libres ce n’est pas seulement se débarrasser de ses chaînes, c’est vivre d’une façon qui respecte et renforce la liberté des autres."
Pour Nelson Mandela, la liberté nouvelle ne doit pas se faire aux dépens de l'ancien oppresseur, sinon elle ne servirait à rien.
Pour Nelson Mandela, la liberté nouvelle ne doit pas se faire aux dépens de l'ancien oppresseur, sinon elle ne servirait à rien.
"Je ne suis pas vraiment libre si je prive quelqu'un d'autre de sa liberté. L'opprimé et l'oppresseur sont tous deux dépossédés de leur humanité".
'Pas de repos tant que des gens sont courbés par le poids de la faim'
Son mandat achevé, il laisse le pouvoir estimant que le pays a besoin d'hommes politiques plus jeunes mais sa retraite n'est pas inactive. Il prend officiellement position sur des sujets liés à l'actualité nationale et internationale et devient le porte-parole de nombreuses organisations d'aide sociale ou de défense des droits de l'homme.
Pour continuer de lutter pour les valeurs qui lui tiennent à coeur, il participe à de nombreuses oeuvres caritatives : "Personne ne peut se reposer en paix, dit-il, tant que des gens seront courbés par le poids de la faim, des maladies, du manque d'éducation et tant que des millions d'autres personnes à travers le monde vivront dans l'insécurité et la crainte quotidienne."
Pour continuer de lutter pour les valeurs qui lui tiennent à coeur, il participe à de nombreuses oeuvres caritatives : "Personne ne peut se reposer en paix, dit-il, tant que des gens seront courbés par le poids de la faim, des maladies, du manque d'éducation et tant que des millions d'autres personnes à travers le monde vivront dans l'insécurité et la crainte quotidienne."
Un citoyen du monde exemplaire
Outre l'abolition de l'apartheid, Nelson Mandela laisse derrière lui une oeuvre immense. Pendant son mandat, il a distribué de nombreuses terres à cultiver, fait construire des maisons à bas coût pour les mal logés, organisé l'accès à l'eau potable et à l'électricité, fait construire cliniques et centre de vaccinations, donné du travail en abondance en faisant réaliser des réseaux de routes et d'égoûts....
Mais il est surtout respecté et admiré dans le monde entier comme un personnage hors du commun pour avoir su instaurer le pardon et la réconciliation dans toute une Nation : c'est "un des
anciens hommes d'État les plus respecté au monde".
Pour Desmond Tutu (également prix Nobel de la paix), il est une "icône mondiale de la réconciliation" et un "colosse moral." Considéré comme "le père de l'Afrique du Sud moderne", il est présenté comme une "incarnation de la non-violence à l'échelon planétaire".
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon le montre comme "un citoyen du monde exemplaire ; son engagement envers une Afrique du Sud démocratique, multiraciale, sa poursuite tenace de la justice, sa volonté de se réconcilier avec ceux qui l'ont le plus persécuté – ce sont certaines des caractéristiques d'un homme remarquable."
Mais il est surtout respecté et admiré dans le monde entier comme un personnage hors du commun pour avoir su instaurer le pardon et la réconciliation dans toute une Nation : c'est "un des
anciens hommes d'État les plus respecté au monde".
Pour Desmond Tutu (également prix Nobel de la paix), il est une "icône mondiale de la réconciliation" et un "colosse moral." Considéré comme "le père de l'Afrique du Sud moderne", il est présenté comme une "incarnation de la non-violence à l'échelon planétaire".
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon le montre comme "un citoyen du monde exemplaire ; son engagement envers une Afrique du Sud démocratique, multiraciale, sa poursuite tenace de la justice, sa volonté de se réconcilier avec ceux qui l'ont le plus persécuté – ce sont certaines des caractéristiques d'un homme remarquable."
Le sens de l'autre et de la communauté : le secret de Mandela
Et lui, que dit-il de lui ? Il a publié son autobiographie Un long chemin vers la liberté et il a expliqué dans une vidéo ce qui l'a toujours conduit : l'éthique et la philosophie humaniste africaine avec laquelle il a été élevé, l'esprit d'Ubuntu qui est, dit-il, "Respect. Serviabilité. Partage. Communauté. Générosité. Confiance. Désintéressement. Ce mot peut avoir tant de significations... Ubuntu ne signifie pas que les gens ne doivent pas s'occuper d'eux-mêmes, explique-t-il.
La question est : est-ce que tu vas faire cela de façon à développer la communauté autour de toi et permettre de l'améliorer ? Ce sont là les choses importantes dans la vie. Et si on peut faire cela, tu as fait quelque chose de très important qui sera apprécié."
Cette notion de fraternité humaine implique compassion et ouverture d'esprit et s'oppose au narcissisme et à l'individualisme, toute la vie de Nelson Mandela est résumée là !
La question est : est-ce que tu vas faire cela de façon à développer la communauté autour de toi et permettre de l'améliorer ? Ce sont là les choses importantes dans la vie. Et si on peut faire cela, tu as fait quelque chose de très important qui sera apprécié."
Cette notion de fraternité humaine implique compassion et ouverture d'esprit et s'oppose au narcissisme et à l'individualisme, toute la vie de Nelson Mandela est résumée là !