''S'engager dans une association à 18 ans fait prendre conscience que le centre de la vie ne se trouve pas en soi''.
Cela pourrait presque devenir un "sujet d'invention" au bac : "Imaginez la jeunesse de l'écrivain Marc Levy, en 1979"... Alors ? Vous voyez un étudiant en lettres ou en langues, ou peut-être un khâgneux perdu ses livres. Erreur totale.
A 18 ans, Marc Levy commence des études... d'informatique et de gestion à l'université Paris-Dauphine. Pas très poétique tout ça ! Sauf qu'en parallèle, et juste après le bac, l'étudiant a choisi de s'engager comme secouriste bénévole à la Croix-Rouge. Il y restera six ans.
"Très jeune, j'étais épris de liberté, raconte-t-il dans une interview à un quotidien du soir. Et j'ai vite pris conscience que si la société ne venait pas à moi, j'irais vers la société". Et pourquoi la Croix-Rouge ? "S'engager dans une association à seulement 18 ans fait prendre conscience que le centre de la vie ne se trouve pas en soi, mais en l'autre. D'autre part, cela donne le sens des responsabilités", explique-t-il. A 21 ans, il est nommé directeur du réseau des secours de la Croix-Rouge pour le département des Hauts-de-Seine.
A 18 ans, Marc Levy commence des études... d'informatique et de gestion à l'université Paris-Dauphine. Pas très poétique tout ça ! Sauf qu'en parallèle, et juste après le bac, l'étudiant a choisi de s'engager comme secouriste bénévole à la Croix-Rouge. Il y restera six ans.
"Très jeune, j'étais épris de liberté, raconte-t-il dans une interview à un quotidien du soir. Et j'ai vite pris conscience que si la société ne venait pas à moi, j'irais vers la société". Et pourquoi la Croix-Rouge ? "S'engager dans une association à seulement 18 ans fait prendre conscience que le centre de la vie ne se trouve pas en soi, mais en l'autre. D'autre part, cela donne le sens des responsabilités", explique-t-il. A 21 ans, il est nommé directeur du réseau des secours de la Croix-Rouge pour le département des Hauts-de-Seine.
Pour lui, l'autre est toujours un mystère
Pour lui donc, le centre de la vie se trouve en l'autre. Belle intuition qui le poussera sans doute à raconter des histoires où l'autre est toujours un mystère... que l'on cherche bien sûr à percer.
Dans son premier roman, "Et si c'était vrai", Arthur découvre une jeune femme cachée chez lui, âme dont le corps accidenté tente d'échapper au coma. Mais pourquoi l'amour serait-il impossible ? En s'autorisant cette note fantastique, il trouve la liberté qu'il lui faut pour parler de solitude urbaine, de la quête de tendresse, de la découverte amoureuse...
Dans son premier roman, "Et si c'était vrai", Arthur découvre une jeune femme cachée chez lui, âme dont le corps accidenté tente d'échapper au coma. Mais pourquoi l'amour serait-il impossible ? En s'autorisant cette note fantastique, il trouve la liberté qu'il lui faut pour parler de solitude urbaine, de la quête de tendresse, de la découverte amoureuse...
A 29 ans, l'entrepreneur fait faillite et doit tout recommencer
Et comment devient-on ainsi romancier ? Là encore, il a pris des chemins de traverse, se laissant guider par sa propre liberté. L'étudiant en informatique a en effet commencé par créer... des entreprises. Normal, non, quand on a étudié la gestion et l'informatique. Il fonde d'abord Logitec, en 1983, puis l'année suivante, il part un peu à l'aventure : "Avec un de mes amis, j'ai traversé les Etats-Unis à bord d'une vieille voiture pour finir par créer une société dans la Sillicon Valley, qui n'était encore qu'un désert !", raconte-t-il. Le voilà donc entrepreneur, créant cette fois deux sociétés spécialisées en images de synthèse, en Californie et dans le Colorado.
Belle success story, sauf qu'à 29 ans, il perd le contrôle de son groupe : il se retrouve sans un sou et n'a pas peur d'aller travailler sur des chantiers ! C'est sa deuxième leçon de vie : après la liberté et le sens de l'autre, le travail. Il rentre à Paris et cette fois fonde avec deux amis une petite société qui deviendra en quelques années l'un des premiers cabinets d'architecture de bureau en France. "Mais ce qui m'intéressait, expliquait-il aujourd'hui, ce n'était pas tant d'être entrepreneur que de créer".
Belle success story, sauf qu'à 29 ans, il perd le contrôle de son groupe : il se retrouve sans un sou et n'a pas peur d'aller travailler sur des chantiers ! C'est sa deuxième leçon de vie : après la liberté et le sens de l'autre, le travail. Il rentre à Paris et cette fois fonde avec deux amis une petite société qui deviendra en quelques années l'un des premiers cabinets d'architecture de bureau en France. "Mais ce qui m'intéressait, expliquait-il aujourd'hui, ce n'était pas tant d'être entrepreneur que de créer".
Il envoie son premier manuscrit à des éditeurs à tout hasard
Et voilà que ce romantique qui s'ignorait se met à l'écriture. A 37 ans, sans prétention littéraire mais en voulant transmettre quelque chose à son fils qui grandit, il écrit "Et si c'était vrai". Sa belle-soeur, qui est scénariste, l'encourage à envoyer le manuscrit à des éditeurs. On ne sait jamais : et si ça marchait ? L'éditeur Robert Laffont l'appelle : oui, c'est vrai, ça marche et c'est surtout un immense succès...
Car au bout de la chaîne, il y a des centaines, des milliers d'autres vies : ces lecteurs se sentent tous émus, rejoints, ravis. Depuis 2000, il s'est attelé à l'écriture, et de New York où il vit, il travaille 15 heures par jour, pour signer un livre par an. Les titres, livres et films, sonnent comme autant de succès ("Où es-tu ?", "La prochaine fois", "Vous revoir" "Mes amis, mes amours"...), et peu importe si les critiques le classent parfois au rang des "écrivains faciles". Ne dit-il pas qu'il était mauvais élève en classe, alors...
Car au bout de la chaîne, il y a des centaines, des milliers d'autres vies : ces lecteurs se sentent tous émus, rejoints, ravis. Depuis 2000, il s'est attelé à l'écriture, et de New York où il vit, il travaille 15 heures par jour, pour signer un livre par an. Les titres, livres et films, sonnent comme autant de succès ("Où es-tu ?", "La prochaine fois", "Vous revoir" "Mes amis, mes amours"...), et peu importe si les critiques le classent parfois au rang des "écrivains faciles". Ne dit-il pas qu'il était mauvais élève en classe, alors...
Et si vous pouviez voler l'ombre des autres ?
Lui poursuit cette quête du mystère de l'autre, comme dans son roman sorti à l'été 2010 intitulé "Le voleur d'ombres", où un garçon découvre qu'il a l'étrange pouvoir de capter les ombres des autres, et de découvrir ainsi leurs secrets désirs. Libre à lui alors de les aider à les réaliser...
"J'aborde ainsi la question du courage de faire face à ce qui ne va chez soi ou chez l'autre, dit l'écrivain." Un roman aussi sur l'enfance et la vie adulte, qui à en croire les lecteurs, se dévore en quelques heures de pur bonheur. Donner du bonheur à ses lecteurs, n'est-ce pas une belle façon d'être écrivain ?
"J'aborde ainsi la question du courage de faire face à ce qui ne va chez soi ou chez l'autre, dit l'écrivain." Un roman aussi sur l'enfance et la vie adulte, qui à en croire les lecteurs, se dévore en quelques heures de pur bonheur. Donner du bonheur à ses lecteurs, n'est-ce pas une belle façon d'être écrivain ?