Il est vrai qu’avec un divorce pour 3 mariages en province et 2 divorces pour 3 mariages en région parisienne, les chiffres peuvent laisser songeur…
Et si au lieu de nous focaliser sur les échecs, nous parlions de ces 3 mariages sur 6 au total qui tiennent le pari de la durée ? On aurait presque tendance à les oublier, et pourtant, ils sont aussi nombreux que ceux qui échouent. Ils ont tant à nous apprendre ! Alors essayons de percer le secret de leur réussite.
Et si au lieu de nous focaliser sur les échecs, nous parlions de ces 3 mariages sur 6 au total qui tiennent le pari de la durée ? On aurait presque tendance à les oublier, et pourtant, ils sont aussi nombreux que ceux qui échouent. Ils ont tant à nous apprendre ! Alors essayons de percer le secret de leur réussite.
Le sentiment amoureux dans les tempêtes de la vie
Les "vieux" couples le savent : la passion des débuts n’est pas faite pour durer et le sentiment amoureux lui-même est fluctuant. La première épreuve du couple sera la nécessaire étape de la désillusion : "L’amour rend aveugle, le mariage rend la vue", disait Oscar Wilde. Quelles lunettes allons-nous choisir pour nous adapter à cette nouvelle réalité de l’autre ? Choisirons-nous des verres grossissants pour ne plus voir que ses défauts qui auparavant faisaient son charme ? Ou opterons-nous pour des verres de presbyte, qui vont nous aider à regarder tous ces petits défauts à la bonne distance ? Comment allons-nous accueillir mutuellement ces différences qui peuvent tant nous enrichir, mais peuvent aussi nous ramener à la vraie cécité : celle de croire que l’on n'a plus rien à recevoir de l’autre ?
Après la désillusion, inévitable, l'épreuve de la fidélité. Même animé des meilleures intentions, peut-on tout contrôler ? Peut-on se dire : "Non, je ne rencontrerai jamais une autre personne qui me plaise, qui m’attire … " ? Même dans un couple très uni, nul n’est à l’abri d’une rencontre soudaine, inattendue, qui réveille ce désir d’aimer et d’être aimé jamais éteint. Certains n'y résistent pas, tandis que d'autres, soumis aux mêmes vents et marées que les autres, vont tenir leur cap. Qu’ont-ils mis en place pour faire durer leur amour ?
Après la désillusion, inévitable, l'épreuve de la fidélité. Même animé des meilleures intentions, peut-on tout contrôler ? Peut-on se dire : "Non, je ne rencontrerai jamais une autre personne qui me plaise, qui m’attire … " ? Même dans un couple très uni, nul n’est à l’abri d’une rencontre soudaine, inattendue, qui réveille ce désir d’aimer et d’être aimé jamais éteint. Certains n'y résistent pas, tandis que d'autres, soumis aux mêmes vents et marées que les autres, vont tenir leur cap. Qu’ont-ils mis en place pour faire durer leur amour ?
Les clés de la durée : pour éviter les pannes et les blocages
En fait, chacun dispose en lui de plus de ressources qu’il ne le pense. S'il a décidé de durer (et s'il s'y est engagé), le couple est loin d'être désarmé. Pour faire face aux crises et aux blocages, il dispose d'une boîte à outils qui ne demande qu'à être utilisée. Chaque membre du couple pourra y trouver quelques attitudes clés :
- Se connaître et s’aimer soi-même, faire un travail sur soi, pour ne pas tout attendre de l’autre qui n’est pas là pour nous combler, pour ne pas tendre vers la fusion qui n’est jamais bonne, savoir se remettre en cause, continuer à vouloir avancer vers plus de vérité, accepter sa propre histoire… tout en respectant le rythme de l’autre qui n’avance pas forcément de la même façon.
- Savoir se demander pardon mutuellement y compris et surtout pour les petites choses car le pardon entre deux personnes est une formidable occasion de ramener à ce double désir central : aimer et être aimé. Le pardon agit comme une "piqûre de rappel" très efficace, nous replaçant dans la relation à l’autre et dans cette disposition de l’accueil et du don qui est le ciment du couple.
- Savoir communiquer, non pas en technicien mais bien au-delà : savoir se dire, écouter l’autre, pour que chacun ait sa juste place dans le couple.
- Essayer de garder un regard neuf sur l’autre : un regard qui n’enferme pas, un regard qui accueille, un regard qui admire, un regard qui croit en l’autre…
- Oser se faire aider, s'ouvrir à une personne extérieure si l'on n'arrive plus à se parler : il est facile aujourd'hui de trouver une aide compétente auprès de conseillers conjugaux, d'associations, de psychologues, ou parfois de bons amis tout simplement.
- Se connaître et s’aimer soi-même, faire un travail sur soi, pour ne pas tout attendre de l’autre qui n’est pas là pour nous combler, pour ne pas tendre vers la fusion qui n’est jamais bonne, savoir se remettre en cause, continuer à vouloir avancer vers plus de vérité, accepter sa propre histoire… tout en respectant le rythme de l’autre qui n’avance pas forcément de la même façon.
- Savoir se demander pardon mutuellement y compris et surtout pour les petites choses car le pardon entre deux personnes est une formidable occasion de ramener à ce double désir central : aimer et être aimé. Le pardon agit comme une "piqûre de rappel" très efficace, nous replaçant dans la relation à l’autre et dans cette disposition de l’accueil et du don qui est le ciment du couple.
- Savoir communiquer, non pas en technicien mais bien au-delà : savoir se dire, écouter l’autre, pour que chacun ait sa juste place dans le couple.
- Essayer de garder un regard neuf sur l’autre : un regard qui n’enferme pas, un regard qui accueille, un regard qui admire, un regard qui croit en l’autre…
- Oser se faire aider, s'ouvrir à une personne extérieure si l'on n'arrive plus à se parler : il est facile aujourd'hui de trouver une aide compétente auprès de conseillers conjugaux, d'associations, de psychologues, ou parfois de bons amis tout simplement.
Les philtres et les langages de l'amour : pour entretenir la flamme
Après la boîte anti-casse, les petits et grands moyens pour entretenir l'amour. Il ne suffit de rester ensemble, encore faut-il jeter dans le foyer des brindilles qui vont renouveler l'élan amoureux. Comme un jardin qu'on doit bêcher inlassablement, ou un feu qu'il faut surveiller, l'amour ne peut en effet durer si l'on n'en prend pas soin. Travail, bébés, famille, loisirs, certains en viennent à oublier de prendre soin de leur couple et croient qu'il suffit de vivre ensemble pour s'aimer... Mais pris par la routine et le rythme effréné de la vie, ils découvrent un jour qu'ils n'ont plus rien à se dire. Mais comment faire ? Un Américain, Gary Chapman, a fait dans un livre, Les Langages de l'amour, la liste des moyens dont doivent user les amoureux s'ils veulent le rester : prendre des moments de qualité à deux, avoir des gestes tendres, des paroles valorisantes, se faire des cadeaux, se rendre mutuellement des services (lire Comment lui montrer que je l'aime)… Ce ne sont pas des recettes miracles, mais des gestes bien concrets, indispensables pour ne pas se laisser submerger par le quotidien. Sans oublier que dans cet art si délicat de la vie à deux, chaque couple aura à inventer son propre "langage", à renouveler continuellement le dialogue pour tenir la distance.
S'engager pour mieux s'aimer ?
Au rang de ceux qui croient encore à un amour qui dure, il y a tout ceux, nombreux, qui choisissent le passage devant le maire, ou aussi le curé. "Les époux se doivent mutuellement fidélité, secours et assistance. Les époux assurent la direction morale et matérielle de la famille. Ils pourvoient à l'éducation des enfants et préparent leur avenir", leur lit le maire dans le code civil.
Beaucoup d'engagements et apparemment peu de sentiments dans tout ça. A l'église, pour ceux qui y passent, l'amour retrouve ses droits : Je te reçois comme époux(se) et je me donne à toi pour t'aimer fidèlement tout au long de notre vie", doit déclarer chacun des fiancés pour donner son consentement. Que l’on soit croyant ou non, la formule indique bien le véritable objectif du mariage : on ne se marie pas uniquement parce que l’on s’aime, mais on se marie POUR s’aimer. Si l’on y fait vraiment attention, au-delà d’une simple formule, cela change en fait toute la perspective : l'engagement, civil ou religieux, va aider à mieux aimer, et donc à durer. Il définit un projet de vie et donne à l'amour un carnet de route bien concret : assistance, secours, fidélité mutuelle, soutien matériel de la famille, éducation des enfants.
L'amour est bien là, mais pas tout seul, il y a aussi un projet commun, le désir de construire quelque chose. Le couple voit plus loin que son lien amoureux, et cela l'aide sans doute à durer. Au contraire, si l'amour sensible est la seule base du contrat, alors pourquoi s’étonner de le voir exploser ? Si l'on ne se marie que parce que l'on se sent amoureux, alors il faut se séparer si l'on ne ressent plus le même sentiment...
Beaucoup d'engagements et apparemment peu de sentiments dans tout ça. A l'église, pour ceux qui y passent, l'amour retrouve ses droits : Je te reçois comme époux(se) et je me donne à toi pour t'aimer fidèlement tout au long de notre vie", doit déclarer chacun des fiancés pour donner son consentement. Que l’on soit croyant ou non, la formule indique bien le véritable objectif du mariage : on ne se marie pas uniquement parce que l’on s’aime, mais on se marie POUR s’aimer. Si l’on y fait vraiment attention, au-delà d’une simple formule, cela change en fait toute la perspective : l'engagement, civil ou religieux, va aider à mieux aimer, et donc à durer. Il définit un projet de vie et donne à l'amour un carnet de route bien concret : assistance, secours, fidélité mutuelle, soutien matériel de la famille, éducation des enfants.
L'amour est bien là, mais pas tout seul, il y a aussi un projet commun, le désir de construire quelque chose. Le couple voit plus loin que son lien amoureux, et cela l'aide sans doute à durer. Au contraire, si l'amour sensible est la seule base du contrat, alors pourquoi s’étonner de le voir exploser ? Si l'on ne se marie que parce que l'on se sent amoureux, alors il faut se séparer si l'on ne ressent plus le même sentiment...