A la rentrée 2019, ils inaugurent une toute nouvelle organisation du lycée. Les élèves qui entrent en première générale ne vont pas, pour la première fois, se répartir entre les séries L (littéraire), ES (économique et social) et S (scientifique), mais découvrir trois spécialités choisies parmi une douzaine d'enseignements, la plupart des lycées n'en proposant que sept.
Après avoir dérouté les lycéens et leurs familles et essuyé nombre de critiques, ce choix aboutit finalement à une liste de combinaisons de spécialités plus large que les trois séries de bac initiales. C'était le but recherché par le ministère qui a voulu diversifier les itinéraires afin de permettre aux élèves de faire des choix plus proches de leurs vrais centres d'intérêt et donc de mieux préparer ainsi l'orientation postbac.
La publication en juillet 2019 de la liste des dix spécialités et des combinaisons les plus choisies est donc intéressante.
Après avoir dérouté les lycéens et leurs familles et essuyé nombre de critiques, ce choix aboutit finalement à une liste de combinaisons de spécialités plus large que les trois séries de bac initiales. C'était le but recherché par le ministère qui a voulu diversifier les itinéraires afin de permettre aux élèves de faire des choix plus proches de leurs vrais centres d'intérêt et donc de mieux préparer ainsi l'orientation postbac.
La publication en juillet 2019 de la liste des dix spécialités et des combinaisons les plus choisies est donc intéressante.
Les maths superstars
Source : MENJ
Sans surprise, les maths arrivent largement en tête puisque 64% les ont choisies comme enseignement de spécialité : pourtant nombre de ces lycéens ne visent pas forcément une poursuite d'études scientifiques mais ils se sont laissés convaincre qu'il était impossible d'abandonner les maths.
Du coup, des enseignants de mathématiques ont exprimé la crainte de se retrouver, comme dans l'ex première S, face à des classes hétérogènes mêlant les vrais "matheux" et les autres.
Viennent ensuite sans surprise la physique-chimie (43,5% des choix) et les SVT (42,2%). On retrouve donc en tête les trois matières qui constituaient le coeur de l'ancienne série scientifique, mais le ministère souligne que la combinaison des trois spécialités n'a été choisie "que" par 26% des lycéens là où environ 50% s'orientaient vers un bac S.
Remarquable dans ce classement, la 5ème place de la spécialité "Histoire-géographie, géopolitique et science politique" qui devance les langues... La 7ème place du tout nouvel enseignement "Numérique et sciences informatiques", par contre, demandé par seulement 8,4% des lycées s'explique en grande partie par le fait que peu de lycées proposent encore cet enseignement (faute d'enseignants formés). On espère bien sûr une montée en puissance, vu l'ampleur de la digitalisation de l'économie.
Du coup, des enseignants de mathématiques ont exprimé la crainte de se retrouver, comme dans l'ex première S, face à des classes hétérogènes mêlant les vrais "matheux" et les autres.
Viennent ensuite sans surprise la physique-chimie (43,5% des choix) et les SVT (42,2%). On retrouve donc en tête les trois matières qui constituaient le coeur de l'ancienne série scientifique, mais le ministère souligne que la combinaison des trois spécialités n'a été choisie "que" par 26% des lycéens là où environ 50% s'orientaient vers un bac S.
Remarquable dans ce classement, la 5ème place de la spécialité "Histoire-géographie, géopolitique et science politique" qui devance les langues... La 7ème place du tout nouvel enseignement "Numérique et sciences informatiques", par contre, demandé par seulement 8,4% des lycées s'explique en grande partie par le fait que peu de lycées proposent encore cet enseignement (faute d'enseignants formés). On espère bien sûr une montée en puissance, vu l'ampleur de la digitalisation de l'économie.
Les 12 combinaisons les plus choisies
Mais le palmarès le plus intéressant est bien celui des douze combinaisons (de trois spécialités) les plus fréquemment choisies par les élèves.
Si les deux premières reproduisent en effet les anciennes séries S et ES, on observe des panachages originaux comme la 5ème qui mêle les spécialités "littéraires" avec les sciences économiques, ou la neuvième : langues, maths et SES...
"47 % d’entre eux ont fait des choix qu’ils n’auraient pas pu faire auparavant avec les séries S, ES et L", indique le communiqué du ministère qui conclut à "une diversification des profils avec l’association d’enseignements scientifiques à des enseignements de sciences humaines."
Si les deux premières reproduisent en effet les anciennes séries S et ES, on observe des panachages originaux comme la 5ème qui mêle les spécialités "littéraires" avec les sciences économiques, ou la neuvième : langues, maths et SES...
"47 % d’entre eux ont fait des choix qu’ils n’auraient pas pu faire auparavant avec les séries S, ES et L", indique le communiqué du ministère qui conclut à "une diversification des profils avec l’association d’enseignements scientifiques à des enseignements de sciences humaines."
De trois à deux spécialités : nouveau choix très délicat en vue
Les élèves de première vont donc maintenant découvrir les programmes de ces nouvelles spécialités, et les lycées vont roder la délicate organisation des emplois-du-temps.
Puis très vite, les lycéens vont devoir réfléchir à la spécialité qu'ils abandonneront en terminale, puisqu'ils doivent passer de trois enseignements de 4 heures en première, à deux de 6 heures en terminale. A nouveau, le choix va être délicat, d'autant que le système est censé aider les élèves à bâtir un projet d'orientation postbac.
Là où le choix d'une série ouvrait l'accès à un type de formation, désormais, on va davantage regarder les choix de spécialités et les centres d'intérêt. Mais la tentation de recréer des filières autour de certaines combinaisons est loin d'être écarté.
Puis très vite, les lycéens vont devoir réfléchir à la spécialité qu'ils abandonneront en terminale, puisqu'ils doivent passer de trois enseignements de 4 heures en première, à deux de 6 heures en terminale. A nouveau, le choix va être délicat, d'autant que le système est censé aider les élèves à bâtir un projet d'orientation postbac.
Là où le choix d'une série ouvrait l'accès à un type de formation, désormais, on va davantage regarder les choix de spécialités et les centres d'intérêt. Mais la tentation de recréer des filières autour de certaines combinaisons est loin d'être écarté.
Des épreuves de contrôle continu comptant pour le bac
Pour les élèves, autre nouveauté non négligeable : ils vont aussi inaugurer dès la première les nouvelles épreuves de contrôle continu comptant pour le bac. La réforme du lycée est en effet couplée à celle de l'examen final qui va intégrer 40% de contrôle continu à partir de 2021.
En première et dès 2019-2020, les élèves de première vont donc toujours passer les épreuves anticipée de français, mais ils auront aussi une note de contrôle continu dans les matières du tronc commun et dans la spécialité qu'ils abandonneront.
Curieusement cependant, les notes des bulletins n'interviendront que pour 10% de la note finale. Les notes de contrôle continu seront obtenues lors d'évaluations écrites qui auront lieu au deuxième et au troisième trimestre. Ces contrôles porteront sur des sujets élaborés au niveau national et les élèves seront corrigés par d'autres professeurs que le leur. Un système mixte imaginé pour garantir l'égalité des élèves devant l'examen.
En première et dès 2019-2020, les élèves de première vont donc toujours passer les épreuves anticipée de français, mais ils auront aussi une note de contrôle continu dans les matières du tronc commun et dans la spécialité qu'ils abandonneront.
Curieusement cependant, les notes des bulletins n'interviendront que pour 10% de la note finale. Les notes de contrôle continu seront obtenues lors d'évaluations écrites qui auront lieu au deuxième et au troisième trimestre. Ces contrôles porteront sur des sujets élaborés au niveau national et les élèves seront corrigés par d'autres professeurs que le leur. Un système mixte imaginé pour garantir l'égalité des élèves devant l'examen.
Puis quatre épreuves en terminale
En terminale, ils auront 4 épreuves finales à passer pour le bac : leurs deux matières de spécialité (qui ne sont donc pas évaluées en première), l'épreuve écrite de philosophie, et un grand oral sur un projet.
Les épreuves des deux matières de spécialité auront lieu en mars afin que les notes puissent être prises en compte dans Parcoursup. La logistique du bac en juin va donc être très allégée à partir de 2021.
Et en juin 2020 ? ce sera la dernière édition du bac ancienne formule pour les élèves de terminale.
Les épreuves des deux matières de spécialité auront lieu en mars afin que les notes puissent être prises en compte dans Parcoursup. La logistique du bac en juin va donc être très allégée à partir de 2021.
Et en juin 2020 ? ce sera la dernière édition du bac ancienne formule pour les élèves de terminale.