C'est fou le nombre de livres qui expliquent aux parents comment gérer leurs enfants adolescents ! Mais il y en a beaucoup moins pour ceux qui ont des difficultés avec leurs parents. Pourtant, ce n'est pas si simple.
Mais comme vous n'avez pas le temps (ni l'envie) de lire 36 bouquins, nous avons enquêté pour vous auprès de quelques psys et sondé des parents et leurs fils ou filles, lycéens, étudiants ou jeunes pros. En résumé, voici dix pistes pour vous aider à mettre de l'huile dans les rouages.
Mais comme vous n'avez pas le temps (ni l'envie) de lire 36 bouquins, nous avons enquêté pour vous auprès de quelques psys et sondé des parents et leurs fils ou filles, lycéens, étudiants ou jeunes pros. En résumé, voici dix pistes pour vous aider à mettre de l'huile dans les rouages.
1/ Mieux comprendre l'enjeu
L'enjeu, ce n'est pas de savoir si vos parents sont compréhensifs ou trop sévères, pot-de-colle ou abonnés absents, marrants ou déprimants... Car malgré les différences d'une famille à l'autre, l'enjeu reste le même : entre 15 et 25 ans, chacun de nous doit vivre une "renaissance" comme le dit le psychologue Patrick Estrade. Un nouvel être adulte émerge peu à peu sur tous les plans (physique, psychologique, relationnel, intellectuel...). Les relations avec les parents doivent aussi se transformer, progressivement mais fondamentalement. Vous allez prendre votre autonomie non pas pour ne plus les aimer ni les voir, mais pour nouer avec eux de nouveaux liens.
Pour cela, il faut quitter votre habit d'enfant dépendant pour endosser celui du jeune adulte autonome qui sera toujours leur fils ou leur fille. Bien sûr, cette métamorphose ne se fait pas en un jour. La célèbre psychologue Françoise Dolto l'a comparé à la mue du homard qui perd sa carapace (d'enfant) et met un certain temps à faire celle de l'adulte. Entre les deux, il peut y avoir des blocages et des crises.
Pour cela, il faut quitter votre habit d'enfant dépendant pour endosser celui du jeune adulte autonome qui sera toujours leur fils ou leur fille. Bien sûr, cette métamorphose ne se fait pas en un jour. La célèbre psychologue Françoise Dolto l'a comparé à la mue du homard qui perd sa carapace (d'enfant) et met un certain temps à faire celle de l'adulte. Entre les deux, il peut y avoir des blocages et des crises.
2/ Mieux comprendre ses parents
Pour les parents non plus, le passage n'est pas facile. En quelques années, leur cocon familial connaît une vraie révolution. D'abord, ils sont angoissés par la perspective des dangers qui vous guettent. Et ne pouvant plus vous garder sous contrôle comme lorsque vous étiez au berceau, ils se sentent insécurisés (d'où la réaction de certains de serrer la vis).
Sur le plan affectif, ils doivent se résoudre à ne plus recevoir de vous les mêmes attentions. Votre temps pour eux, avec eux, est compté. Normal : votre vie affective se construit de plus en plus à l'extérieur de la famille. Enfin sur le plan relationnel, ils doivent sans cesse changer de braquet, au fur et à mesure des mois et des années. Adapter leur autorité, leur façon de communiquer. Ils ne peuvent plus imposer, ils doivent dialoguer. Et pour finir, renoncer aux projets qu'ils avaient sur vous pour vous laisser réaliser les vôtres.
Sur le plan affectif, ils doivent se résoudre à ne plus recevoir de vous les mêmes attentions. Votre temps pour eux, avec eux, est compté. Normal : votre vie affective se construit de plus en plus à l'extérieur de la famille. Enfin sur le plan relationnel, ils doivent sans cesse changer de braquet, au fur et à mesure des mois et des années. Adapter leur autorité, leur façon de communiquer. Ils ne peuvent plus imposer, ils doivent dialoguer. Et pour finir, renoncer aux projets qu'ils avaient sur vous pour vous laisser réaliser les vôtres.
3/ Procéder par étape
En général, les événements de la vie vous offrent des occasions de prendre de plus en plus d'autonomie. Cela se fait par étapes, mois après mois, année après année, et c'est très bien ainsi. Prendre une chambre en dehors du domicile familial, partir en vacances avec des copains, commencer à faire de petits boulots, remplir ses papiers pour décrocher une bourse, apprendre à conduire, faire un choix d'étude...
Vis-à-vis des parents, cette progressivité permet de se détacher peu à peu, donc en douceur. Certains regrettent de devoir rester dépendants matériellement trop longtemps. On peut toutefois dépendre financièrement de sa famille, mais grandir en autonomie dans sa tête. Evitez simplement les situations ambigües : par exemple vivre en couple chez vos parents, ou demander à votre mère d'entretenir votre linge alors que vous avez votre travail et votre domicile. Ces étapes marquent normalement le passage définitif à l'âge adulte. Les relations que l'on a avec ses parents doivent aller avec.
Vis-à-vis des parents, cette progressivité permet de se détacher peu à peu, donc en douceur. Certains regrettent de devoir rester dépendants matériellement trop longtemps. On peut toutefois dépendre financièrement de sa famille, mais grandir en autonomie dans sa tête. Evitez simplement les situations ambigües : par exemple vivre en couple chez vos parents, ou demander à votre mère d'entretenir votre linge alors que vous avez votre travail et votre domicile. Ces étapes marquent normalement le passage définitif à l'âge adulte. Les relations que l'on a avec ses parents doivent aller avec.
4/ Accepter le dialogue
Normalement, c'est aux parents d'instaurer un climat propice au dialogue. De votre côté, sachez saisir les perches qui vont sont tendues. Ne vous murez pas dans le silence, mais profitez des occasions pour dire un peu de ce que vous vivez. N'attendez pas d'avoir de "gros paquets" à déballer tout d'un coup ('j'arrête mes études", "je pars demain faire le tour du monde"..), mais donnez régulièrement de vos nouvelles, parlez de vos projets, de vos soucis.
Attention : il ne s'agit pas de tout dire, il faut bien sûr garder son jardin secret. Mais vous ne pouvez pas reprocher à vos parents de ne pas vous comprendre si vous ne leur parlez jamais. Bien sûr, vous courez le risque d'affronter leurs critiques ou leurs conseils trop appuyés. Si les discussions tournent au vinaigre voire au conflit, attendez des jours meilleurs et appliquez plutôt les points suivants. La plupart du temps, le dialogue est bénéfique : il pemet aux parents de suivre ce que vous vivez, et apaise leurs craintes. Ils vous lâchent les baskets et vous pouvez alors déployer vos ailes.
Attention : il ne s'agit pas de tout dire, il faut bien sûr garder son jardin secret. Mais vous ne pouvez pas reprocher à vos parents de ne pas vous comprendre si vous ne leur parlez jamais. Bien sûr, vous courez le risque d'affronter leurs critiques ou leurs conseils trop appuyés. Si les discussions tournent au vinaigre voire au conflit, attendez des jours meilleurs et appliquez plutôt les points suivants. La plupart du temps, le dialogue est bénéfique : il pemet aux parents de suivre ce que vous vivez, et apaise leurs craintes. Ils vous lâchent les baskets et vous pouvez alors déployer vos ailes.
5/ Passer des contrats
Puisque vos relations évoluent, mettez-vous bien d'accord sur la façon dont vous allez fonctionner ensemble, que ce soit sur le point matériel (argent, logement, financement des vacances, services...) ou relationnel (sorties, vacances, fêtes de famille...). Sans écrire de vrais contrats, il s'agit d'être précis et de se mettre d'accord après avoir bien discuté. Profitez des débuts d'année scolaire pour redéfinir ensemble votre modus vivendi et revoyez cela chaque année en fonction de ce qui bouge dans votre vie. Cette année, vous habiterez en résidence étudiante et convenez de rentrer chez vos parents, qui financent vos études, une fois par mois.
L'air de rien, la méthode permet d'éviter bien des conflits : vos parents ne vous supplieront pas chaque week-end de rentrer, et vous pourrez ainsi mieux vous organiser. Se tenir à ce qu'on a promis, c'est aussi une façon de respecter ses parents, de ne plus fonctionner de façon anarchique, en rentrant sans jamais les prévenir, comme s'ils étaient toujours "à notre service".
L'air de rien, la méthode permet d'éviter bien des conflits : vos parents ne vous supplieront pas chaque week-end de rentrer, et vous pourrez ainsi mieux vous organiser. Se tenir à ce qu'on a promis, c'est aussi une façon de respecter ses parents, de ne plus fonctionner de façon anarchique, en rentrant sans jamais les prévenir, comme s'ils étaient toujours "à notre service".