Que ceux qui n'ont jamais connu l'angoisse de la rentrée nous donnent leur truc ! Comment éviter ce malaise qui chaque année nous ressaisit dès que les grandes surfaces installent leurs étalages immenses de cartables ? "Chaque année, la veille de la rentrée, je ne dors pas de la nuit, reconnaît Marine, pourtant étudiante en L3. Je m'inquiète en pensant aux profs, aux cours, à mes amis, et tout me stresse !"
Boule au ventre, maux de tête, mélancolie, nervosité... Si ses manifestions varient d'une personne à l'autre, l'angoisse de la rentrée frappe chaque année énormément de monde et pas seulement dans les petites classes. A l'entrée au collège, en seconde, en première, en terminale, en fac, dans une nouvelle école, une nouvelle filière... "Même aujourd'hui, confie Patrick, jeune professionnel, je déteste le mois de septembre".
La pression mise en France sur la réussite scolaire accentue-t-elle les choses ? Peut-être. Alors cherchons comment faire un peu baisser la pression en septembre et contenir le stress dans des proportions raisonnables.
Boule au ventre, maux de tête, mélancolie, nervosité... Si ses manifestions varient d'une personne à l'autre, l'angoisse de la rentrée frappe chaque année énormément de monde et pas seulement dans les petites classes. A l'entrée au collège, en seconde, en première, en terminale, en fac, dans une nouvelle école, une nouvelle filière... "Même aujourd'hui, confie Patrick, jeune professionnel, je déteste le mois de septembre".
La pression mise en France sur la réussite scolaire accentue-t-elle les choses ? Peut-être. Alors cherchons comment faire un peu baisser la pression en septembre et contenir le stress dans des proportions raisonnables.
Première leçon : de quoi avez-vous peur ?
Si vous faites partie des angoissés de septembre, commencez par vous demander de quoi vous avez vraiment peur. Le fait d'exprimer ses peurs permet de mieux les surmonter, dit-on. L'idéal est même de pouvoir en parler à quelqu'un. Copain, copine, grand frère, parents peut-être (à condition qu'ils ne soient pas eux-mêmes angoissés par votre scolarité) ou amis des réseaux sociaux.
Vous verrez d'abord que vous n'êtes pas seul(e) à ressentir de l'inquiétude, et les réponses des autres vous éviteront de fantasmer en vous faisant peur à vous-même.
Au contraire, plus vous gardez vos craintes pour vous, plus elles risquent d'enfler à l'infini. Face à l'inconnu, certains ont en effet la fâcheuse tendance d'imaginer le pire. "Je stresse trop, explique Benjamin qui doit rentrer en seconde générale... parce que je ne connais presque personne au lycée (juste un élève mais on se parlait déjà presque pas au collège ) et aussi parce j'ai plein de questions : est-ce qu'au lycée les profs sont beaucoup plus stricts qu'au collège ? Est-ce que l'ambiance est la même qu'au collège ? Est-ce qu'on peut vraiment se perdre le premier jour ? Et surtout : que devrais-je faire le premier jour après avoir franchi la porte d'entré du lycée ?" !
Vous verrez d'abord que vous n'êtes pas seul(e) à ressentir de l'inquiétude, et les réponses des autres vous éviteront de fantasmer en vous faisant peur à vous-même.
Au contraire, plus vous gardez vos craintes pour vous, plus elles risquent d'enfler à l'infini. Face à l'inconnu, certains ont en effet la fâcheuse tendance d'imaginer le pire. "Je stresse trop, explique Benjamin qui doit rentrer en seconde générale... parce que je ne connais presque personne au lycée (juste un élève mais on se parlait déjà presque pas au collège ) et aussi parce j'ai plein de questions : est-ce qu'au lycée les profs sont beaucoup plus stricts qu'au collège ? Est-ce que l'ambiance est la même qu'au collège ? Est-ce qu'on peut vraiment se perdre le premier jour ? Et surtout : que devrais-je faire le premier jour après avoir franchi la porte d'entré du lycée ?" !
Stop à la panique : apprivoisez vos peurs
"Ne vous dites pas que c'est nul d'avoir peur, ne vous jugez pas, conseille le Docteur Chantal Régnier, qui accompagne des étudiants confrontés au stress des concours de médecine et à la peur de rater.
Psychopraticienne au Centre de recherche sur l'interaction et la souffrance Scolaire (CRISS), Marie Quartier reçoit des parents et des jeunes angoissés par les études et confrontés à toutes sortes de peurs. "C'est totalement inutile de dire à un jeune de ne pas avoir peur, conseille-t-elle, il vaut mieux l'aider à accueillir cette émotion. Au CRISS, nous invitons même les jeunes à regarder leurs peurs en face, poursuit-elle. On leur demande de dérouler le scénario qui leur fait peur en allant jusqu'au bout. Et nous leur demandons de le faire tous les jours !"
"Ainsi on arrive peu à peu à apprivoiser ses peurs", assure Marie Quartier.
Psychopraticienne au Centre de recherche sur l'interaction et la souffrance Scolaire (CRISS), Marie Quartier reçoit des parents et des jeunes angoissés par les études et confrontés à toutes sortes de peurs. "C'est totalement inutile de dire à un jeune de ne pas avoir peur, conseille-t-elle, il vaut mieux l'aider à accueillir cette émotion. Au CRISS, nous invitons même les jeunes à regarder leurs peurs en face, poursuit-elle. On leur demande de dérouler le scénario qui leur fait peur en allant jusqu'au bout. Et nous leur demandons de le faire tous les jours !"
"Ainsi on arrive peu à peu à apprivoiser ses peurs", assure Marie Quartier.
Relation aux autres : cessez de vous regarder le nombril !
A la crainte de l'inconnu et de la nouveauté s'ajoute, souvent, celle d'être seul, sans amis, et cette peur si terrible à l'adolescence du regard des autres. "Je veux pas repasser une année comme celle que j'ai vécue l'an dernier, la plus horrible d'ailleurs de mon existence, dit une collégienne. Tout le monde va me rejeter, me traiter pire qu'un chien, me critiquer... ça me bouffe toutes mes vacances."
"Nous recevons au CRISS pas mal d'étudiants qui ont des difficultés relationnelles et du mal à se socialiser, confirme Marie Quartier. Certains ont du mal à aller vers les autres, d'autres à parler en public, ou encore à trouver leur place dans un groupe".
Quels conseils leur donner alors ? "Il n'y a pas de recette toute faite, répond la psychopraticienne, car justement ces jeunes là ont tendance à s'observer beaucoup trop. Nous les aidons plutôt à se mettre en interaction avec les autres de façon naturelle, en écoutant, en regardant les autres, en étant réellement avec eux".
"Nous recevons au CRISS pas mal d'étudiants qui ont des difficultés relationnelles et du mal à se socialiser, confirme Marie Quartier. Certains ont du mal à aller vers les autres, d'autres à parler en public, ou encore à trouver leur place dans un groupe".
Quels conseils leur donner alors ? "Il n'y a pas de recette toute faite, répond la psychopraticienne, car justement ces jeunes là ont tendance à s'observer beaucoup trop. Nous les aidons plutôt à se mettre en interaction avec les autres de façon naturelle, en écoutant, en regardant les autres, en étant réellement avec eux".
Détendez-vous, profitez du présent
Et si vous cessiez de vous projeter dans un avenir dans lequel vous vous voyez seul(e) et désemparé(e) ? Le passé est derrière et l'avenir n'est pas encore là. Par contre, vous pouvez agir dans le présent.
Vous rêvez d'amitié ? Profitez de vos derniers jours de vacances pour voir vos vrais amis. Pratiquez les loisirs que vous aimez, détendez-vous, voyez du monde... Le sport est un excellent remède contre le stress, programmez donc une sortie piscine, un jogging ou un tennis la semaine de la rentrée, histoire de ne pas vous enfermez dans vos angoisses.
Enfin la veille au soir, ne vous couchez pas trop tôt (vous ne trouveriez pas le sommeil), mais regardez un bon film comique ou votre série préférée... Par contre, évitez le café, le coca et le cannabis, qui favorisent l'angoisse. Tout cela vous permettra d'arriver le jour de la rentrée plutôt détendu(e), souriant(e) et non sur vos gardes. Vous parlerez plus facilement aux autres qui viendront plus volontiers vers vous...
Vous rêvez d'amitié ? Profitez de vos derniers jours de vacances pour voir vos vrais amis. Pratiquez les loisirs que vous aimez, détendez-vous, voyez du monde... Le sport est un excellent remède contre le stress, programmez donc une sortie piscine, un jogging ou un tennis la semaine de la rentrée, histoire de ne pas vous enfermez dans vos angoisses.
Enfin la veille au soir, ne vous couchez pas trop tôt (vous ne trouveriez pas le sommeil), mais regardez un bon film comique ou votre série préférée... Par contre, évitez le café, le coca et le cannabis, qui favorisent l'angoisse. Tout cela vous permettra d'arriver le jour de la rentrée plutôt détendu(e), souriant(e) et non sur vos gardes. Vous parlerez plus facilement aux autres qui viendront plus volontiers vers vous...
Utilisez positivement le stress
Une autre cause d'angoisse à la rentrée est tout simplement la peur de l'échec, de ne pas y arriver, de décevoir. Celle aussi d'avoir trop de travail. Les difficultés du passé reviennent à la surface et même de bons élèves, souvent perfectionnistes, ne peuvent s'empêcher de craindre la reprise, un peu comme des plongeurs saisis par le vertige en haut de la planche d'appel.
"On s'attend à ce que l'épée de Damoclès nous tombe sur la tête, dit Elvin, bachelier s'apprêtant à rentrer en math sup. C'est stressant d'être dans l'expectative quand on sait que 10 élèves sur 49 abandonneront pendant l'année."
Un stress pourtant normal et inévitable avant toute épreuve, explique le psychiatre Patrice Huerre dans son livre "La prépa sans stress" consacré aux classes préparatoires aux grandes écoles. "Il ne faut donc pas viser le zéro stress, écrit-il, mais plutôt voir comment l'utiliser au mieux comme stimulant. De nombreux étudiants n'auraient jamais pu produire ce qu'ils ont produit s'ils ne connaissaient pas un niveau suffisant de stress".
Plutôt que de chercher à chasser ce stress-là, utilisez donc son aiguillon pour... vous remettre doucement au travail. Eh oui : rien de tel que de glisser un pied dans la piscine pour éviter le choc du plongeon dans l'eau glacée. Faire quelques révisions, un stage de pré-rentrée, ouvrir un livre scolaire permet de vous "remettre en jambes" intellectuellement et de vous redonner confiance en vous.
"On s'attend à ce que l'épée de Damoclès nous tombe sur la tête, dit Elvin, bachelier s'apprêtant à rentrer en math sup. C'est stressant d'être dans l'expectative quand on sait que 10 élèves sur 49 abandonneront pendant l'année."
Un stress pourtant normal et inévitable avant toute épreuve, explique le psychiatre Patrice Huerre dans son livre "La prépa sans stress" consacré aux classes préparatoires aux grandes écoles. "Il ne faut donc pas viser le zéro stress, écrit-il, mais plutôt voir comment l'utiliser au mieux comme stimulant. De nombreux étudiants n'auraient jamais pu produire ce qu'ils ont produit s'ils ne connaissaient pas un niveau suffisant de stress".
Plutôt que de chercher à chasser ce stress-là, utilisez donc son aiguillon pour... vous remettre doucement au travail. Eh oui : rien de tel que de glisser un pied dans la piscine pour éviter le choc du plongeon dans l'eau glacée. Faire quelques révisions, un stage de pré-rentrée, ouvrir un livre scolaire permet de vous "remettre en jambes" intellectuellement et de vous redonner confiance en vous.
N"hésitez pas à vous faire aider
Si beaucoup d'angoisses de rentrée s'évanouissent souvent d'elles-mêmes dès les premiers jours de reprise, il ne faut cependant pas hésiter à se faire aider si votre malaise persiste.
"Je dirais aux étudiants qu'il ne faut attendre trop pour s'adresser à des centres comme le nôtre, conseille Marie Quartier, co-fondatrice du CRISS. C'est dommage de souffrir trop longtemps et de ne pas profiter à fond de ses études, d'autant plus qu'en 4-5 séances on arrive vite à des résultats."
De fait les psychopraticiens du CRISS proposent des thérapies brèves (nées aux Etats-Unis) qui s'attachent avec pragmatisme à la recherche de solutions pour limiter les souffrances liées aux difficultés relationnelles et à celles de l'apprentissage.
"Nous voyons des étudiants qui sont angoissés face à un examen, d'autres qui ont eu un échec, d'autres encore qui ont des problèmes de timidité, cela peut-être très varié car chacun se fabrique sa propre angoisse, mais la solution est souvent assez rapide à trouver".
Pour se renseigner, trouver un lieu où se faire aider :
- Centre de recherche sur l'interaction et la souffrance scolaire (CRISS) , http://souffrance-scolaire.fr /
Consultations sur la souffrance scolaire :
– à Lyon : 40, rue Delandine, 69002, Prise de rendez-vous tous les matins au 03.85.23.86.00
– Mâcon : 216, route de Bourgogne, 71680 Crèches sur Saône, Prise de rendez-vous tous les matins au 03.85.23.86.00
– Paris : 62, Rue Tiquetonne, 75002, Prise de rendez-vous tous les matins au 03.85.23.86.00
– Nantes : 16, rue de la Constitution, 44100, Prise de rendez-vous au 06.61.73.31.43
- le site de l'Institut Gregory Bateson (IGB) permet de trouver des adresses de thérapeutes dans votre région
"Je dirais aux étudiants qu'il ne faut attendre trop pour s'adresser à des centres comme le nôtre, conseille Marie Quartier, co-fondatrice du CRISS. C'est dommage de souffrir trop longtemps et de ne pas profiter à fond de ses études, d'autant plus qu'en 4-5 séances on arrive vite à des résultats."
De fait les psychopraticiens du CRISS proposent des thérapies brèves (nées aux Etats-Unis) qui s'attachent avec pragmatisme à la recherche de solutions pour limiter les souffrances liées aux difficultés relationnelles et à celles de l'apprentissage.
"Nous voyons des étudiants qui sont angoissés face à un examen, d'autres qui ont eu un échec, d'autres encore qui ont des problèmes de timidité, cela peut-être très varié car chacun se fabrique sa propre angoisse, mais la solution est souvent assez rapide à trouver".
Pour se renseigner, trouver un lieu où se faire aider :
- Centre de recherche sur l'interaction et la souffrance scolaire (CRISS) , http://souffrance-scolaire.fr /
Consultations sur la souffrance scolaire :
– à Lyon : 40, rue Delandine, 69002, Prise de rendez-vous tous les matins au 03.85.23.86.00
– Mâcon : 216, route de Bourgogne, 71680 Crèches sur Saône, Prise de rendez-vous tous les matins au 03.85.23.86.00
– Paris : 62, Rue Tiquetonne, 75002, Prise de rendez-vous tous les matins au 03.85.23.86.00
– Nantes : 16, rue de la Constitution, 44100, Prise de rendez-vous au 06.61.73.31.43
- le site de l'Institut Gregory Bateson (IGB) permet de trouver des adresses de thérapeutes dans votre région