Jeunes ingénieurs de l'ENSTIB Epinal lors de la manifestation 'Les Défis du bois'. © F. Bignon
Après son bac STL (sciences et technologies de laboratoire) option chimie, Camille a tout simplement choisi le BTS proposé par son lycée : physico- installographie ! Une formation qui lui a ouvert les portes de l'univers des métaux et permis d'entrer en alternance à la Snecma, un grand fabricant de moteurs pour l'aéronautique. Elle y prépare une licence professionnelle toujours axée sur les métaux, puis entre à l'Ecole supérieure de fonderie et de forge (ESFF). Tombée dans la marmite par hasard, là voilà ingénieur en fonderie !
"Ce qui m'a plu, explique-t-elle, c'est le côté pointu des connaissances à avoir, et puis le fait de pouvoir travailler sur des objets du quotidien, une passion que j'avais déjà !". Pour l'heure, elle est ingénieur au bureau méthodes fonderie du constructeur : "J'adore mon travail, je fais des études de réalisation sur des pièces de moteur à base de cire perdue et je descends sans cesse à l'atelier où on développe les pièces".
"Ce qui m'a plu, explique-t-elle, c'est le côté pointu des connaissances à avoir, et puis le fait de pouvoir travailler sur des objets du quotidien, une passion que j'avais déjà !". Pour l'heure, elle est ingénieur au bureau méthodes fonderie du constructeur : "J'adore mon travail, je fais des études de réalisation sur des pièces de moteur à base de cire perdue et je descends sans cesse à l'atelier où on développe les pièces".
Qui connaît l'ESFF en France ? Dommage, car l'école, située à Sèvres (92) délivre un titre d'ingénieur et ouvre de beaux débouchés dans l'aéronautique, mais aussi les centres de recherche sur les matériaux, les industries de transformation du métal et même... la ferronnerie d'art. C'est d'ailleurs en faisant un stage dans une fonderie d'art que Tristan, élève en deuxième année à l'ESFF, a découvert cette spécialité industrielle. Sans doute victime de son image un peu "19ème siècle", l'école, dont le cursus se fait en apprentissage, a du mal à fournir suffisamment de candidats aux entreprises partenaires. Résultat : "c'est l'école qui nous place et on trouve du travail tout de suite", témoignent les élèves ingénieurs.
Concevoir les textiles de demain à l'Ensait de Roubaix
Un diplômé de l'Ensait a conçu un textile nouveau pour les combinaisons de kitesurf.
L'Ensait, elle, est bien née au 19ème siècle : et pourtant l'Ecole nationale supérieure des arts et industries textiles de Roubaix est résolument tournée vers l'innovation. Ses étudiants maîtrisent certes les techniques traditionnelles de filature, tissage, tricotage, impression, teinture et dentelles, mais ils travaillent de plus en plus sur les textiles de demain qui intègrent aussi la haute technologie.
La France s'est d'ailleurs fait une belle place sur le marché des "textiles techniques" dont les applications ne touchent pas seulement le luxe ou la mode mais aussi le médical, l'aéronautique, l'automobile, le sport, la protection et l'armement.
Des secteurs extrêmement innovants comme l'a prouvé Maxime Dezoomer, un étudiant de l'Ensait qui a créé sa marque d'équipements de sécurité pour les sports extrêmes. Sa solution de gilet de sauvetage, souple mais à l'excellente flotabilité pour les adeptes du kitesurf, a séduit. Et le jeune ingénieur a remporté en 2013 l'un des prix des jeunes entreprises innovantes.
La France s'est d'ailleurs fait une belle place sur le marché des "textiles techniques" dont les applications ne touchent pas seulement le luxe ou la mode mais aussi le médical, l'aéronautique, l'automobile, le sport, la protection et l'armement.
Des secteurs extrêmement innovants comme l'a prouvé Maxime Dezoomer, un étudiant de l'Ensait qui a créé sa marque d'équipements de sécurité pour les sports extrêmes. Sa solution de gilet de sauvetage, souple mais à l'excellente flotabilité pour les adeptes du kitesurf, a séduit. Et le jeune ingénieur a remporté en 2013 l'un des prix des jeunes entreprises innovantes.
L'ENSTIB Epinal, l'ECAM Lyon : des ingés bois pour un développement durable
Lors des "Défis du bois". © F. Bignon
Après le fer, le bois... un matériau 100% nature qui a toujours suscité la passion et pas seulement chez les artisans. Ecole d'ingénieurs publique liée à l'université de Lorraine, l'ENSTIB d'Epinal (Ecole nationale supérieure des technologies et industries du bois) forme des ingénieurs spécialisés dans les industries utilisant le bois (papier, ameublement, construction, emballage). Rien de passéiste, bien au contraire, puisque l'émergence du développement durable conduit l'industrie à utiliser de plus en plus de matériaux fibreux naturels comme le lin, le chanvre, le jute, le sisal, notamment dans l'automobile.
Résultat : une autre école d'ingénieurs, l'ECAM Lyon a annoncé en septembre 2013 l'ouverture d'une spécialité Bois en alternance. Cette formation débouchera sur les trois secteurs de l'énergie, la construction et le négoce (achats, logistique, supply chain). Dans le cadre de leur alternance, les apprentis travaillent en entreprise sur des projets d’industrialisation de produits forestiers, d’élaboration d'un chantier bois, et de conduite de travaux,…
D'autres pourront se spécialiser dans les études, comme Thomas Delbaere, diplômé de l'ENSTIB, qui a ouvert son bureau d'études spécialisé dans les constructions en bois. Vidéo :
Résultat : une autre école d'ingénieurs, l'ECAM Lyon a annoncé en septembre 2013 l'ouverture d'une spécialité Bois en alternance. Cette formation débouchera sur les trois secteurs de l'énergie, la construction et le négoce (achats, logistique, supply chain). Dans le cadre de leur alternance, les apprentis travaillent en entreprise sur des projets d’industrialisation de produits forestiers, d’élaboration d'un chantier bois, et de conduite de travaux,…
D'autres pourront se spécialiser dans les études, comme Thomas Delbaere, diplômé de l'ENSTIB, qui a ouvert son bureau d'études spécialisé dans les constructions en bois. Vidéo :
Des Ingénieurs packaging à l'Esi-Reims
Autre spécialité rare, le packaging ou l'emballage. En France, une seule école d'ingénieur propose cette spécialité : l'Esi Reims (qui s'appelait jusqu'en 2013 l'ESIEC, Ecole supérieure d'ingénieurs de l'emballage et du conditionnement).
Le packaging, c'est 130.000 emplois en France mais les diplômés de l'école de Reims peuvent aussi travailler à l'étranger : chez des fabricants d'emballages et de machines de conditionnement, dans l'industrie alimentaire, la cosmétique et la parfumerie, la chimie et la pharmacie, la distribution de biens industriels et de consommation, les cabinets d'études...
Un métier innovant au carrefour du design, de la chimie des matériaux et du marketing...
Le packaging, c'est 130.000 emplois en France mais les diplômés de l'école de Reims peuvent aussi travailler à l'étranger : chez des fabricants d'emballages et de machines de conditionnement, dans l'industrie alimentaire, la cosmétique et la parfumerie, la chimie et la pharmacie, la distribution de biens industriels et de consommation, les cabinets d'études...
Un métier innovant au carrefour du design, de la chimie des matériaux et du marketing...
Energétique et Ville du Futur à l'Epmi
L'Epmi à Cergy Pontoise.
On le voit : les carrières d'ingénieurs s'adaptent aux évolutions technologiques mais aussi sociales. C'est pourquoi une école d'ingénieurs généraliste, l’EPMI (Cergy Pontoise) a ouvert à la rentrée 2013 une nouvelle filière de spécialisation de dernière année : énergétique et Ville du futur !
La formation met l'accent sur le concept de smart city sous le double regard de l'énergie et de l'information. Au programme, l'usage des écotechnologies pour une gestion optimisée des ressources (Energies alternatives, Smart grids, Eclairage communicant, Transport vert, Ecoconstruction, Matériaux avancés). Ces futurs ingénieurs pourront travailler sur les concepts de mobilité, d'urbanisme, de bâtiments intelligents...
La filière repose sur un laboratoire de génie climatique (autre spécialité de l'école) de haut niveau doté d'importants moyens expérimentaux (pompe à chaleur, système photovoltaïque solaire, générateur éolien, gestion de l’éclairage, banc GTC, bancs hydrauliques pilotes) ainsi que des ressources informatiques scientifiques et techniques. Et de grandes entreprises françaises telles que VEOLIA, GDF-SUEZ, EDF, Schneider et Legrand sont parties prenantes...
Lire aussi :
Choisir une école d'ingénieurs
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