Pierre Janicot
En 2001, Pierre était un étudiant pour qui tout allait plutôt bien. Il entre en classe préparatoire commerciale à Douai et rêve de devenir créateur d'entreprise. Mais un an plus tard, alors qu'il passe des examens médicaux, c'est le choc : les médecins diagnostiquent un cancer. L'étudiant devient un malade qui passe son temps à l'hôpital. "Alors que normalement j'étais assez dynamique, je subissais ma maladie, j'étais abattu. Les personnes qui m'entouraient m'ont stimulé et m'ont poussé à réagir."
Il repense alors à son projet et ses séjours à l'hôpital se transforment en séances de travail sur son business plan : "Je ne faisais pas attention aux infirmières qui m'installaient des perfusions : je ne vivais que pour l'entreprise que je voulais créer", se souvient Pierre dont le cancer disparaît peu à peu. Grâce à l'aide de ses amis de classe préparatoire, il passe les concours des écoles de commerce et entre à l'Essec en 2003.
Il repense alors à son projet et ses séjours à l'hôpital se transforment en séances de travail sur son business plan : "Je ne faisais pas attention aux infirmières qui m'installaient des perfusions : je ne vivais que pour l'entreprise que je voulais créer", se souvient Pierre dont le cancer disparaît peu à peu. Grâce à l'aide de ses amis de classe préparatoire, il passe les concours des écoles de commerce et entre à l'Essec en 2003.
L'association CHeer uP ! aide les jeunes cancéreux à monter leurs projets
Les bénévoles sont tous étudiants
Avec son ami Marc Surdeau ("Moi j'étais le malade et Marc celui qui m'a accompagné tout au long de ma maladie"), il crée en décembre 2003 l'association cHeer uP ! (qui signifie "Remonter le moral"). L'idée est d'aller dans les hôpitaux auprès des jeunes cancéreux. Pas seulement pour leur rendre visite, mais pour les aider à réaliser leur projet, celui qui leur tient à coeur et va les aider à échapper aux griffes de la maladie. Projet tout simple parfois : apprendre à jouer de la guitare, prendre des cours de français, préparer l'option danse au bac... ou plus ambitieux : monter un spectacle de cirque, tourner un film sur la vie à l'hôpital, préparer un voyage.
Les bénévoles de l'assos - 350 en 2007 - sont des étudiants de 12 écoles de commerce et d'ingénieurs à Paris, Lille, Montpellier, Rennes et Rouen, chaque école ayant un partenariat avec un hôpital. Mais Cheer Up en cherche davantage, et si vous voulez les rejoindre, vous pouvez contacter l'association (www.cheerup.net ) pour créer une antenne dans votre école. Vous pouvez aussi devenir VRC, ou volontaires pour apporter à un malade des compétences particulières.
Le contact avec les jeunes malades vous fait un peu peur ? "Ma plus grande appréhension était de ne pas arriver à être moi-même avec la personne, mais les deux visites se sont vraiment bien passée, raconte Marie-Emmanuelle FLUTE, étudiante à l’EDHEC, où elle est membre de l’association vidéo. Elle est intervenue comme VRC pour aider Michel à réaliser un documentaire sur sa vie à l’hôpital. "Je me suis tout de suite sentie à l’aise avec Michel, le courant est bien passé, ce qui m’a permis d’être naturelle avec lui et de le voir comme une personne et plus seulement comme un malade. Lui apprendre à filmer fut une première prise de contact puis au fur et à mesure, on pouvait parler un peu d’autres choses. C’est vraiment fort, épuisant émotionnellement. Une des choses qui m’a le plus marquée, c’est le contraste entre la vie qu’on mène en école et à sa vie à lui. On a vraiment de la chance. C’est aussi pour ça qu’il me tarde de le revoir, pour continuer sa formation. C’était l’occasion pour moi de pouvoir faire quelque chose pour quelqu’un, et de faire autre chose avec la vidéo que de filmer les étudiants en soirée."
Les bénévoles de l'assos - 350 en 2007 - sont des étudiants de 12 écoles de commerce et d'ingénieurs à Paris, Lille, Montpellier, Rennes et Rouen, chaque école ayant un partenariat avec un hôpital. Mais Cheer Up en cherche davantage, et si vous voulez les rejoindre, vous pouvez contacter l'association (www.cheerup.net ) pour créer une antenne dans votre école. Vous pouvez aussi devenir VRC, ou volontaires pour apporter à un malade des compétences particulières.
Le contact avec les jeunes malades vous fait un peu peur ? "Ma plus grande appréhension était de ne pas arriver à être moi-même avec la personne, mais les deux visites se sont vraiment bien passée, raconte Marie-Emmanuelle FLUTE, étudiante à l’EDHEC, où elle est membre de l’association vidéo. Elle est intervenue comme VRC pour aider Michel à réaliser un documentaire sur sa vie à l’hôpital. "Je me suis tout de suite sentie à l’aise avec Michel, le courant est bien passé, ce qui m’a permis d’être naturelle avec lui et de le voir comme une personne et plus seulement comme un malade. Lui apprendre à filmer fut une première prise de contact puis au fur et à mesure, on pouvait parler un peu d’autres choses. C’est vraiment fort, épuisant émotionnellement. Une des choses qui m’a le plus marquée, c’est le contraste entre la vie qu’on mène en école et à sa vie à lui. On a vraiment de la chance. C’est aussi pour ça qu’il me tarde de le revoir, pour continuer sa formation. C’était l’occasion pour moi de pouvoir faire quelque chose pour quelqu’un, et de faire autre chose avec la vidéo que de filmer les étudiants en soirée."
Pierre, le fondateur : on a beaucoup à apprendre de ceux qui souffrent
Faire se rencontrer malades et bien-portants
"De décembre 2003 à juillet 2007, nous avons suivi 400 malades, sur les 4 000 jeunes entre 18 et 25 ans qui sont atteints du cancer en France" se félicite Pierre. C'est une immense satisfaction que de faire se rencontrer malades et bien portants, car on a beaucoup à apprendre de ceux qui souffrent" partage celui qui est convaincu que "les malades ont un rôle à jouer dans notre société".
Diplômé de son école de commerce en 2007, Pierre voit loin devant et envisage déjà le développement des activités de son association : "En octobre 2007, nous avons créé des antennes à Grenoble et Paris. En 2008, nous avons ouvert la Maison des projets pour accueillir les malades hors du cadre de l'hôpital dans un lieu où ils pourront travailler sur leur projet. Fin 2008, nous avons pris la parole devant les pouvoirs publics pour diffuser notre modèle, qui ne s'applique pas qu'aux malades mais à tous les jeunes en difficulté".
Diplômé de son école de commerce en 2007, Pierre voit loin devant et envisage déjà le développement des activités de son association : "En octobre 2007, nous avons créé des antennes à Grenoble et Paris. En 2008, nous avons ouvert la Maison des projets pour accueillir les malades hors du cadre de l'hôpital dans un lieu où ils pourront travailler sur leur projet. Fin 2008, nous avons pris la parole devant les pouvoirs publics pour diffuser notre modèle, qui ne s'applique pas qu'aux malades mais à tous les jeunes en difficulté".