Notre visite déloge Jérôme de son ordinateur où il règle des questions administratives pour une livraison au Canada. Malgré le travail qui l'attend encore dans la vigne en ce début de printemps, il nous réserve un accueil chaleureux et prend le temps d'expliquer avec passion le procédé de la vinification, c'est-à-dire la transformation du raisin en un nectar délicat.
Puis, la visite du chai et la dégustation sont naturellement de mise et nous faisons plus ample connaissance.
Son parcours, hors du commun, me donne vraiment envie de vous partager la folie joyeuse - et besogneuse - de cet amoureux de la terre.
Puis, la visite du chai et la dégustation sont naturellement de mise et nous faisons plus ample connaissance.
Son parcours, hors du commun, me donne vraiment envie de vous partager la folie joyeuse - et besogneuse - de cet amoureux de la terre.
Rien ne prédestinait Jérôme Dohet à devenir maître de chai
Après de bonnes études de droit dans la lignée parentale, Jérôme réalise qu'il a besoin de vivre en contact rapproché avec la terre.
Il prend de multiples renseignements auprès de connaissances, d'écoles et de conseillers spécialisés, se décide pour la culture de la vigne et la fabrication du vin et cherche une formation spécialisée....
Le jeune diplômé de droit public pose sa candidature dans des CFPPA (centre de formation professionnelle pour adulte), celui de Blanquefort (Bordeaux) lui refuse l'entrée pour cause de surqualification, c'est donc à l'Oisellerie à Angoulême (Charente) qu'il entre pour une formation proposée sur deux ans. Il obtient en fait, son BTS viticulture- oenologie en 1996 à l'issue d'une seule année.
Il prend de multiples renseignements auprès de connaissances, d'écoles et de conseillers spécialisés, se décide pour la culture de la vigne et la fabrication du vin et cherche une formation spécialisée....
Le jeune diplômé de droit public pose sa candidature dans des CFPPA (centre de formation professionnelle pour adulte), celui de Blanquefort (Bordeaux) lui refuse l'entrée pour cause de surqualification, c'est donc à l'Oisellerie à Angoulême (Charente) qu'il entre pour une formation proposée sur deux ans. Il obtient en fait, son BTS viticulture- oenologie en 1996 à l'issue d'une seule année.
Jérôme se lance et s'installe
Pour se lancer dans l'aventure, sans famille dans le cru, la partie est rude à mener. Si l'Etat accorde des aides aux jeunes entrepreneurs agricoles, les conditions drastiques ne conviennent pas toujours au projet. Les investissements demandés peuvent être lourds et pas forcément nécessaires." Avant de penser subventions, il faut déterminer ce qui est le mieux pour le projet une fois qu'il est clairement formulé", conseille aujourd'hui Jérôme.
Son projet, à lui, est de se faire une place dans le vignoble bordelais et, pour ne pas faire les choses à moitié, c'est au pied de la fameuse montagne de Saint-Emilion qu'il décide de s'installer. C'est grâce à une opportunité que lui communique la Safer que Jérôme trouve sa terre. Il rachète donc des parcelles situés au nord-ouest de l'appellation bien connue, sur un sol constitué de sables éoliens sur argile bleu... Avec l'aide des banques, de ses parents et ses biens personnels, son investissement lui permet finalement tout juste d'être propriétaire, mais sans logement !
Il faut encore se mettre au travail pour retaper totalement le château.
Jérôme a 30 ans quand il prend en main son activité. Il chouchoute les cépages qui conviennent au terrain et endosse, tour à tour, les multiples casquettes du parfait viticulteur : production, récolte, accueil, gestion, et communication...
Les heures ne sont pas comptées pour ce jeune homme plein de ressources et de courage mais les commentaires laissés sur son site Internet sont plutôt élogieux : "Sur un vignoble de 1,3 hectares, depuis plus de dix ans, Jérôme Dohet fait du vin comme l'on pourrait sculpter".
De fait, la sculpture est la deuxième passion de Jérôme, comme en témoigne l'accueil au château.
Son projet, à lui, est de se faire une place dans le vignoble bordelais et, pour ne pas faire les choses à moitié, c'est au pied de la fameuse montagne de Saint-Emilion qu'il décide de s'installer. C'est grâce à une opportunité que lui communique la Safer que Jérôme trouve sa terre. Il rachète donc des parcelles situés au nord-ouest de l'appellation bien connue, sur un sol constitué de sables éoliens sur argile bleu... Avec l'aide des banques, de ses parents et ses biens personnels, son investissement lui permet finalement tout juste d'être propriétaire, mais sans logement !
Il faut encore se mettre au travail pour retaper totalement le château.
Jérôme a 30 ans quand il prend en main son activité. Il chouchoute les cépages qui conviennent au terrain et endosse, tour à tour, les multiples casquettes du parfait viticulteur : production, récolte, accueil, gestion, et communication...
Les heures ne sont pas comptées pour ce jeune homme plein de ressources et de courage mais les commentaires laissés sur son site Internet sont plutôt élogieux : "Sur un vignoble de 1,3 hectares, depuis plus de dix ans, Jérôme Dohet fait du vin comme l'on pourrait sculpter".
De fait, la sculpture est la deuxième passion de Jérôme, comme en témoigne l'accueil au château.
La qualité du cépage n'est rien sans un travail méticuleux
Le vignoble de 1,3 hectares, soit 7200 pieds de vignes, assure une production de 5000 bouteilles. L’âge moyen du vignoble est de 42 ans. Il est composé à 70% de merlot et de 30% de cabernets francs, datant d’avant le grand gel de 1956.
Il est situé au milieu des plus grands crus classés de Saint-Emilion, en lisière de Pomerol.
Les vendanges se font de façon manuelle et en cagettes.
L'équipe des vendangeurs vient principalement les week-ends. Leurs journées sont bien pleines mais pas trop longues, pour ne pas décourager, ni casser ces personnes dont Jérôme a le souci.
Au cours des mois de la maturation, les grappes ont été préalablement effeuillées puis triées, rangées et éclaircies.
La vinification en micro-cuves inox et le pressurage manuel avec un pressoir de 1904, tirent le meilleur de la vendange.
Une fois transformée en vin, elle connaîtra un "élevage" de douze mois, en fûts de chêne partiellement neufs, avant la mise en bouteille au château.
Après notre visite, Jérôme file changer quelques piquets, nous lui avons bien pris assez de temps ...
Il est situé au milieu des plus grands crus classés de Saint-Emilion, en lisière de Pomerol.
Les vendanges se font de façon manuelle et en cagettes.
L'équipe des vendangeurs vient principalement les week-ends. Leurs journées sont bien pleines mais pas trop longues, pour ne pas décourager, ni casser ces personnes dont Jérôme a le souci.
Au cours des mois de la maturation, les grappes ont été préalablement effeuillées puis triées, rangées et éclaircies.
La vinification en micro-cuves inox et le pressurage manuel avec un pressoir de 1904, tirent le meilleur de la vendange.
Une fois transformée en vin, elle connaîtra un "élevage" de douze mois, en fûts de chêne partiellement neufs, avant la mise en bouteille au château.
Après notre visite, Jérôme file changer quelques piquets, nous lui avons bien pris assez de temps ...
Un château qui a de l'ambition
Les premières années sont dures, mais son labeur passionné est largement récompensé dès les premières récoltes.
Jérôme Dohet dispose désormais d'un savoir-faire qui porte tout son fruit et le résultat, vous pouvez m'en croire, est plus qu'agréable, je dirais même "divin" !
Car Jérôme a eu la curieuse idée de nommer son château du nom de "Saint-Esprit", un nom à grande ambition et probablement d'un grand soutien !
Ce nom est inspiré par L'ordre des Chevaliers du Saint-Esprit qui formaient une élite de convives dans les dîners que donnait Louis XV au petit Trianon !
Nous sommes donc repartis avec une voiture chargée à bloc de Saint-Esprit !
Jérôme Dohet dispose désormais d'un savoir-faire qui porte tout son fruit et le résultat, vous pouvez m'en croire, est plus qu'agréable, je dirais même "divin" !
Car Jérôme a eu la curieuse idée de nommer son château du nom de "Saint-Esprit", un nom à grande ambition et probablement d'un grand soutien !
Ce nom est inspiré par L'ordre des Chevaliers du Saint-Esprit qui formaient une élite de convives dans les dîners que donnait Louis XV au petit Trianon !
Nous sommes donc repartis avec une voiture chargée à bloc de Saint-Esprit !
Pour aller plus loin
- Château Saint-Esprit - Accueil toute la semaine de 9h à 19h.
Au programme : visite du chai, dégustation de plusieurs millésimes en présence du propriétaire.
Durée de la visite: 40 minutes environ.
Comment trouver le château?
Sur la route de Montagne: après le rond-point faire 1,3 Km. Au lieu-dit "La Rose", le château est sur la droite. (Pour les GPS : N 44° 54' 32.20 ; W 00° 09' 02.04 )
Tel/fax : 05.57.74.41.53 Portable : 06.18.68.32.23
http://chateausaintesprit.jimdo.com/
Au programme : visite du chai, dégustation de plusieurs millésimes en présence du propriétaire.
Durée de la visite: 40 minutes environ.
Comment trouver le château?
Sur la route de Montagne: après le rond-point faire 1,3 Km. Au lieu-dit "La Rose", le château est sur la droite. (Pour les GPS : N 44° 54' 32.20 ; W 00° 09' 02.04 )
Tel/fax : 05.57.74.41.53 Portable : 06.18.68.32.23
http://chateausaintesprit.jimdo.com/
Pour aller plus loin
M.C. Carles © Feret Eds 2008 ZOOM Gestion de la propriété viti-vinicole , 3ème édition M.C. Carles Essai (broché). Paru en 06/2008