Pas facile d'attraper cet oiseau voyageur qui, en quelque semaines, passe du Canada à la Slovénie puis s'envole à nouveau vers l'Argentine. Au départ, Laurent n'était pourtant qu'un lycéen parisien passionné de cinéma et de ski. Mais là où d'autres se contentent de rêver, lui fonce et rentre dans une école de cinéma en trois ans, l'Ecole supérieure de réalisation audiovisuelle (Esra). Cursus qu'il interrompt au bout de deux ans pour partir en Australie. "J'étouffais à Paris, alors je suis parti là-bas pour apprendre à surfer", raconte Laurent, fan de glisse, de sport et d'émotions fortes. Je suis resté huit mois au même endroit pour surfer tous les jours entre des jobs dans un zoo et dans un restaurant."
Seul problème... le ski lui manque, alors l'oiseau migrateur s'envole à nouveau pour la Nouvelle-Zélande, où ils rejoint les skieurs venus chercher la neige durant l'été de l'hémisphère nord. "Là-bas, j'ai vite fait connaissance de la petite communauté de skieurs professionnels, et j'ai gagné leur confiance. C'est là que j'ai connu tous ceux avec qui je travaille aujourd'hui !".
Seul problème... le ski lui manque, alors l'oiseau migrateur s'envole à nouveau pour la Nouvelle-Zélande, où ils rejoint les skieurs venus chercher la neige durant l'été de l'hémisphère nord. "Là-bas, j'ai vite fait connaissance de la petite communauté de skieurs professionnels, et j'ai gagné leur confiance. C'est là que j'ai connu tous ceux avec qui je travaille aujourd'hui !".
Quand la passion du ski vous redonne le goût de vivre
Scène 3, le jeune réalisateur rentre à Paris. Car s'il aime l'aventure, il est persévérant et veut concrétiser son rêve de faire du cinéma. Il termine donc son école, obtient son diplôme, et commence à tourner de petits films de ski avec les moyens du bord. L'une de ses premières réalisations est une vidéo promotionnelle pour une marque de vêtements lancée par un ami. "C'était 35 minutes de ski freestyle, et cela m'a fait connaître dans le milieu du ski, raconte Laurent Jamet. Une première carte de visite même si ça ne m'a pas rapporté un sou !"
"Puis j'ai rassemblé tous mes amis de freestyle, et leur ai proposé de faire un documentaire sur la vie des skieurs professionnels. Je sortais à l'époque d'une rupture amoureuse et ma passion pour le ski m'avait redonné goût à la vie. J'ai voulu explorer ce thème de la passion capable de guérir une blessure. Les sportifs traversent en fait beaucoup d'épreuves, mais leur passion, le ski, peut les aider à se redresser, à regarder à nouveau vers l’avenir ". A l'arrivée, cela donne "Invincibles", un documentaire de d'1 heure 7 minutes, qui mêle images de ski, émotions et témoignage de skieurs professionnels.
"Puis j'ai rassemblé tous mes amis de freestyle, et leur ai proposé de faire un documentaire sur la vie des skieurs professionnels. Je sortais à l'époque d'une rupture amoureuse et ma passion pour le ski m'avait redonné goût à la vie. J'ai voulu explorer ce thème de la passion capable de guérir une blessure. Les sportifs traversent en fait beaucoup d'épreuves, mais leur passion, le ski, peut les aider à se redresser, à regarder à nouveau vers l’avenir ". A l'arrivée, cela donne "Invincibles", un documentaire de d'1 heure 7 minutes, qui mêle images de ski, émotions et témoignage de skieurs professionnels.
Meilleur réalisateur espoir à Saint-Lary Soulan
Reste à le présenter. Fin 2010, Laurent fait tous les festivals de films de sports extrêmes et de montagne. Après un échec à Montréal ("le public était anglophone et le film en français"), il est applaudi à Annecy, en Argentine, en Slovénie, et décroche le prix du meilleur réalisateur espoir à Saint-Lary. Sans compter une diffusion en boucle la nuit du 31 décembre sur la chaîne Equipe TV.
"Invincibles est un vrai succès auprès du public, reconnaît son réalisateur, et cela m'a redonné du courage après tous les déboires du tournage du film et le mauvais accueil à Montréal"
Et pourtant l'aventure n'est pas encore complètement gagnée : "Il nous faut maintenant transformer ce succès en rentrées financières, explique-t-il, car pour l'instant j'ai beaucoup investi en empruntant de l'argent à des proches et nous avons réussi à faire un film professionnel avec un budget dérisoire de 25 000 euros !" Laurent tire au passage un coup de chapeau à des amis connus dans son école de cinéma, Olivier et Maxime Guillet, qui ont monté leur société, Mog Prod : "ils m'ont beaucoup aidé, en s'occupant du travail de production du film, mais également lors de la post production (montage, design sonore...)."
L'hiver 2011, il le consacre donc à la commercialisation du DVD, et à un nouveau montage en 52 minutes avec à l'horizon, peut-être, une vente à France Télévision. "Il me faudrait aussi faire de la pub et des documentaires animaliers pour assurer les rentrées". A ceux que son parcours fait rêver, Laurent rappelle qu'à 25 ans, il est intermittent du spectacle, alors que ses copains commencent à avoir logement et emploi stable".
"Invincibles est un vrai succès auprès du public, reconnaît son réalisateur, et cela m'a redonné du courage après tous les déboires du tournage du film et le mauvais accueil à Montréal"
Et pourtant l'aventure n'est pas encore complètement gagnée : "Il nous faut maintenant transformer ce succès en rentrées financières, explique-t-il, car pour l'instant j'ai beaucoup investi en empruntant de l'argent à des proches et nous avons réussi à faire un film professionnel avec un budget dérisoire de 25 000 euros !" Laurent tire au passage un coup de chapeau à des amis connus dans son école de cinéma, Olivier et Maxime Guillet, qui ont monté leur société, Mog Prod : "ils m'ont beaucoup aidé, en s'occupant du travail de production du film, mais également lors de la post production (montage, design sonore...)."
L'hiver 2011, il le consacre donc à la commercialisation du DVD, et à un nouveau montage en 52 minutes avec à l'horizon, peut-être, une vente à France Télévision. "Il me faudrait aussi faire de la pub et des documentaires animaliers pour assurer les rentrées". A ceux que son parcours fait rêver, Laurent rappelle qu'à 25 ans, il est intermittent du spectacle, alors que ses copains commencent à avoir logement et emploi stable".
Déjà de nouveaux projets de films
Toujours fonceur, le pro de la glisse poursuit pourtant son avancée, sans craindre les précipices qui bordent la piste. Dur de "sécuriser son parcours" quand on choisit la voie du cinéma et des sports d'aventure !
Déjà, il reconnaît avoir en tête deux-trois idées de nouveau film. "Il y en a un qui coûte cher à réaliser, et il faut commencer à chercher des sponsors pour l'hiver 2011-2012". Et l'autre ? "C'est une histoire à laquelle j'ai déjà beaucoup pensé mais pour bien la réaliser, il faudrait que je sois malheureux, car on filme un peu en fonction de son état intérieur. Et en ce moment, ce n'est pas le moment !".
Trop heureux de ses premiers succès, en voilà un qui vit à fond son rêve, comme le dit l'intro de son film : "Don't waste you life, dreaming of a better one".
Déjà, il reconnaît avoir en tête deux-trois idées de nouveau film. "Il y en a un qui coûte cher à réaliser, et il faut commencer à chercher des sponsors pour l'hiver 2011-2012". Et l'autre ? "C'est une histoire à laquelle j'ai déjà beaucoup pensé mais pour bien la réaliser, il faudrait que je sois malheureux, car on filme un peu en fonction de son état intérieur. Et en ce moment, ce n'est pas le moment !".
Trop heureux de ses premiers succès, en voilà un qui vit à fond son rêve, comme le dit l'intro de son film : "Don't waste you life, dreaming of a better one".
Commander le DVD sur www.invincibles-lefilm.fr