C'est l'histoire de deux copains qui font leurs études d'éco-gestion ensemble et qui se verraient bien travailler dans la même entreprise. "On voulait monter un projet en lien avec la nature", racontent-ils. En attendant, Jean Piccoz, 27 ans aujourd'hui, se lance dans un master de finances, tandis que Nicolas Danel, 26 ans, choisit le marketing...
Quand Jean entend parler des premières entreprises vendant directement des légumes bio aux consommateurs, l'idée jaillit. "J'ai trouvé cela génial et on a cherché notre concept. On a choisi de travailler avec les comités d'entreprise, de façon à livrer les gens sur leur lieu de travail".
Quand Jean entend parler des premières entreprises vendant directement des légumes bio aux consommateurs, l'idée jaillit. "J'ai trouvé cela génial et on a cherché notre concept. On a choisi de travailler avec les comités d'entreprise, de façon à livrer les gens sur leur lieu de travail".
La livraison des paniers de légumes en entreprise
"Le marché des fruits et légumes s'invite dans votre entreprise", le voilà le concept ! Deux mois de travail pour monter le projet, et le Panier du Citadin se lance début 2009.
C'est dans les locaux très high tech de wolters Kluwer France, une entreprise installée dans la zone d'affaires de Rueil Malmaison (Hauts-de-Seine), que je rencontre les deux amis devenus entrepreneurs. Pour l'heure, ils assurent eux-même la livraison de leurs paniers dans cette grande entreprise. Installé dans une salle à la sortie du restaurant, entre 12h et 14h, Jean trône devant une série de sacs en papier d'où émergent de belles fanes de carottes.
C'est dans les locaux très high tech de wolters Kluwer France, une entreprise installée dans la zone d'affaires de Rueil Malmaison (Hauts-de-Seine), que je rencontre les deux amis devenus entrepreneurs. Pour l'heure, ils assurent eux-même la livraison de leurs paniers dans cette grande entreprise. Installé dans une salle à la sortie du restaurant, entre 12h et 14h, Jean trône devant une série de sacs en papier d'où émergent de belles fanes de carottes.
Le sourire aux lèvres, les salariés profitent ainsi de la coupure du déjeûner pour récupérer leur commande : "C'est pratique, car je n'ai pas le temps d'aller au marché et ça me rend vraiment service, explique une employée".
Concrètement, les salariés ont été informés de l'offre des Paniers du Citadin par leur comité d'entreprise. "Ils vont sur notre site Internet et choisissent là le panier qui leur convient parmi huit offres de composition différente" expliquent les jeunes créateurs.
Concrètement, les salariés ont été informés de l'offre des Paniers du Citadin par leur comité d'entreprise. "Ils vont sur notre site Internet et choisissent là le panier qui leur convient parmi huit offres de composition différente" expliquent les jeunes créateurs.
L'achat des produits en direct chez les agriculteurs régionaux
La livraison en entreprise n'est pourtant que le dernier maillon de la chaîne. Au départ, il y a les producteurs de fruits et légumes avec qui Jean et Nicolas traitent directement : "C'était même le coeur de notre projet, expliquent-ils. Nous aimons beaucoup la campagne et voulions faire travailler des agriculteurs." Il faut dire que les deux garçons avaient eux-mêmes des grands-parents exploitants. Le Panier du Citadin, c'est décidément une histoire de racines...
Le projet s'inscrit donc dans une démarche de "commerce équitable" (envers des agriculteurs français) sans se spécialiser toutefois dans le "bio" : "Nous en faisons, mais pas uniquement. Nous privilégions surtout la qualité et la fraîcheur. Les légumes que vous trouvez ici, dit Jean en me montrant les paniers qu'il est en train de livrer dans l'entreprise, ont été coupés hier !"
Le projet s'inscrit donc dans une démarche de "commerce équitable" (envers des agriculteurs français) sans se spécialiser toutefois dans le "bio" : "Nous en faisons, mais pas uniquement. Nous privilégions surtout la qualité et la fraîcheur. Les légumes que vous trouvez ici, dit Jean en me montrant les paniers qu'il est en train de livrer dans l'entreprise, ont été coupés hier !"
La composition des paniers par des personnes handicapées
Concrètement, la fraîcheur suppose une chaîne logistique rapide et efficace pour gérer les commandes, aller chercher les légumes chez les producteurs, composer les paniers et les livrer en région parisienne... Le matin, vous pourriez trouver les deux jeunes chefs d'entreprise au volant de leur camion, en route vers la campagne d'Ile-de-France d'où viennent 80% des fruits et légumes des Paniers du Citadin (la proximité assurant la fraîcheur). Le midi, ils troquent leurs bottes contre le sourire du livreur en entreprise. Et l'après-midi, ils gèrent les équipes qui trient les légumes et composent les paniers.
Car Jean et Nicolas ont beau aimer mettre la main à la charrue, ils ne peuvent non plus tout assumer seuls. Pour constituer leurs paniers, ils font donc travailler des personnes handicapées dans le cadre de l'ESAT (établissement et service d'aide par le travail) de Clichy (92).
ça, c'est un peu la cerise sur le panier, qui rend l'entreprise éthique jusqu'au bout. "Il faut passer du temps avec eux pour expliquer le travail et les encadrer, mais personnellement, c'est ce qui m'apporte le plus, témoigne Jean. Ils sont contents de travailler pour nous, et c'est génial !" Au point qu'il se verrait bien, un jour peut-être, travailler complètement en association dans ce milieu du handicap.
ça, c'est un peu la cerise sur le panier, qui rend l'entreprise éthique jusqu'au bout. "Il faut passer du temps avec eux pour expliquer le travail et les encadrer, mais personnellement, c'est ce qui m'apporte le plus, témoigne Jean. Ils sont contents de travailler pour nous, et c'est génial !" Au point qu'il se verrait bien, un jour peut-être, travailler complètement en association dans ce milieu du handicap.
Le prix des jeunes créateurs d'entreprise de la ville de Paris
Comme quoi un master de finances et de marketing, ça peut mener à tout quand on a des idées et qu'on n'a pas peur de se relever les manches ! Et même si les deux amis trouvent "beaucoup plus sympa" de mener leur p'tite entreprise éthique que d'occuper un job classique de cadre, on peut penser que leur formation n'a pas été inutile puisqu'ils se payent le luxe de dépasser les objectifs de leur business plan et de travailler avec une vingtaine d'entreprises.
La ville de Paris leur a même attribué un prix de jeune créateur : environ 30000 euros dans l'escarcelle des paniers qui ont permis l'achat d'un camion et d'une chambre froide ! Bravo les amis, mais n'oubliez pas de garder votre âme d'artisan qui donne toute leur saveur à vos paniers de petit chaperon rouge.
La ville de Paris leur a même attribué un prix de jeune créateur : environ 30000 euros dans l'escarcelle des paniers qui ont permis l'achat d'un camion et d'une chambre froide ! Bravo les amis, mais n'oubliez pas de garder votre âme d'artisan qui donne toute leur saveur à vos paniers de petit chaperon rouge.