Au départ, Nabéla était une lycéenne qui, comme bien d'autres, ne savait pas vraiment ce qu'elle ferait. Le droit, pourtant, l'attirait ainsi que le monde lointain des avocats et des juristes. "Je ne savais pas très bien ce que c'était mais j'avais l'impression que le droit pouvait apporter des solutions concrètes aux gens ", raconte-t-elle.
Un souvenir qui témoigne bien de sa "vocation" de départ. "A Mantes-la-Jolie où je vivais, j'avais aussi été impressionnée par le travail d'une association pour les femmes battues. Là encore, je voyais que le droit pouvait aider les plus démunis".
Un souvenir qui témoigne bien de sa "vocation" de départ. "A Mantes-la-Jolie où je vivais, j'avais aussi été impressionnée par le travail d'une association pour les femmes battues. Là encore, je voyais que le droit pouvait aider les plus démunis".
''Beaucoup de gens pourraient éviter le tribunal''
Va donc pour les études de droit. Cinq ans plus tard, elle se retrouve avec un DESS (master) de droit des affaires et enchaîne les stages. "Au début, je voulais être avocate, reconnaît-elle, mais durant mon stage en cabinet d'avocats, j'ai vu combien les gens avaient du mal à comprendre le jargon juridique. Et puis, la plupart de ces gens auraient pu éviter le tribunal s'ils avaient su faire ce qu'il fallait au bon moment, remplir le bon papier, faire la bonne démarche"...
L'idée d'intervenir en amont, pour informer le public sur ses droits, commence à germer chez Nabéla, qui ne se voit plus du tout en robe d'avocat mais au plus près des gens. Pense-t-elle créer une entreprise ? "Oui, mais au début, j'imaginais une toute petite activité d'information. Je ne voyais pas les choses en grand et puis je n'appartenais pas du tout à une famille d'entrepreneurs. En banlieue, et malgré l’ambition et l’envie, on ne nous incite pas à entreprendre".
L'idée d'intervenir en amont, pour informer le public sur ses droits, commence à germer chez Nabéla, qui ne se voit plus du tout en robe d'avocat mais au plus près des gens. Pense-t-elle créer une entreprise ? "Oui, mais au début, j'imaginais une toute petite activité d'information. Je ne voyais pas les choses en grand et puis je n'appartenais pas du tout à une famille d'entrepreneurs. En banlieue, et malgré l’ambition et l’envie, on ne nous incite pas à entreprendre".
Elle gagne le challenge Nos quartiers ont des talents - HEC
L'étudiante a alors la chance de découvrir l'association Nos Quartiers ont des talents qui met en relation des jeunes diplômés des banlieues avec des cadres qui les parrainent et les aident à décoller. Sa marraine la prépare au challenge HEC Entrepreneurs 2008 qui offre à un jeune des "quartiers" la possibilité de suivre gratuitement un an de formation au sein de la très prestigieuse école de management. Il y a 100 candidats, mais elle remporte le prix !
De ce mastère d'entrepreneuriat, elle sort fortifiée dans son projet. "Au cours de cette année, on nous fait rencontrer beaucoup d'entrepreneurs et l'on nous encourage à aller de l'avant, à savoir prendre des risques, on nous dit que c'est possible !". Résultat : dès le lendemain de la fin du mastère, en juin 2009, elle devient autoentrepreneur ! Avec 500 euros, elle crée son site, fait ses cartes de visite, et ouvre la Conciergerie juridique, une société qui propose à des particuliers ou des entreprises de prendre en charge leurs tracas administratifs et de les aider à démêler leurs litiges.
De ce mastère d'entrepreneuriat, elle sort fortifiée dans son projet. "Au cours de cette année, on nous fait rencontrer beaucoup d'entrepreneurs et l'on nous encourage à aller de l'avant, à savoir prendre des risques, on nous dit que c'est possible !". Résultat : dès le lendemain de la fin du mastère, en juin 2009, elle devient autoentrepreneur ! Avec 500 euros, elle crée son site, fait ses cartes de visite, et ouvre la Conciergerie juridique, une société qui propose à des particuliers ou des entreprises de prendre en charge leurs tracas administratifs et de les aider à démêler leurs litiges.
''Je ne me doutais pas de tous les plaisirs que j'allais avoir''
''C'est dur, mais c'est une expérience extraordinaire''
Alors, quel bilan un an après ? "Même si c'est dur au début, parce qu'on est seul, parce qu'on est débordé, parce qu'on n'arrive pas encore à se payer et qu'on a peur de faire des erreurs, je ne me doutais pas de tous les plaisirs que j'allais avoir, c'est une expérience extraordinaire", témoigne Nabéla.
Premier plaisir, celui de voir que son idée correspond à une attente. Problème de bail, de contrat, de licenciement... Nabéla tâche de tout mettre à plat, et d'intervenir à temps pour régler les litiges à l'amiable... afin d'éviter les actions en justice qui occasionnent des frais. Les premiers clients arrivent, et "surtout, explique Nabéla, ils renouvellent tous leur contrat, et ça, c'est une grande satisfaction !". Ces bons résultats lui ont permis d'obtenir un prêt d'honneur et elle se prépare à embaucher son premier salarié et à recevoir au salon des PME de juin 2010 le prix Planète d'Or décerné à un auto-entrepreneur qui est parvenu à décoller..
Autre plaisir : "Quand on crée une entreprise, on doit toucher un peu à tout. J'ai appris à faire du marketing, du commercial, à créer mon site. Je n'aurais jamais imaginé ça !".
Premier plaisir, celui de voir que son idée correspond à une attente. Problème de bail, de contrat, de licenciement... Nabéla tâche de tout mettre à plat, et d'intervenir à temps pour régler les litiges à l'amiable... afin d'éviter les actions en justice qui occasionnent des frais. Les premiers clients arrivent, et "surtout, explique Nabéla, ils renouvellent tous leur contrat, et ça, c'est une grande satisfaction !". Ces bons résultats lui ont permis d'obtenir un prêt d'honneur et elle se prépare à embaucher son premier salarié et à recevoir au salon des PME de juin 2010 le prix Planète d'Or décerné à un auto-entrepreneur qui est parvenu à décoller..
Autre plaisir : "Quand on crée une entreprise, on doit toucher un peu à tout. J'ai appris à faire du marketing, du commercial, à créer mon site. Je n'aurais jamais imaginé ça !".
''Ce qui me sert aujourd'hui, c'est un parcours de vie !''
Quant on lui demande ce qui l'a le plus aidée dans toute sa formation, elle répond sans hésiter que c'est "tout son parcours de vie !".
"Je crois beaucoup à l'expérience du terrain, et à chaque étape, j'ai appris quelque chose qui me sert aujourd'hui à la Conciergerie juridique. En cabinet d'avocat, j'ai vu la difficulté des gens à percevoir le langage juridique, mais beaucoup d'autres expériences m'ont servi. Dans un stage de marketing chez l'Oréal, j'ai appris l'importance des couleurs et de la présentation pour un produit. Et puis, durant mes études, j'ai été chef de rang dans l'hôtellerie, et dans ce secteur, on accorde une grande importance à la qualité du service rendu au client. Dans le juridique, le client est trop souvent négligé, il doit se battre pour être entendu, j'ai envie de lui offrir un service de grande qualité".
Pour offrir cette qualité, la jeune femme ne craint pas de se déplacer elle-même chez ses clients. Généreuse, elle ne compte pas ses heures, "et en même temps, il faut se garder du temps pour soi, dit-elle, car sinon, on n'apporte plus rien au projet !" Encore un apprentissage de la vie...
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"Je crois beaucoup à l'expérience du terrain, et à chaque étape, j'ai appris quelque chose qui me sert aujourd'hui à la Conciergerie juridique. En cabinet d'avocat, j'ai vu la difficulté des gens à percevoir le langage juridique, mais beaucoup d'autres expériences m'ont servi. Dans un stage de marketing chez l'Oréal, j'ai appris l'importance des couleurs et de la présentation pour un produit. Et puis, durant mes études, j'ai été chef de rang dans l'hôtellerie, et dans ce secteur, on accorde une grande importance à la qualité du service rendu au client. Dans le juridique, le client est trop souvent négligé, il doit se battre pour être entendu, j'ai envie de lui offrir un service de grande qualité".
Pour offrir cette qualité, la jeune femme ne craint pas de se déplacer elle-même chez ses clients. Généreuse, elle ne compte pas ses heures, "et en même temps, il faut se garder du temps pour soi, dit-elle, car sinon, on n'apporte plus rien au projet !" Encore un apprentissage de la vie...
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