Il y a un peu plus d’un an, Cédric ressemblait à bien des candidats en quête d’un premier emploi, ou plutôt d’un contrat d’apprentissage en entreprise. Après son BTS MUC (Management des unités commerciales) préparé en alternance, il souhaite alors poursuivre ses études dans l’école de commerce où il avait préparé son bac + 2. Il dépose donc son CV sur un site emploi, et se voit contacté par une entreprise de conseil travaillant pour le secteur agro-alimentaire. Rendez-vous est pris pour l’entretien.
Entretien d’embauche : de l’art de s’adapter
"Je me suis présenté, raconte Cédric, j’ai parlé de mon parcours en alternance, j’ai décrit mon profil. Quand j’ai parlé de mes études, j’ai évoqué l’école de commerce plutôt que le BTS, je suis volontairement resté dans le flou concernant mon niveau d’étude comme d’ailleurs mon CV qui indiquait "Ecole de commerce" en tête."
Et voilà que l’entretien se passe bien, "j’ai eu un bon contact", très bien même…
"Au fur et à mesure de l’entretien, je me suis rendu compte qu’ils me proposaient non pas un contrat d’apprentissage, mais un vrai CDI pour faire du conseil en placement de ressources humaines auprès de grands groupes. Il me semble qu’ils ont pensé que j’avais un bac + 5, pourtant je ne leur ai jamais dit… ". Plus question de parler apprentissage ou poursuite d’études, Cédric s’adapte et se dit partant pour le poste. « A la fin de ce premier entretien, on m’a fait rencontrer le directeur général, et tout de suite après, ils m’ont donné leur accord ».
Et voilà que l’entretien se passe bien, "j’ai eu un bon contact", très bien même…
"Au fur et à mesure de l’entretien, je me suis rendu compte qu’ils me proposaient non pas un contrat d’apprentissage, mais un vrai CDI pour faire du conseil en placement de ressources humaines auprès de grands groupes. Il me semble qu’ils ont pensé que j’avais un bac + 5, pourtant je ne leur ai jamais dit… ". Plus question de parler apprentissage ou poursuite d’études, Cédric s’adapte et se dit partant pour le poste. « A la fin de ce premier entretien, on m’a fait rencontrer le directeur général, et tout de suite après, ils m’ont donné leur accord ».
Conseiller des chefs d’entreprise
Tout cela se passe un jeudi, et le lundi suivant, Cédric fait ses débuts. Au bout de 15 jours, on lui propose un nouveau poste qui vient de se libérer dans le département conseil aux projets de vente d’entreprise.
"Mon travail, explique-t-il, consiste à conseiller des chefs de PME du secteur agro-alimentaire dans leur projet de vente ou d’achat d’entreprise. J’étudie la valeur de leur société, je cherche des acheteurs, je les conseille et je les accompagne dans leur vente. C’est vrai que j’ai dû pas mal bosser au début car j’ai eu énormément de notions à acquérir en peu de temps. Ceux qui occupent ces postes ont en général un bac + 5, mais celui qui a envie de travailler, qui a soif d’apprendre, qui a une bonne présentation et qui s’exprime correctement peut réussir "…
"Mon travail, explique-t-il, consiste à conseiller des chefs de PME du secteur agro-alimentaire dans leur projet de vente ou d’achat d’entreprise. J’étudie la valeur de leur société, je cherche des acheteurs, je les conseille et je les accompagne dans leur vente. C’est vrai que j’ai dû pas mal bosser au début car j’ai eu énormément de notions à acquérir en peu de temps. Ceux qui occupent ces postes ont en général un bac + 5, mais celui qui a envie de travailler, qui a soif d’apprendre, qui a une bonne présentation et qui s’exprime correctement peut réussir "…
A l’aise en entreprise et avec les gens
Pour Cédric en tout cas, cela se passe tellement bien que le dirigeant d’une petite entreprise qu’il avait conseillé vient de lui proposer… de devenir son adjoint. La preuve qu’il inspire la confiance et a su déployer des compétences appréciées.
"Pourtant à l’école, je n’étais pas un élève brillant, dit Cédric en revenant sur son parcours. Je n’ai jamais été très à l’aise avec les examens et j’ai eu pas mal d’échecs. Mais dès mon BTS en apprentissage, j’ai aimé le monde de l’entreprise et je m’y suis senti très à l’aise."
Le jeune pro a aussi un bon relationnel, il aime aller vers les autres : " J’aime discuter avec les gens, savoir ce qui les motivent, m’intéresser à eux et aux situations", reconnaît Cédric, qui n’a pourtant pas la grosse tête alors que nombre de ses collègues ou de ses clients sortent des meilleures grandes écoles. "Lorsqu’on me demande ce que j’ai fait comme études, je ne mens pas. Il est d’ailleurs très déconseillé de dire que vous avez fait HEC si ce n’est pas vrai car vos interlocuteurs peuvent le vérifier ! Je dis seulement avoir fait une école de commerce"…
Honnête mais astucieux. Des qualités apparemment très recherchées.
"Pourtant à l’école, je n’étais pas un élève brillant, dit Cédric en revenant sur son parcours. Je n’ai jamais été très à l’aise avec les examens et j’ai eu pas mal d’échecs. Mais dès mon BTS en apprentissage, j’ai aimé le monde de l’entreprise et je m’y suis senti très à l’aise."
Le jeune pro a aussi un bon relationnel, il aime aller vers les autres : " J’aime discuter avec les gens, savoir ce qui les motivent, m’intéresser à eux et aux situations", reconnaît Cédric, qui n’a pourtant pas la grosse tête alors que nombre de ses collègues ou de ses clients sortent des meilleures grandes écoles. "Lorsqu’on me demande ce que j’ai fait comme études, je ne mens pas. Il est d’ailleurs très déconseillé de dire que vous avez fait HEC si ce n’est pas vrai car vos interlocuteurs peuvent le vérifier ! Je dis seulement avoir fait une école de commerce"…
Honnête mais astucieux. Des qualités apparemment très recherchées.