Il y a, souvent, cette croyance répandue que vous ne seriez ni compétent ni légitime : "Je n'y connais rien", "Je ne veux pas l'influencer", "J'ignore tout des nouveaux métiers", "De toutes façons il ne veut pas m'en parler"...
Alors les parents renvoient souvent la balle aux enseignants, qui eux-mêmes se sentent trop peu qualifiés pour guider les élèves. Quant aux conseillers d'orientation de l'Education nationale (appelés désormais PsyEN), ils ont trop peu de temps à accorder à chaque élève pour pouvoir réellement l'accompagner.
Alors les parents renvoient souvent la balle aux enseignants, qui eux-mêmes se sentent trop peu qualifiés pour guider les élèves. Quant aux conseillers d'orientation de l'Education nationale (appelés désormais PsyEN), ils ont trop peu de temps à accorder à chaque élève pour pouvoir réellement l'accompagner.
Parents et éducateurs, vous avez un rôle à jouer
Résultat : "Si 85% des adolescents considèrent qu'ils ont besoin des adultes, presque 75% des adultes sont persuadés que les jeunes n'ont pas besoin d'eux", dénonce Alix de Quillacq dans un ouvrage au titre évocateur publié début 2022 : "Parents et éducateurs, libérez votre pouvoir d'agir !" (éd. Quasar).
Depuis 2015 en effet, la fondatrice de l'application mobile Pitangoo est persuadée que le premier besoin des jeunes est d'être confortés et encouragés par leurs éducateurs. Et c'est l'originalité de Pitangoo de leur permettre de dialoguer via l'outil numérique avec leurs parents, enseignants ou autres adultes de leur entourage.
Vous avez donc un rôle, irremplaçable, pour permettre à un adolescent de prendre son envol. Mais encore faut-il bien le cerner.
Depuis 2015 en effet, la fondatrice de l'application mobile Pitangoo est persuadée que le premier besoin des jeunes est d'être confortés et encouragés par leurs éducateurs. Et c'est l'originalité de Pitangoo de leur permettre de dialoguer via l'outil numérique avec leurs parents, enseignants ou autres adultes de leur entourage.
Vous avez donc un rôle, irremplaçable, pour permettre à un adolescent de prendre son envol. Mais encore faut-il bien le cerner.
Aider le jeune à avoir confiance en lui
Le plus important en effet n'est pas de trouver tout de suite des réponses en terme de métiers et de filières : "Le premier enjeu est l'estime de soi, les restaurer dans leur dignité personnelle", explique la spécialiste de l'orientation.
A maintes reprises l'équipe de Pitangoo a pu constater combien l'ado qui pense qu'il ne vaut rien a du mal à se projeter dans l'avenir. Et combien au contraire des paroles positives de ses éducateurs - profs, père, mère, oncle, coach - pouvaient le motiver à avancer.
Le livre cite ainsi Clara, 16 ans, qui manquait de confiance en elle : "ça m'a fait beaucoup de bien qu'on parle de moi, de mes qualités (...) Par exemple je ne savais pas que mon père me voyait persévérante et consciencieuse. Ensuite, j'ai dû prendre du temps pour me renseigner sur ce qui pourrait m'intéresser mais ça m'a vraiment aidée à commencer mes recherches."
A maintes reprises l'équipe de Pitangoo a pu constater combien l'ado qui pense qu'il ne vaut rien a du mal à se projeter dans l'avenir. Et combien au contraire des paroles positives de ses éducateurs - profs, père, mère, oncle, coach - pouvaient le motiver à avancer.
Le livre cite ainsi Clara, 16 ans, qui manquait de confiance en elle : "ça m'a fait beaucoup de bien qu'on parle de moi, de mes qualités (...) Par exemple je ne savais pas que mon père me voyait persévérante et consciencieuse. Ensuite, j'ai dû prendre du temps pour me renseigner sur ce qui pourrait m'intéresser mais ça m'a vraiment aidée à commencer mes recherches."
Lui apprendre à se décrire et à se présenter
Le regard et la parole de l'éducateur - pour peu qu'ils soient personnels et bienveillants - sont donc bien plus importants qu'on ne le pense.
Le livre d'Alix de Quillacq donne à cet égard de petits exercices simples pour aider un jeune à découvrir ses talents et ses points forts, pour lui apprendre à se décrire et à se présenter
Souvent silencieux ou en retrait, l'éducateur peut aussi témoigner de son propre parcours ou encourager l'ado à aller frapper à la porte d'un autre adulte : parrain ou marraine, ami de la famille, oncle ou tante, cousin... Il y a là toute une "communauté de confiance" qu'il faut l'inviter à impliquer.
Le livre d'Alix de Quillacq donne à cet égard de petits exercices simples pour aider un jeune à découvrir ses talents et ses points forts, pour lui apprendre à se décrire et à se présenter
Souvent silencieux ou en retrait, l'éducateur peut aussi témoigner de son propre parcours ou encourager l'ado à aller frapper à la porte d'un autre adulte : parrain ou marraine, ami de la famille, oncle ou tante, cousin... Il y a là toute une "communauté de confiance" qu'il faut l'inviter à impliquer.
Vidéo : Une conférence en ligne d'Alix de Quillacq
A l'occasion de la sortie de son livre, Réussirmavie a donné la parole à Alix de Quillacq lors d'une webconférence, le 8 mars 2022
L'aider à explorer et à expérimenter
Ne risque-t-on pas de les influencer ? Non si ces contacts font intervenir les regards croisés des différents éducateurs.
L'adulte pourra aider le jeune à préparer les questions à poser, à chercher un stage, et surtout à relire ses diverses expériences. Comment mûrir un choix en effet si l'on n'a personne avec qui partager ses questions, ses envies, ses hésitations et ses espérances ?
Ainsi, peu à peu, le jeune va pouvoir trouver son "fil rouge" et par là-même son autonomie.
L'adulte pourra aider le jeune à préparer les questions à poser, à chercher un stage, et surtout à relire ses diverses expériences. Comment mûrir un choix en effet si l'on n'a personne avec qui partager ses questions, ses envies, ses hésitations et ses espérances ?
Ainsi, peu à peu, le jeune va pouvoir trouver son "fil rouge" et par là-même son autonomie.
S'orienter est une dynamique de vie
On comprend en lisant ce petit ouvrage que l'accompagnement requis est assez simple, mais demande sans doute "patience et longueur de temps". "
Car "s'orienter est une dynamique de vie !", conclut Alix de Quillacq. Mais "en leur apprenant à agir par eux-mêmes, dans un climat de confiance, dès leurs premiers choix, nous leur offrons la possibilité de devenir des adultes libres".
Car "s'orienter est une dynamique de vie !", conclut Alix de Quillacq. Mais "en leur apprenant à agir par eux-mêmes, dans un climat de confiance, dès leurs premiers choix, nous leur offrons la possibilité de devenir des adultes libres".
Sur ce sujet, lire aussi :
Parent d'ado : comment l'aider à choisir son orientation ?
Comment l'aider à choisir ses spécialités au lycée ?
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