Qu'est-ce qui peut inciter un lycéen français muni d'un bac ES (économique et social) à s'orienter juste après le bac vers une école de management hôtelier ? "Ma mère étant brésilienne, raconte Emmanuel, 19 ans, nous avions souvent l'occasion d'aller au Brésil, de voyager, d'aller à l'hôtel et cela a éveillé en moi une curiosité. J'ai fait des recherches, car au départ je ne savais pas quelle spécialité choisir dans l'hôtellerie. Et puis j'ai découvert les écoles de management hôtelier qui m'ont attiré pour leur enseignement mêlant la théorie et la pratique".
Et pourquoi l'Ecole hôtelière de Lausanne (Suisse) ? "Parce que c'est la meilleure au monde, répond l'étudiant, et je n'aurais jamais espéré y être accepté !".
Et pourquoi l'Ecole hôtelière de Lausanne (Suisse) ? "Parce que c'est la meilleure au monde, répond l'étudiant, et je n'aurais jamais espéré y être accepté !".
Une rude journée de sélection à Lausanne
Le campus de l'EHL, au bord du lac Léman.
Pourtant il est sorti gagnant de la procédure d'admission marathon : "il faut d'abord envoyer son dossier scolaire, et avoir réussi l'IELTS, un test d'anglais avec plus de 6/9. On sait ensuite s'il l'on est admis à la journée de sélection à Lausanne, raconte Emmanuel. Là, on passe des tests de logique et l'on nous fait faire un jeu de rôle, puis il y a un entretien qui dure au moins 45 minutes. Personnellement, j'ai frôlé le désastre lors du jeu de rôles. Je devais gérer un conflit entre deux employés d'un hôtel et l'on cherche à nous mettre en difficulté. Mais l'entretien de motivation s'est très bien passé."
A Lausanne lors de la journée de sélection. Cravate de rigueur...
Quels conseils donnerait-il à des candidats ? "Rester soi-même, tout simplement, ne pas chercher à être scolaire, et montrer sa motivation. Personnellement, je ne connaissais pas vraiment le milieu mais j'ai expliqué que je m'y intéressais, que j'avais fait des recherches. Le fait d'être venu à la Journée Porte ouverte a aussi été un bon point."
Autre bon point, les langues, et de ce point de vue, Emmanuel, qui venait du lycée international de Saint-Germain-en-laye, n'a pas eu de mal à convaincre puisqu'il maîtrise 4 langues (français, portugais, anglais et espagnol) : "Le nom de mon lycée a été porteur, c'est sûr, mais les résultats académiques ne sont pas déterminants. Personnellement, j'avais des notes plutôt moyennes et je n'ai jamais aimé les maths. Alors si c'est votre cas et si vous êtes motivé, foncez !".
Autre bon point, les langues, et de ce point de vue, Emmanuel, qui venait du lycée international de Saint-Germain-en-laye, n'a pas eu de mal à convaincre puisqu'il maîtrise 4 langues (français, portugais, anglais et espagnol) : "Le nom de mon lycée a été porteur, c'est sûr, mais les résultats académiques ne sont pas déterminants. Personnellement, j'avais des notes plutôt moyennes et je n'ai jamais aimé les maths. Alors si c'est votre cas et si vous êtes motivé, foncez !".
Un stage de 4 mois en hôtel ou restaurant
Le restaurant gastronomique de l'école (copyright : EHL)
Et les études, en quoi consistent-elles ? Dès la première année, l'EHL affirme sa spécificité de business school dédiée à l'hôtellerie-restauration. "La partie académique des cours ne dure que trois mois avec des enseignements de "logique appliquée" pour apprendre à raisonner, des maths et du Food and Beverage management. Puis l'on passe à l'apprentissage théorique et pratique des métiers : cuisine, cours de service, house keeping (entretien des chambres)..."
Dans l'école, un restaurant gastronomique permet d'appliquer ce qu'on apprend mais le grand plongeon professionnel, c'est le stage de fin de première année : 4 mois au minimum au bas de l'échelle dans un restaurant ou un hôtel. Emmanuel, lui, a choisi de rester en Suisse, au Beaurivage Palace : "Pendant les deux premiers mois, j'étais commis du commis chargé de la mise en place du petit-déjeuner. Je n'avais aucune responsabilité et je devais me lever à 4 heures du matin, mais j'ai appris beaucoup de choses ! Et les deux derniers mois, j'ai pu participer à l'ouverture d'un nouveau restaurant comme chef de rang : j'étais chargé de l'organisation du service pour plusieurs tables".
Dans l'école, un restaurant gastronomique permet d'appliquer ce qu'on apprend mais le grand plongeon professionnel, c'est le stage de fin de première année : 4 mois au minimum au bas de l'échelle dans un restaurant ou un hôtel. Emmanuel, lui, a choisi de rester en Suisse, au Beaurivage Palace : "Pendant les deux premiers mois, j'étais commis du commis chargé de la mise en place du petit-déjeuner. Je n'avais aucune responsabilité et je devais me lever à 4 heures du matin, mais j'ai appris beaucoup de choses ! Et les deux derniers mois, j'ai pu participer à l'ouverture d'un nouveau restaurant comme chef de rang : j'étais chargé de l'organisation du service pour plusieurs tables".
Des débouchés dans l'hôtellerie... ou tout autre entreprise
En deuxième année, retour à l'école pour un programme théorique digne des meilleures écoles de commerce : comptabilité, droit, macro-économie, gestion des ressources humaines, etc. "C'est tout l'intérêt de ce type d'école, explique Emmanuel : on est formé pour travailler dans le management hôtelier, par exemple à la direction d'un hôtel ou dans le tourisme. Mais on peut aussi entrer dans n'importe quel type d'entreprise, et le stage de troisième année, qui dure six mois, se fait en dehors du secteur hôtelier."
Sait-il déjà où il se verrait au bout des quatre ans de cursus de l'EHL ? "C'est trop tôt pour moi encore. Mais j'apprécie bien les ressources humaines, un domaine stratégique dans l'hôtellerie-restauration, et qui me paraît passionnant : dans le travail, il n'y a rien de plus complexe que l'humain"...
En tout cas, pas de souci pour trouver un poste de cadre à la sortie de ce type d'école : "Certains étudiants sont recrutés avant la fin des études car les entreprises apprécient la formation, la recherche de l'excellence, le "dress code" (on est en costume-cravate), la façon de traiter les problèmes en allant droit au but."
Sait-il déjà où il se verrait au bout des quatre ans de cursus de l'EHL ? "C'est trop tôt pour moi encore. Mais j'apprécie bien les ressources humaines, un domaine stratégique dans l'hôtellerie-restauration, et qui me paraît passionnant : dans le travail, il n'y a rien de plus complexe que l'humain"...
En tout cas, pas de souci pour trouver un poste de cadre à la sortie de ce type d'école : "Certains étudiants sont recrutés avant la fin des études car les entreprises apprécient la formation, la recherche de l'excellence, le "dress code" (on est en costume-cravate), la façon de traiter les problèmes en allant droit au but."
Remise des diplômes, en 2008.
Autre point fort, le réseau créé entre les étudiants venus du monde entier. "C'est un peu une grande famille, il y une cohésion exceptionnelle, témoigne Emmanuel. Sur ma promo de 350 étudiants, j'en connais 75%. La moitié sont Suisses, mais il y a 90 nationalités et certains viennent de Russie ou du Japon. Il y a une section française et une section anglophone et l'on parle anglais tout le temps !"
www.ehl.edu
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