Des volontaires dans un centre de l'Etablissement pour l'insertion dans l'emploi. Crédit photo : EPIDE.
Qualifié à plusieurs reprises de "réussite", le dispositif EPIDE prend de l'ampleur. Le 16 septembre 2016, Patrick Kanner, ministre de la Ville de la Jeunesse et des Sports, a d'ailleurs inauguré un nouveau bâtiment de 60 places, exclusivement dédié aux jeunes femmes, au sein du centre de Cambrai.
En tout, 3 500 jeunes sont accueillis chaque année dans les centres français de l'EPIDE.
Alors en quoi consiste ce système, lancé en 2005 et en pleine expansion, qui promet aux jeunes en difficulté un avenir meilleur ?
En tout, 3 500 jeunes sont accueillis chaque année dans les centres français de l'EPIDE.
Alors en quoi consiste ce système, lancé en 2005 et en pleine expansion, qui promet aux jeunes en difficulté un avenir meilleur ?
Encadrés par d'anciens militaires, des éducateurs, des enseignants
L'établissement pour l'insertion dans l'emploi repose sur 4 actions.
Le principe est simple : accueillir en internat pendant au moins huit mois des jeunes (sans diplôme, sans emploi) et les faire encadrer par... d'anciens militaires habitués à la direction des hommes (et des femmes), des enseignants, des éducateurs et des professionnels.
Les jeunes suivent des cours de remise à niveau en français, maths, expression, de façon à obtenir un Certificat de formation générale (CFG). Ils suivent aussi des cours d'informatique, de sport, de Code de la route et de conduite.
Des spécialistes de l'insertion et des professionnels leur présentent les métiers des secteurs qui recrutent (BTP, hôtellerie-restauration, sécurité, métiers de l'aide à la personne, grande distribution). Ils sont ensuite aidés à trouver soit une formation complémentaire, soit un CDD ou un CDI, un contrat de professionnalisation ou d'apprentissage.
Depuis 2015, dans certains centres, les jeunes volontaires peuvent aussi rencontrer et participer à des activités avec des salariés envoyés par leur entreprise lors des opérations "RTT solidaires".
Les jeunes suivent des cours de remise à niveau en français, maths, expression, de façon à obtenir un Certificat de formation générale (CFG). Ils suivent aussi des cours d'informatique, de sport, de Code de la route et de conduite.
Des spécialistes de l'insertion et des professionnels leur présentent les métiers des secteurs qui recrutent (BTP, hôtellerie-restauration, sécurité, métiers de l'aide à la personne, grande distribution). Ils sont ensuite aidés à trouver soit une formation complémentaire, soit un CDD ou un CDI, un contrat de professionnalisation ou d'apprentissage.
Depuis 2015, dans certains centres, les jeunes volontaires peuvent aussi rencontrer et participer à des activités avec des salariés envoyés par leur entreprise lors des opérations "RTT solidaires".
Une formule qui marche
Globalement, plus de 50% des jeunes qui accomplissent l’ensemble du parcours sont, par la suite, insérés directement en entreprise ou en formation qualifiante.
Globalement, plus de 50% des jeunes qui accomplissent l’ensemble du parcours sont, par la suite, insérés directement en entreprise ou en formation qualifiante.
Apprendre à être ponctuel, à obéir et à rendre service
Suivre le règlement, participer à la vie collective, c'est renouer avec un savoir-être. Crédit photo : EPIDE
La première chose qu'on apprend dans ces internats, c'est à vivre en collectivité, à se structurer par une discipline plus ou moins stricte : se lever tôt le matin, suivre un emploi-du-temps, participer à la vie collective par des services (ménage,...), accepter l'autorité des adultes encadrants... Une somme de petits réflexes et d'habitudes que l'on a souvent perdus en restant chez soi à ne rien faire.
Avant de connaître le centre, Caroline, 19 ans, était en école professionnelle de coiffure en Belgique, mais après un échec, elle était restée sans rien faire.
"Après dix mois, comme rien n'évoluait, j'ai décidé de reprendre ma vie en main, raconte-t-elle. Tout a commencé le jour de ma journée d'appel à la Défense à Valenciennes où l'on m'a proposé d'intégrer le centre de Doullens. Au départ, j'avais des difficultés pour me lever, mais à force, j'en ai pris l'habitude. Cela m’a permis d’évoluer dans mon comportement et dans ma remise à niveau."
Au fil des semaines, les volontaires suivent un "parcours citoyen" qui permet de renouer avec tout un savoir-être. Ce parcours est structuré autour de sept piliers fondamentaux tels que "être responsable et autonome au quotidien", "prendre soin de soi et des autres", ou encore "accepter les différences et faire preuve de tolérance". Les volontaires participent également à de nombreuses opérations autour de la solidarité et de la citoyenneté telles que le devoir de mémoire ou la protection de l'environnement.
Avant de connaître le centre, Caroline, 19 ans, était en école professionnelle de coiffure en Belgique, mais après un échec, elle était restée sans rien faire.
"Au départ, j'avais des difficultés pour me lever, mais à force, j'en ai pris l'habitude".
"Après dix mois, comme rien n'évoluait, j'ai décidé de reprendre ma vie en main, raconte-t-elle. Tout a commencé le jour de ma journée d'appel à la Défense à Valenciennes où l'on m'a proposé d'intégrer le centre de Doullens. Au départ, j'avais des difficultés pour me lever, mais à force, j'en ai pris l'habitude. Cela m’a permis d’évoluer dans mon comportement et dans ma remise à niveau."
Au fil des semaines, les volontaires suivent un "parcours citoyen" qui permet de renouer avec tout un savoir-être. Ce parcours est structuré autour de sept piliers fondamentaux tels que "être responsable et autonome au quotidien", "prendre soin de soi et des autres", ou encore "accepter les différences et faire preuve de tolérance". Les volontaires participent également à de nombreuses opérations autour de la solidarité et de la citoyenneté telles que le devoir de mémoire ou la protection de l'environnement.
Vidéo : une première journée dans un centre de l’Epide
Découvrez des portraits de volontaires sur la chaine youtube de l'Epide.
Dans les centres EPIDE, tout le monde est volontaire et motivé
Chaque volontaire s'engage à participer aux activités notamment la remise à niveau. Crédit photo : EPIDE
Mais encore faut-il être d'accord pour faire tous ces efforts ! C'est pourquoi les jeunes sélectionnés signent tous un contrat de volontariat de huit mois (renouvelable) : ce n'est pas un contrat de travail, mais un engagement entre le centre et eux.
Les centre de l’EPIDE les loge et les nourrit. Ils ont une couverture sociale et reçoivent 210 euros d'indemnités par mois + 90 euros qu'ils ne touchent pas mais qui forment un petit pécule d'épargne qu'ils emportent à leur départ du centre sous réserve d'un démarrage en emploi et en formation qualifiante.
Et eux, à quoi s'engagent-ils ? A accepter le règlement du centre, à porter un uniforme, et à collaborer avec toute leur bonne volonté à leur remise à niveau et aux activités qui leur sont proposées. Contrairement à l'école, où l'on devait obligatoirement aller, dans les centres Epide, tout le monde est volontaire, et donc motivé.
Les centre de l’EPIDE les loge et les nourrit. Ils ont une couverture sociale et reçoivent 210 euros d'indemnités par mois + 90 euros qu'ils ne touchent pas mais qui forment un petit pécule d'épargne qu'ils emportent à leur départ du centre sous réserve d'un démarrage en emploi et en formation qualifiante.
Et eux, à quoi s'engagent-ils ? A accepter le règlement du centre, à porter un uniforme, et à collaborer avec toute leur bonne volonté à leur remise à niveau et aux activités qui leur sont proposées. Contrairement à l'école, où l'on devait obligatoirement aller, dans les centres Epide, tout le monde est volontaire, et donc motivé.
Comment entrer dans un EPIDE ?
Pour poser déposer votre candidature, il vous suffit de rechercher le centre le plus proche de chez vous grâce à la carte des EPIDE de France, puis de remplir un formulaire que l'on trouve soit sur le site www.epide.fr.
Vous pouvez également vous renseigner auprès d'une Mission locale, dans un Pôle Emploi ou lors de votre journée de défense et de citoyenneté (JDC). On doit ensuite passer un entretien de motivation.
Il y a 18 centres pour l'instant dans toute la France et d'autres doivent encore ouvrir, notamment début 2017 à Nîmes et à Toulouse.
Vous pouvez également vous renseigner auprès d'une Mission locale, dans un Pôle Emploi ou lors de votre journée de défense et de citoyenneté (JDC). On doit ensuite passer un entretien de motivation.
Il y a 18 centres pour l'instant dans toute la France et d'autres doivent encore ouvrir, notamment début 2017 à Nîmes et à Toulouse.