C'est encore une des innovations du nouveau bac : le "grand oral" que passeront tous les lycéens de terminale générale et technologique à partir de 2021 veut former les lycéens aux compétences qui leur seront utiles dans le monde d'aujourd'hui. Et l'expression orale en fait indéniablement partie.
"L'intérêt (du grand oral), c’est d’apprendre à s'exprimer dans un français adapté et précis, être capable de porter une idée et d'argumenter pour la défendre", est-il indiqué sur le site quandjepasselebac qui explique la réforme.
Les lycéens actuellement en première se demandaient cependant quels seraient les contours de cette nouvelle épreuve, et comment ils pourraient s'y préparer. Les précisions officielles sont donc bienvenues d'autant que les élèves sortent à peine des premières épreuves de contrôle continu (E3C) qui ont été parfois anxiogènes.
"L'intérêt (du grand oral), c’est d’apprendre à s'exprimer dans un français adapté et précis, être capable de porter une idée et d'argumenter pour la défendre", est-il indiqué sur le site quandjepasselebac qui explique la réforme.
Les lycéens actuellement en première se demandaient cependant quels seraient les contours de cette nouvelle épreuve, et comment ils pourraient s'y préparer. Les précisions officielles sont donc bienvenues d'autant que les élèves sortent à peine des premières épreuves de contrôle continu (E3C) qui ont été parfois anxiogènes.
L'élève prépare deux sujets qui l'intéressent en lien avec ses spécialités
Le ministère a suivi une grande partie des préconisations du rapport de Cyril Delhay, professeur d'art oratoire à Science Po.
L'épreuve ne sera pas uniquement destinée à contrôler des connaissances, mais à tester l'aisance orale et la capacité à argumenter du candidat.
Il n'y aura donc pas à mémoriser une grande quantité de sujets, puisque chaque candidat.e choisira lui-même de préparer deux sujets qui porteront sur un des deux enseignements de spécialité ou sur les deux ensemble. Ces spécialités devant correspondre aux centres d'intérêt de l'élève, l'idée est donc de permettre à chacun d'approfondir ce qui l'intéresse.
Quand l'élève se présente, le jury lui donne un de ses deux sujets. Il a alors vingt minutes pour préparer. Mais attention : l'exposé devra se faire sans notes ! Par contre l'élève doit prévoir un support (carte, graphique) à donner au jury.
L'épreuve ne sera pas uniquement destinée à contrôler des connaissances, mais à tester l'aisance orale et la capacité à argumenter du candidat.
Il n'y aura donc pas à mémoriser une grande quantité de sujets, puisque chaque candidat.e choisira lui-même de préparer deux sujets qui porteront sur un des deux enseignements de spécialité ou sur les deux ensemble. Ces spécialités devant correspondre aux centres d'intérêt de l'élève, l'idée est donc de permettre à chacun d'approfondir ce qui l'intéresse.
Quand l'élève se présente, le jury lui donne un de ses deux sujets. Il a alors vingt minutes pour préparer. Mais attention : l'exposé devra se faire sans notes ! Par contre l'élève doit prévoir un support (carte, graphique) à donner au jury.
Une épreuve de 20 minutes divisée en trois parties
Concrètement, l'oral durera vingt minutes et comportera trois temps :
- Durant 5 minutes, l'élève expose la question sur laquelle il/elle a travaillé. Il/elle doit se tenir debout et sans rien lire puisqu'il/elle n'a pas droit aux notes ! Les consignes de l'Education nationale sont claires là-dessus : l'élève devra travailler son souffle, sa diction, sa posture... des compétences jusque-là ignorées au lycée hors quelques cours de théâtre.
- Puis durant 10 minutes, les deux enseignants qui forment le jury lui demandent des précisions ou des approfondissements sur certains points du sujet. Il s'agit alors d'être clair et précis. Au passage, le professeur qui enseigne la matière de spécialité évaluera la connaissance du programme qu'a le candidat, mais aussi ses "capacités argumentatives". Il ne s'agit donc pas de réciter, il faudra montrer que vous avez compris votre sujet et que vous pouvez répondre de façon pertinente.
- Enfin, dans les 5 dernières minutes, l'élève doit expliquer en quoi la question traitée "est utile pour son projet de poursuite d'études, et même son projet professionnel". On lui demande de faire le lien entre son choix de spécialités, ses centres d'intérêt et son projet postbac. Pas question alors de dire que vous ne savez pas encore ce que vous voulez faire...
Ce temps sur l'orientation et les motivations est cohérent avec l'esprit de la réforme du bac qui veut redonner du sens et de l'utilité à l'examen pour préparer les études supérieures.
- Durant 5 minutes, l'élève expose la question sur laquelle il/elle a travaillé. Il/elle doit se tenir debout et sans rien lire puisqu'il/elle n'a pas droit aux notes ! Les consignes de l'Education nationale sont claires là-dessus : l'élève devra travailler son souffle, sa diction, sa posture... des compétences jusque-là ignorées au lycée hors quelques cours de théâtre.
- Puis durant 10 minutes, les deux enseignants qui forment le jury lui demandent des précisions ou des approfondissements sur certains points du sujet. Il s'agit alors d'être clair et précis. Au passage, le professeur qui enseigne la matière de spécialité évaluera la connaissance du programme qu'a le candidat, mais aussi ses "capacités argumentatives". Il ne s'agit donc pas de réciter, il faudra montrer que vous avez compris votre sujet et que vous pouvez répondre de façon pertinente.
- Enfin, dans les 5 dernières minutes, l'élève doit expliquer en quoi la question traitée "est utile pour son projet de poursuite d'études, et même son projet professionnel". On lui demande de faire le lien entre son choix de spécialités, ses centres d'intérêt et son projet postbac. Pas question alors de dire que vous ne savez pas encore ce que vous voulez faire...
Ce temps sur l'orientation et les motivations est cohérent avec l'esprit de la réforme du bac qui veut redonner du sens et de l'utilité à l'examen pour préparer les études supérieures.
Des compétences nouvelles à acquérir pour les élèves... et les enseignants
Reste que pour bien réussir le grand oral, il faudra mobiliser des compétences nouvelles liées à l'art oratoire. Les enseignants des matières de spécialité sont censés préparer leurs élèves à l'épreuve, en particulier en mai et juin de l'année de terminale, après le passage des épreuves écrites de spécialités.
Mais ils n'ont pas forcément tous la formation et les compétences pour le faire, tant le système éducatif français a toujours privilégié l'écrit. Le rapport Delhay avait d'ailleurs proposé de renforcer la formation de 50 000 enseignants et de 250 formateurs et les syndicats d'enseignants insistent sur ce point.
Mais ils n'ont pas forcément tous la formation et les compétences pour le faire, tant le système éducatif français a toujours privilégié l'écrit. Le rapport Delhay avait d'ailleurs proposé de renforcer la formation de 50 000 enseignants et de 250 formateurs et les syndicats d'enseignants insistent sur ce point.
Pour en savoir plus sur le grand orale avec Jean-Michel Blanquer
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