Adrian, metteur au point en installatations climatiques
"Quand on dit bâtiment, les gens pensent parpaing, maçonnerie, ils oublient la clim ou le chauffage"... Les jeunes qui reçoivent leur diplôme à la fête de printemps des entreprises du génie climatique et de couverture plomberie d'Ile-de-France (GCCP ) le disent tous : leurs métiers sont trop peu connus !
Eux-mêmes les ont souvent découverts sur le terrain, lors d'un apprentissage en entreprise. Adrian avait commencé par faire un BEP électrotechnique, puis a préféré s'orienter vers un bac pro d'énergétique en alternance. Toujours en apprentissage, il a ensuite embrayé sur un BTS puis une licence professionnelle (bac+3) de gestion maintenance en installation énergétique à l'université de Marne-la-Vallée.
A 24 ans, il est "metteur au point" dans le bureau d'études Lefort Francheteau où il a effectué tout son apprentissage depuis le BTS : "Mon travail consiste à contrôler toutes les installations de climatisation et de chauffage d'un bâtiment juste avant la mise en service", explique-t-il. Un travail de responsabilité, dont il aime la diversité - "Tous les 4-5 mois, je change de chantier" - et qui lui a offert un beau poste en CDI !
Eux-mêmes les ont souvent découverts sur le terrain, lors d'un apprentissage en entreprise. Adrian avait commencé par faire un BEP électrotechnique, puis a préféré s'orienter vers un bac pro d'énergétique en alternance. Toujours en apprentissage, il a ensuite embrayé sur un BTS puis une licence professionnelle (bac+3) de gestion maintenance en installation énergétique à l'université de Marne-la-Vallée.
A 24 ans, il est "metteur au point" dans le bureau d'études Lefort Francheteau où il a effectué tout son apprentissage depuis le BTS : "Mon travail consiste à contrôler toutes les installations de climatisation et de chauffage d'un bâtiment juste avant la mise en service", explique-t-il. Un travail de responsabilité, dont il aime la diversité - "Tous les 4-5 mois, je change de chantier" - et qui lui a offert un beau poste en CDI !
Ingénieur d'études sur des installations climatiques
De fait, les entreprises du secteur confirment toutes leurs besoins de recrutement pour faire face aux nouvelles réglementations qui imposent progressivement aux bâtiments neufs d'être de plus en plus économes en énergie. "On a à la fois besoin de soudeurs, tuyauteurs, chauffagistes de niveau CAP, mais nous manquons encore plus de techniciens et d'ingénieurs", expliquent les cadres dirigeants.
Alors pour combler leurs besoins, les entreprises encouragent tous les jeunes qui en ont le potentiel à poursuivre leurs études en leur proposant des contrats d'apprentissage. Ainsi Daniel s'est-il vu proposer de faire un master pour devenir ingénieur d'études électriques sur des installations climatiques, en lien avec le CFA Union et l'université de Cergy-Pontoine. Aujourd'hui il est chargé de toutes les études électriques pour l'installation des systèmes climatiques de grands bâtiments tels qu'une tour dans le quartier d'affaires de La Défense ou le nouveau stade de Nice. "Je suis ensuite les travaux d'installation réalisés par les sous-traitants, il n'y a jamais de routine car les projets sont tous différents !"
Alors pour combler leurs besoins, les entreprises encouragent tous les jeunes qui en ont le potentiel à poursuivre leurs études en leur proposant des contrats d'apprentissage. Ainsi Daniel s'est-il vu proposer de faire un master pour devenir ingénieur d'études électriques sur des installations climatiques, en lien avec le CFA Union et l'université de Cergy-Pontoine. Aujourd'hui il est chargé de toutes les études électriques pour l'installation des systèmes climatiques de grands bâtiments tels qu'une tour dans le quartier d'affaires de La Défense ou le nouveau stade de Nice. "Je suis ensuite les travaux d'installation réalisés par les sous-traitants, il n'y a jamais de routine car les projets sont tous différents !"
Ingénieur... en plomberie
NIcolas, ingénieur spécialiste de gros chantiers de plomberie
Nicolas aussi est ingénieur, dans un autre métier encore plus démuni, la plomberie. Après son bac STI et son DUT génie thermique, il a découvert cette spécialité en faisant son stage de fin d'études chez Saga, PME du groupe Vinci Energie.
"La plomberie, c'est tout ce qui est lié à la circulation de l'eau dans un bâtiment, explique-t-il, l'alimentation et la récupération". Lui qui voulait travailler dans le bâtiment mais pas dans la maçonnerie comme son père, est séduit. Et Saga lui propose de poursuivre les études jusqu'àu niveau ingénieur en lien avec CEFIPA, organisme de formation d'ingénieur en apprentissage.
Diplômé en 2011, embauché définitivement chez Saga, il a déjà réalisé plusieurs gros chantiers comme celui de la tour First à la Défense, "un gros défi technique, explique-t-il, car nous avons dû installer de grandes colonnes d'eau pour l'alimentation incendie et l'eau potable. C'est passionnant et très formateur".
Sur chaque chantier, c'est lui qui gère et coordonne à la fois l'installation technique, le budget et le personnel. Métier passionnant, hélas boudé par les jeunes techniciens. "Il y a trop peu de formations ingénieurs spécifiques à la plomberie, regrette José Casado, chef d'entreprise. Et puis la plomberie a une image un peu désuette".
"La plomberie, c'est tout ce qui est lié à la circulation de l'eau dans un bâtiment, explique-t-il, l'alimentation et la récupération". Lui qui voulait travailler dans le bâtiment mais pas dans la maçonnerie comme son père, est séduit. Et Saga lui propose de poursuivre les études jusqu'àu niveau ingénieur en lien avec CEFIPA, organisme de formation d'ingénieur en apprentissage.
Diplômé en 2011, embauché définitivement chez Saga, il a déjà réalisé plusieurs gros chantiers comme celui de la tour First à la Défense, "un gros défi technique, explique-t-il, car nous avons dû installer de grandes colonnes d'eau pour l'alimentation incendie et l'eau potable. C'est passionnant et très formateur".
Sur chaque chantier, c'est lui qui gère et coordonne à la fois l'installation technique, le budget et le personnel. Métier passionnant, hélas boudé par les jeunes techniciens. "Il y a trop peu de formations ingénieurs spécifiques à la plomberie, regrette José Casado, chef d'entreprise. Et puis la plomberie a une image un peu désuette".
Agent de maintenance en chauffage
Nicolas et Amadou, agents de maintenance chaufferie dans la même entreprises
Parfois pourtant, le goût du travail manuel, de la technicité et du relationnel entourant ces métiers attirent des profils atypiques qui y trouvent leur voie. Ainsi un autre Nicolas a-t-il décidé de faire un CAP de plomberie, alors qu'il était déjà diplômé d'une bonne école de commerce et avait travaillé dans la grande distribution. "J'étais bricoleur et à force de retaper des maisons en famille, j'ai eu envie de changer complètement". Bonne idée car son niveau lui a permis d'obtenir son CAP en un an seulement avec le GRETA...
Puis une entreprise en région parisienne lui a carrément proposé de le former en alternance en six mois avec l'Afortech pour devenir agent de maintenance en chauffage. "J'ai un certain nombre de chauffages collectifs en responsabilité, explique-t-il. J'aime la technicité du métier, l'autonomie que nous avons, et les relations d'équipe".
"Moi, j'apprécie aussi le relationnel, avec les gardiens d'immeubles et les clients, complète un des ses collègues. Amadou a eu un parcours plus classique : il s'est vu proposé la formation après un bac pro énergétique et une première expérience chez un artisan chauffagiste. "Ce qui est extra, c'est qu'on est embauché en CDI dès le début de la formation !", dit-il. Un beau démarrage avec un salaire de 2000 euros brut par mois... et des possibilités d'évoluer avec l'expérience.
Puis une entreprise en région parisienne lui a carrément proposé de le former en alternance en six mois avec l'Afortech pour devenir agent de maintenance en chauffage. "J'ai un certain nombre de chauffages collectifs en responsabilité, explique-t-il. J'aime la technicité du métier, l'autonomie que nous avons, et les relations d'équipe".
"Moi, j'apprécie aussi le relationnel, avec les gardiens d'immeubles et les clients, complète un des ses collègues. Amadou a eu un parcours plus classique : il s'est vu proposé la formation après un bac pro énergétique et une première expérience chez un artisan chauffagiste. "Ce qui est extra, c'est qu'on est embauché en CDI dès le début de la formation !", dit-il. Un beau démarrage avec un salaire de 2000 euros brut par mois... et des possibilités d'évoluer avec l'expérience.
Couvreur : un métier d'art et de liberté
Damien, diplômé du CAP et du BP couvreur
La tournée des métiers oubliés ne serait pourtant pas complète sans ceux de la couverture. Qui pense à être couvreur aujourd'hui ?
Damien reconnaît l'être devenu par hasard. Après un bac S, des études de maths abandonnées, des petits jobs, "j'ai cherché une formation et je pensais à la plomberie mais dans un forum de l'alternance, on m'a proposé la couverture". A 24 ans, il débute donc son CAP de couvreur en apprentissage, ce qui lui permet de grimper d'emblée sur ses premiers toits. "Et là, j'ai tout de suite aimé, raconte Damien, un petit sourire aux lèvres".
Après le CAP, Damien a poursuivi avec le brevet professionnel couvreur, diplôme le plus élevé de la profession. Il travaille toujours dans la même entreprise et a des mots de poète pour dire l'amour de la couverture : "C'est un métier d'art, car un toit doit être beau, plaisant. On travaille des matériaux variés comme la tuile, l'ardoise, le zinc, le plomb, l'aluminium... il faut être soigneux, avoir le souci du détail".
Autre avantage du métier, l'autonomie, car les architectes connaissent peu la couverture". Ainsi au pays des couvreurs, "des gens francs et sociables", Damien semble planer sur son petit nuage, tout à la liberté qu'il goûte sur les toits. "Dans Paris, en plus, on a des super-vues. J'ai eu récemment un chantier avenue de Sufren, tout près de la tour Eiffel !".
Pour redescendre sur terre, il reconnait aussi que le métier, qui manque cruellement de bras, offre aux jeunes pros de belles conditions d'emploi et de salaire. "Je peux trouver du travail du jour au lendemain, et si une tempête arrive, alors là...
Une vidéo de l'Onisep sur le métier de couvreur
"
Damien reconnaît l'être devenu par hasard. Après un bac S, des études de maths abandonnées, des petits jobs, "j'ai cherché une formation et je pensais à la plomberie mais dans un forum de l'alternance, on m'a proposé la couverture". A 24 ans, il débute donc son CAP de couvreur en apprentissage, ce qui lui permet de grimper d'emblée sur ses premiers toits. "Et là, j'ai tout de suite aimé, raconte Damien, un petit sourire aux lèvres".
Après le CAP, Damien a poursuivi avec le brevet professionnel couvreur, diplôme le plus élevé de la profession. Il travaille toujours dans la même entreprise et a des mots de poète pour dire l'amour de la couverture : "C'est un métier d'art, car un toit doit être beau, plaisant. On travaille des matériaux variés comme la tuile, l'ardoise, le zinc, le plomb, l'aluminium... il faut être soigneux, avoir le souci du détail".
Autre avantage du métier, l'autonomie, car les architectes connaissent peu la couverture". Ainsi au pays des couvreurs, "des gens francs et sociables", Damien semble planer sur son petit nuage, tout à la liberté qu'il goûte sur les toits. "Dans Paris, en plus, on a des super-vues. J'ai eu récemment un chantier avenue de Sufren, tout près de la tour Eiffel !".
Pour redescendre sur terre, il reconnait aussi que le métier, qui manque cruellement de bras, offre aux jeunes pros de belles conditions d'emploi et de salaire. "Je peux trouver du travail du jour au lendemain, et si une tempête arrive, alors là...
Une vidéo de l'Onisep sur le métier de couvreur
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