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Faire du webmarketing ou du management, c'est classe. Tandis que s'engager dans des études de comptabilité l'est beaucoup moins. La faute à l'image que l'on a des comptables et aux idées reçues qui traînent à leur sujet. A balayer de toute urgence.
Première idée fausse : la compta, c'est des chiffres et il faut être bon en maths. Si la base du métier consiste bien à établir les comptes d'une entreprise, aucun don particulier en maths n'est requis et l'on peut s'orienter vers la comptabilité à partir de n'importe quel bac, même littéraire ! "Il y a des chiffres, mais on acquiert vite les techniques et les automatismes et après ça devient passionnant", explique Sophie, expert-comptable stagiaire. "C'est comme un grand tableau de bord de ce qui existe dans l'entreprise", témoigne un pro dans l'excellent petit ouvrage d'Anne Gateff "Métiers comptables, métiers d'avenir". Un tableau de bord précieux pour aider à piloter une entreprise, à prendre les bonnes directions.
Deuxième idée fause, le comptable vivrait enfermé dans son bureau, seul au milieu de ses livres de comptes. Alors que de l'avis de tous les pros, le métier est extrêmement relationnel car il est au coeur de l'entreprise."J'aime rencontrer des clients et leur faire comprendre des choses importantes", "Il y a un vrai affect qui se crée avec le client. On comprend son métier, on l'aide à passer les périodes difficiles", "Une grande partie de mon temps est consacrée au personnel, pour former les collaborateurs, les coacher et les suivre".
Troisième idée fausse : la comptabilité, c'est routinier, c'est toujours pareil. Or justement la filière comptable offre une extrême diversité de débouchés et de modes d'exercice : on peut être comptable dans une grande entreprise, ou bien travailler en libéral dans un cabinet, seul ou avec des associés, rentrer dans la fonction publique, ou s'orienter vers une foule de métiers spécialisés de fiscaliste, d'analyste financier, de trésorier... Les études comportent aussi plusieurs paliers, du niveau bac à bac+8, ce qui permet d'évoluer en se formant progressivement. Enfin, les lois et les règlements évoluant sans cesse, il faut au contraire s'adapter et ne jamais rester sur ses acquis.
Première idée fausse : la compta, c'est des chiffres et il faut être bon en maths. Si la base du métier consiste bien à établir les comptes d'une entreprise, aucun don particulier en maths n'est requis et l'on peut s'orienter vers la comptabilité à partir de n'importe quel bac, même littéraire ! "Il y a des chiffres, mais on acquiert vite les techniques et les automatismes et après ça devient passionnant", explique Sophie, expert-comptable stagiaire. "C'est comme un grand tableau de bord de ce qui existe dans l'entreprise", témoigne un pro dans l'excellent petit ouvrage d'Anne Gateff "Métiers comptables, métiers d'avenir". Un tableau de bord précieux pour aider à piloter une entreprise, à prendre les bonnes directions.
Deuxième idée fause, le comptable vivrait enfermé dans son bureau, seul au milieu de ses livres de comptes. Alors que de l'avis de tous les pros, le métier est extrêmement relationnel car il est au coeur de l'entreprise."J'aime rencontrer des clients et leur faire comprendre des choses importantes", "Il y a un vrai affect qui se crée avec le client. On comprend son métier, on l'aide à passer les périodes difficiles", "Une grande partie de mon temps est consacrée au personnel, pour former les collaborateurs, les coacher et les suivre".
Troisième idée fausse : la comptabilité, c'est routinier, c'est toujours pareil. Or justement la filière comptable offre une extrême diversité de débouchés et de modes d'exercice : on peut être comptable dans une grande entreprise, ou bien travailler en libéral dans un cabinet, seul ou avec des associés, rentrer dans la fonction publique, ou s'orienter vers une foule de métiers spécialisés de fiscaliste, d'analyste financier, de trésorier... Les études comportent aussi plusieurs paliers, du niveau bac à bac+8, ce qui permet d'évoluer en se formant progressivement. Enfin, les lois et les règlements évoluant sans cesse, il faut au contraire s'adapter et ne jamais rester sur ses acquis.
Des débouchés assurés
Peu de professions peuvent se vanter de ne pas connaître le chômage : or c'est le cas des métiers comptables, car toutes les entreprises, ainsi que les associations et les administrations ont besoin de leurs services.
Au niveau le plus qualifié, celui des experts-comptables, la profession connaît une vraie pénurie ce qui a même incité l'ordre des experts-comptables à éditer en 2012 une brochure destinée aux lycéens, Graine d'expert-comptable.
En effet, un expert-comptable sur deux a plus de 50 ans et un sur six plus de 60 ans. Le renouvellement ne semble plus assuré dans quelques années alors que le monde économique est de plus en plus complexe et que les entreprises ont un besoin croissant d'experts capables de les conseiller en matière d'impôts, de gestion de trésorerie, de respect des lois et de gestion financière ou de choix de système d'information. Non seulement on manque d'experts-comptables, mais la palette de leurs services s'élargit de plus en plus jusqu'à en faire de vrais stratèges pour l'entreprise !
Au niveau le plus qualifié, celui des experts-comptables, la profession connaît une vraie pénurie ce qui a même incité l'ordre des experts-comptables à éditer en 2012 une brochure destinée aux lycéens, Graine d'expert-comptable.
En effet, un expert-comptable sur deux a plus de 50 ans et un sur six plus de 60 ans. Le renouvellement ne semble plus assuré dans quelques années alors que le monde économique est de plus en plus complexe et que les entreprises ont un besoin croissant d'experts capables de les conseiller en matière d'impôts, de gestion de trésorerie, de respect des lois et de gestion financière ou de choix de système d'information. Non seulement on manque d'experts-comptables, mais la palette de leurs services s'élargit de plus en plus jusqu'à en faire de vrais stratèges pour l'entreprise !
Des métiers qui payent bien
Tout dépend du niveau du poste bien sûr mais globalement, les entreprises sont prêtes à bien payer les professionnels qui répondent à leurs attentes.
Si l'on prend l'exemple des métiers en cabinet d'expertise-comptable et d'audit :
- Un(e) secrétaire comptable / aide-comptable de niveau bac à bac+2 peut gagner de 18000 (18K) euros (débutant) à 30K euros annuels
- Un collaborateur assistant qui gère un certain nombre de comptes, de niveau bac+2/3, entre 20K et 40K euros
- Un chef de mission responsable qui encadre plusieurs comptables, de niveau bac+5, entre 30K et 50K euros
- Un expert-comptable, de niveau bac+8, entre 35K et 65K euros et même au-delà.
Ces chiffres sont bien sûr indicatifs car ils varient selon l'expérience et la région mais l'échelle de progression peut être très importante ce qui est un élément de motivation quand on entreprend des études longues et difficiles.
Si l'on prend l'exemple des métiers en cabinet d'expertise-comptable et d'audit :
- Un(e) secrétaire comptable / aide-comptable de niveau bac à bac+2 peut gagner de 18000 (18K) euros (débutant) à 30K euros annuels
- Un collaborateur assistant qui gère un certain nombre de comptes, de niveau bac+2/3, entre 20K et 40K euros
- Un chef de mission responsable qui encadre plusieurs comptables, de niveau bac+5, entre 30K et 50K euros
- Un expert-comptable, de niveau bac+8, entre 35K et 65K euros et même au-delà.
Ces chiffres sont bien sûr indicatifs car ils varient selon l'expérience et la région mais l'échelle de progression peut être très importante ce qui est un élément de motivation quand on entreprend des études longues et difficiles.
Les cursus de formation
Ils sont nombreux et variés : on peut étudier la comptabilité-gestion en lycée, en école de commerce, en DUT, en STS ou en licence et master à l'université. On peut aussi préparer les diplômes de comptabilité en cours du soir (formation continue) ou en faisant valider les acquis de son expérience (VAE).
Toutefois, il existe un cursus central de référence, qui est un peu le tronc de la filière et conduit par étape au diplôme d'expert-comptable :
- Le Diplôme de comptabilité et de gestion ou DCG, de niveau bac+3 est un diplôme d'Etat que l'on obtient en passant un examen annuel organisé en 12 épreuves écrites et deux oraux. On peut valider des épreuves par étapes chaque année. Le DCG peut être préparé en lycée ou en école privée dans des prépas spécifiques ou bien on peut le passer en candidat libre.
Certains DUT (par exemple Gestion des entreprises et des administrations GEA) et certains BTS (comme Comptabilité et gestion des organisations, CGO) ainsi que certaines licences professionnelles donnent des équivalences qui dispensent de passer tout ou partie des 12 épreuves. Egalement certains diplômes d'écoles de commerce.
- Le Diplôme supérieur de comptabilité et de gestion ou DSCG correspond à un niveau master. L'accès aux épreuves (4 écrits, 2 oraux) est ouvert aux titulaires du DCG ou d'un master. Les diplômés d'IEP ou d'écoles de commerce ont aussi des équivalences pour certaines épreuves (s'ils ont fait les spécialisations compta gestion).
Le master le plus adapté pour préparer le DSCG est le master CCA (comptabilité, contrôle audit) proposé dans de nombreuses universités.
- Le diplôme d'expert-comptable (DEC) correspond à un bac+8. Pour l'obtenir, il faut faire un stage professionnel de trois ans dans un cabinet : il s'agit en réalité d'une première expérience professionnelle à temps plein. Il y a ensuite un examen final comportant la soutenance d'un mémoire.
Toutefois, il existe un cursus central de référence, qui est un peu le tronc de la filière et conduit par étape au diplôme d'expert-comptable :
- Le Diplôme de comptabilité et de gestion ou DCG, de niveau bac+3 est un diplôme d'Etat que l'on obtient en passant un examen annuel organisé en 12 épreuves écrites et deux oraux. On peut valider des épreuves par étapes chaque année. Le DCG peut être préparé en lycée ou en école privée dans des prépas spécifiques ou bien on peut le passer en candidat libre.
Certains DUT (par exemple Gestion des entreprises et des administrations GEA) et certains BTS (comme Comptabilité et gestion des organisations, CGO) ainsi que certaines licences professionnelles donnent des équivalences qui dispensent de passer tout ou partie des 12 épreuves. Egalement certains diplômes d'écoles de commerce.
- Le Diplôme supérieur de comptabilité et de gestion ou DSCG correspond à un niveau master. L'accès aux épreuves (4 écrits, 2 oraux) est ouvert aux titulaires du DCG ou d'un master. Les diplômés d'IEP ou d'écoles de commerce ont aussi des équivalences pour certaines épreuves (s'ils ont fait les spécialisations compta gestion).
Le master le plus adapté pour préparer le DSCG est le master CCA (comptabilité, contrôle audit) proposé dans de nombreuses universités.
- Le diplôme d'expert-comptable (DEC) correspond à un bac+8. Pour l'obtenir, il faut faire un stage professionnel de trois ans dans un cabinet : il s'agit en réalité d'une première expérience professionnelle à temps plein. Il y a ensuite un examen final comportant la soutenance d'un mémoire.
Que faire après le bac ?
Cela dépend de votre bac de départ, de votre motivation et de votre projet professionnel.
- si vous êtes sûr de vouloir faire de la comptabilité, vous pouvez viser une prépa DCG en lycée ou en école privée. Demandez conseil à vos professeurs.
- si vous n'êtes pas sûr de vouloir faire de la comptabilité, vous pouvez préparer un diplôme de gestion plus général, soit en licence d'éco-gestion à la fac (mieux adaptée aux bacs généraux), soit en préparant un DUT GEA par exemple dans un IUT, soit un BTS du tertiaire (bien adaptés aux bacs technos et pros) sachant que le le BTS CGO est celui qui est le plus proche du DCG mais vous pouvez aussi viser un BTS MUC puis une licence professionnelle de comptabilité si cela vous plaît.
Enfin, les écoles de commerce comme les IAE (écoles de commerce à l'université) proposent toutes une spécialisation comptabilité-gestion que vous pouvez choisir en cours de parcours.
Les stages constituent un excellent moyen de découvrir le métier et de tester son goût.
A savoir : il n'est pas nécessaire d'avoir le DCG ou le DSCG pour postuler à des postes de comptables en entreprise ou en cabinet, du moment qu'on a un BTS, un DUT, une licence pro ou un master spécialisé en comptabilité. Par contre il faut avoir le DSCG pour accéder au diplôme le plus élevé d'expert-comptable et il faut avoir le DEC pour exercer la profession d'expert-comptable (et s'inscrire à l'ordre des experts-comptables).
- si vous êtes sûr de vouloir faire de la comptabilité, vous pouvez viser une prépa DCG en lycée ou en école privée. Demandez conseil à vos professeurs.
- si vous n'êtes pas sûr de vouloir faire de la comptabilité, vous pouvez préparer un diplôme de gestion plus général, soit en licence d'éco-gestion à la fac (mieux adaptée aux bacs généraux), soit en préparant un DUT GEA par exemple dans un IUT, soit un BTS du tertiaire (bien adaptés aux bacs technos et pros) sachant que le le BTS CGO est celui qui est le plus proche du DCG mais vous pouvez aussi viser un BTS MUC puis une licence professionnelle de comptabilité si cela vous plaît.
Enfin, les écoles de commerce comme les IAE (écoles de commerce à l'université) proposent toutes une spécialisation comptabilité-gestion que vous pouvez choisir en cours de parcours.
Les stages constituent un excellent moyen de découvrir le métier et de tester son goût.
A savoir : il n'est pas nécessaire d'avoir le DCG ou le DSCG pour postuler à des postes de comptables en entreprise ou en cabinet, du moment qu'on a un BTS, un DUT, une licence pro ou un master spécialisé en comptabilité. Par contre il faut avoir le DSCG pour accéder au diplôme le plus élevé d'expert-comptable et il faut avoir le DEC pour exercer la profession d'expert-comptable (et s'inscrire à l'ordre des experts-comptables).
Les qualités à avoir
Les professionnels cités par Anne Gateff dans son ouvrage mettent en avant des qualités plus ou moins surprenantes :
- la curiosité : "Il faut être curieux et s'intéresser à des tas de trucs" ; "On m'a dit souvent : tu es bien comptable, tu es trop curieuse, moi j'essaye de comprendre". "Jusqu'au bac+3 environ il faut du soin et de la précision. Ensuite la curiosité dans la démarche d'analyse est indispensable. Au stade du conseil, si on ne sait pas être curieux avec le client, la mission n'avance pas".
- l'organisation : "Il faut être un minimum organisé. Si on ne l'est pas à titre personnel, on peut se découvrir une capacité d'organisation professionnelle. On apprend par le métier". "Il faut aimer les choses vraies, bien faites, propres, la rigueur".
- Le sens du service et de la relation : "On est parfois le premier interlocuteur du client quand il a des déboires avec l'administration fiscale ou les organismes sociaux. Il faut savoir tempérer ses propos et arrondir les angles. Et il faut être souriant tous les jours". "Il faut avoir un sens aigu du service : pour les clients, les salariés, les fournisseurs, les banques".
- la curiosité : "Il faut être curieux et s'intéresser à des tas de trucs" ; "On m'a dit souvent : tu es bien comptable, tu es trop curieuse, moi j'essaye de comprendre". "Jusqu'au bac+3 environ il faut du soin et de la précision. Ensuite la curiosité dans la démarche d'analyse est indispensable. Au stade du conseil, si on ne sait pas être curieux avec le client, la mission n'avance pas".
- l'organisation : "Il faut être un minimum organisé. Si on ne l'est pas à titre personnel, on peut se découvrir une capacité d'organisation professionnelle. On apprend par le métier". "Il faut aimer les choses vraies, bien faites, propres, la rigueur".
- Le sens du service et de la relation : "On est parfois le premier interlocuteur du client quand il a des déboires avec l'administration fiscale ou les organismes sociaux. Il faut savoir tempérer ses propos et arrondir les angles. Et il faut être souriant tous les jours". "Il faut avoir un sens aigu du service : pour les clients, les salariés, les fournisseurs, les banques".
Pour aller plus loin
Le livre d'Anne Gateff Métiers comptables, métiers d'avenir : formations, parcours, emplois édité par l'Ordre des experts comptables est un ouvrage de poche à la fois complet, pratique et passionnant.
Les témoignages cités dans cet article sont tous issus de cet ouvrage qui en donne un assez grand nombre. On saisit vite l'esprit de la comptabilité, ses enjeux contemporains. Les débouchés sont extrêmement bien décrits avec un chapitre entier consacré notamment à la fonction publique, puis aux métiers en entreprise, et bien sûr en cabinet comptable. Les métiers spécialisés accessibles à partir d'une formation compta-gestion sont aussi passés en revue du commissaire aux comptes au fiscaliste.
De vraies offres d'emploi viennent illustrer très concrètement le descriptif des postes et des métiers.
Les témoignages cités dans cet article sont tous issus de cet ouvrage qui en donne un assez grand nombre. On saisit vite l'esprit de la comptabilité, ses enjeux contemporains. Les débouchés sont extrêmement bien décrits avec un chapitre entier consacré notamment à la fonction publique, puis aux métiers en entreprise, et bien sûr en cabinet comptable. Les métiers spécialisés accessibles à partir d'une formation compta-gestion sont aussi passés en revue du commissaire aux comptes au fiscaliste.
De vraies offres d'emploi viennent illustrer très concrètement le descriptif des postes et des métiers.
Disponible en ligne sur Amazon : Métiers comptables, métiers d'avenir
Pour les lycéens
L'ordre des experts-comptables a édité lui-même une brochure destinée tout spécialement aux jeunes, notamment aux lycéens : "Graines d'expert-comptable".
Des explications simples et attrayantes et même des BD mettent en scène des experts-comptables du 21ème siècle : on y découvre de vrais stratèges qui occupent des fonctions clés en entreprise, voyagent, conseillent les chefs d'entreprises, animent des réunions, dirigent des équipes... De quoi changer notre regard sur cette profession trop mal connue.
Consultez la brochure ci-dessous en format pdf :
Des explications simples et attrayantes et même des BD mettent en scène des experts-comptables du 21ème siècle : on y découvre de vrais stratèges qui occupent des fonctions clés en entreprise, voyagent, conseillent les chefs d'entreprises, animent des réunions, dirigent des équipes... De quoi changer notre regard sur cette profession trop mal connue.
Consultez la brochure ci-dessous en format pdf :
Lire aussi : Hilal, 25 ans, en master CCA à l'IAE Grenoble