seule et inintéressante

 claire
Dimanche 24 Octobre 2010

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bonjour à toutes et à tous!

je vous expose mon problème. Majeure et dans le supérieur, depuis cet été je fais un peu le bilan de ces 18 annnées passées. Au début je me disais (on me le confirmait) que je le fasais puisque j'allais franchir une grande étape dans ma vie et tout le tralala mais en y réfléchissant maintenant que je me suis rendue compte que j'étais en faite seule et inintéressante.

Je vous explique tout depuis le début, je pense que tout est lié: Mon pere est congolais, ma mère de la guadeloupe et j'ai grandi entre ces deux cultures , ou du moins en marge. je suis arrivée en France à 4 ans à la suite de la guerre au congo. ma mère était plutôt contente vu que ça n'allait apparemement plus aussi bien là-bas peu de temps avant ma naissance. Toutefois, la vie ici ne s'est pas (et ça continue) aussi bien passée pour mes frère et soeur. ça a été dur mais bon en ce qui me concerne j'ai oublié pas mal de choses de l'afrique, la culture et ma mère ne m'a pas introduite dans la sienne. Et cela se traduisait assez mal dans mon enfance dans la mesure où lorsque je rencontrais des gens (surtout les africains et antillais) et que je leur parlais de mes origines, ils s'étonnaient beacoup que je ne connaisse rien (ni la langue, ni le pays..). Petite je ne me rendais pas compte du mal que ça me faisait mais maintenant avec du recul j'ai pris conscience que je me suis laissée enfermer petit à petit dans le rôle de l'enfant modèle calme et discret ayant de bonnes notes. Avant je descendais jouer dehors, j'avais de vraies ami(e)s, j'étais intégrée. Mais c'est au collège que ça s'est dégradé, j'avais des amis dans l'établissement et d'autres avec les activités extra-scolaires mais le week end je restais seule, les autres sortaient et moi je passais après. je me sentais vraiment seule et exclue, auto-exclue puisque je n'arrivais pas à m'intéger aux différents goupes à cause décalage culturel exliqué pécedemment. Au bout du compte j'étais à la limite, proche des gens mais intime avec personne.

Au lycée la situation s'est un peu améliorée, j'ai changé d'environnement. Poussée par mon frère, je n'ai pas suivi les autres dans le lycée de secteur mais pour un autre plus côté (toujours pour les cours) mais là encore, malgré les quelques sorties et soirées que je faisais avec les gens, j'étais isolée et cloitrée dans dans l'image de l'intello qui se tiens toujours bien. Une pression s'était implicitement installée venant de ma famille, des profs et mais aussi du regard des autres : pas le droit aux écarts, au final je n'ai rien vecu, aucune exprience, rien n'a raconter. Je suis partie en vrille 2/3 fois parce que trop de limites tuent les limites. Mais personne ne l'a jamais su... bref C'est triste! je ne savais pas comment me comporter avec gens, devenir plus proche, m'épanouir réellement. C'est paradoxale, j'étais seule mais entourée, personne ne me détestait mais personne n'était vraiment proche aussi.

Cependant j'ai pris conscience de tout cela cette année et surtout pendant les vacances d'été. j'ai conclu que peut être au-delà de cette étiquette j'étais timide et je m'éffaçais trop vite. Aussi, ai-je décidé de changer, de m'affirmer telle que j'étais. je suis donc en prépa et débarassée de cette étiquette avec les camarades de classe, j'ai pris plusieurs initiatives en organisant des sorties avec les gens de classe que j'avais rencontré avant la rentrée. je me disais que c'était une nouvelle vie qui commençais. ça se passe vraiment bien de ce côté, j'ai même été élue déléguée, je parle à tout le monde et jusqu'à quelques temps je pensais être vraiment intégrée à un groupe (les personnes les plus proches). or je me suis rendue compte que là encore ils partageaient des trucs (textos le soir...) et moi à côté. quand je suis avec l'un d'eux (celui a qui j'ai parlé de ce probleme au début) il me parle surtout des autres (exemple: pour la soirée d'inté, une ne pouvais pas venir et il me disait que ssans elle il n'allait pas s'amuser.. pleins de trucs de ce genre qui me touchaient) ou encore on parle beaucoup des autres, on me confie pleins de trucs, je suis celle sur qui on peut compter mais pas celle qu'on écoute. dans la classe les groupes d'affinités se sont formés et moi je ne suis que l'intermédiaire... j'ai pas envie que ça recommence. Cette baisse de morale ne fais que s'accentuer avec la difficulté de la prépa, chez moi c'est toujours aussi tendu et à l'internat au final je me sens seule, maintenant j'ai jsute envie de m'isoler, de ne rien faire. j'ai essayé des choses ( je ne vous ai pas relater les autres tentatives et problèmes auxquels j'ai été confrontée ). le probleme vient sûrement de moi
Je n'ai aps vraiment de passions si ce n'est pour le sport, rien à raconter. J'ai parlé de ce mal être à un gas de la classe qui disait être passé par la période de l'étiquettage mais qui a pu s'en libéré grâce à sa passion pour la photo et ses connaissances. Il m'a conseillé de me trouver une activité dans laquelle je pourrais m'épanouir. mais je n'arrive pas à m'interesser aux choses toute seule, je préfère le collectif contrairement à lui, qui plutôt solitaire, a changé rapidement et éfficacement.

je me trouve dans une impasse, en plus de ça je fais un complexe par rapport aux autres filles plus féminies et encore plus aux filles avec qui j'ai grandi, que j'ai vu se métamorphoser quand moi je reste telle que j'étais avant (avec des changements peu significatif). je n'ai pas vraiment de gens à qui m'identifier: mes soeurs c'est morts et mes amies ben, j'essaye d'aller faire un peu de shopping avec elles (du moins elles ne m'invitent pas quand elles y vont) mais je ne me trouve pas.
J'ai essayé de vous expliquer de la meilleure manière qu'il soit mon problème. c'est un peu compliqué, je sais mais je suis moi même perdue. J'aurais besoins de conseils et d'espoir parce que là je vous avoue que je suis perdue. Je ne sais plus quoi faire.

Merci d'avance!
 fariha
Mardi 14 Décembre 2010

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Salut claire,

Envoie moi un e-mail avec une adresse perso.

Je pense qu'il serait intéressant qu'on se parle!

A++

 Esperanza
Mardi 14 Décembre 2010

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Bonjour Claire,

Merci de ce message, profond et détaillé. Tes inquiétudes te paraissent uniques, mais je peux te dire qu'elles sont classiques de ton âge ! Cette angoisse de ne compter pour personne, de ne pas être intégrée, c'est le spleen de l'entrée dans l'âge adulte, on se cherche furieusement.
Il n'y a pas de réponse toute faite, simplement on peut t'assurer que la vie va peu à peu t'aider à prendre confiance en toi, à moins te chercher dans le regard des autres. Tu t'analyses très bien et cela nous permet de voir tes atouts : des talents intellectuels surement, qu'il ne faut pas négliger. Tu as des capacités, et tu as eu la chance d'arriver jusque-là, c'est bien parce que ça peut t'ouvrir des possibilités d'études et d'évolution futures vraiment intéressantes. Mais la prépa est un passage aride, très intense, dur sur le plan affectif (et ça c'est pour tous !!). Maintenant que tu es là, tu n'as plus qu'à mettre la tête dans le guidon et à pédaler pour en sortir vite et par le haut. Je te conseillerais donc de te reconcentrer sur ton boulot (tu dois en avoir bcp) sans te poser trop de questions ni te disperser. Ne cherche pas à faire trop de 'sorties de piste' pour te prouver que tu existes et que tu es 'cap' de faire ça ou ça... Faire des trucs qui ne te correspondent pas en profondeur ne te rendront pas heureuse. L'étude et le travail intellectuel ne peuvent combler tout notre être, mais en tout cas en ce moment, ça peut quand même être ton objectif numéro un.
Deuxième atout apparemment chez toi : un certain art relationnel pour écouter les autres, les mettre en relation. C'est une grande qualité, que tu peux continuer à exercer tranquillement, et qui te servira sans doute bcp sur le plan professionnel. Prends donc confiance en cultivant ces grands grands atouts, développe ton intériorité (vie intelletuelle) et continue à être active dans ta classe.
C'est en prenant appui sur nos points forts que l'on peut ensuite assumer les autres et prendre confiance sur d'autres plans (physiques, affectifs). Donc cesse de te torturer en te comparant à d'autres filles par exemple sur le plan physique. Tu es comme une fleur dont les pétales ne sont pas encore ouverts et ça ne sert à rien de tirer dessus. Prends appui sur tes racines, ce qui est solide et bon en toi, le reste s'épanouira ensuite automatiquement.
 herve
Dimanche 3 Avril 2011

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bonjour, tout d abord je tiens a dire que c est tres bien ecrit. j ai 41 ans alors je vais dire ' quand j etais jeune', a l age de mes etudes, je crois que je te ressemblais. je ne peux pas donner de conseils, ( les conseilleurs ne sont pas les payeurs). si je suis sur ce site c est que j ai aussi des problemes. je crois que des gens comme nous devraient vivre non pas dans une democratie mais dans une meritocratie. avec mon vecu je peux te dire d eviter les drogues, l alcool ... et là, je veux bien etre le payeur. chacun de nous est different, interressante, tu l es ! ( je dis ca à ta lecture ) . fais ce qu il te plais, les fantaisies des jeunes sont parfois ephemeres. l affectif, je ne vais pas en parler parce que chez moi c est la cata (sourire), mais t inquites, il doit y avoir et il y a des couples noir et blanc, gros et petit, nains et geants, c est pas forcement le physique. mon ex, la mere de mon fils est d origine algerienne, c etait un vrai 'buldozer' (pardon pour l expression, j ai vu les photos) c est devenu une belle femme.