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Jeune fille bien creuse. Qui, malheureusement, s'en rend compte. Per aspera ad Astra
Usuellement je n'aurais jamais écrit sur un forum. Mais aujourd'hui tout va mal, et je suis seule. Je m'en rends compte; ça me fait souffrir. Je ne sais pas si j'écris dans l'espoir qu'on me sorte une formule miracle (sait-on jamais), je pense même que j'écris d'abord pour moi-même, parce que je n'arrive pas à en parler.
Je suis une façade, simplement. J'ai l'impression d'être vide, égoïste. et Inutile. Mes parents m'aiment, j'ai quelques amis, mais à 25 ans ça ne suffit plus. Je me plais à croire qu'un copain arrangerait les choses, mais il ne vient pas et je commence à désespérer; alors je mens. Et en fin de compte je pense que je me mens. J'ai l'impression d'aimer les gens tant que je ne les connais pas, tant que je ne les ai pas 'pour acquis' (sans prétention, vraiment; juste une façon de parler). A partir du moment où l'on devient plus proches (on s'entend, ça reste du domaine de la connaissance, mais de l'indifférence à la connaissance il y a un monde), je m'en défait finalement en me disant, et c'est ignoble, 'il/elle n'est pas si bien que ça en fin de compte'. Suis-je mauvaise? J'aime pourtant mes amis, vraiment, mais ils ne sont jamais 'assez bien' (et pourtant, de manière lucide, ils le sont très clairement,t; qui suis-je pour me permettre de juger?! Pourtant c'est plus fort que moi, ils ne me suffisent pas...dieu que c'est égoïste). J'ai toujours été douée dans les études, mais aujourd'hui ça ne va plus; je ne sais pas pourquoi, plus rien n'est bon; les gens n'aiment plus ce que je fais. Je fais du sport depuis 15 années; j'étais douée; aujourd'hui on me tolère dans le club par ancienneté. Je divertis. Et dans des jours comme celui-ci, où tout le superflu disparait, il ne reste que l'amère réalité: je ne sers à rien; j'en pleurs; ça ne change rien. Je voudrais aimer, mais on dirait juste qu'il n'y a pas de retour. J'aimerais qu'on voit à travers cette 'façade'. Je me leurre de belles histoires, à croire ce que je vois autour de moi, à attendre patiemment 'que ce soit mon tour' mais ce soir je n'en peux plus. Je ne supporte plus d'être juste là, et de ne savoir en parler à personne. Fierté de merde. C'est là que jaillit internet, la facilité de l'anonymat, la prétention de parler de soi. A qui m'entendra. et en relisant je me rends compte que, même sur un forum, je dégage autant d'émotion qu'une porte de prison. |
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