Une trentaine d'adolescents enlevés au Nigeria


Trente adolescents, des garçons et des filles, auraient été enlevés dans un village du nord-est du Nigeria. On craint à nouveau un rapt perpétré par le groupe islamiste armé Boko Haram qui a déjà enlevé 200 lycéennes en avril.




Dans le nord-est du Nigeria, l'armée a bien du mal à protéger les habitants des exactions des groupes islamistes qui enlèvent, pillent et tuent.

On a ainsi appris le 26 octobre que 30 adolescents, garçons et filles, ont été enlevés dans un village de l'Etat de Borno. "Des insurgés (...) ont enlevé des jeunes, garçons et filles, dans notre région. Ils ont pris tous les garçons de 13 ans et plus (...) et toutes les filles de 11 ans et plus", a déclaré le responsable du village.

De nombreux habitants de ce village ont dû fuir en direction de Maiduguri, la capitale de l'Etat de Borno, à une cinquantaine de kilomètres de là, "de peur d'être tués ou de perdre leurs enfants".

Toujours sans nouvelles des 200 lycéennes enlevées en avril

Cet enlèvement n'est hélas pas le premier. La semaine dernière, environ 60 femmes et jeunes filles ont été enlevées à Wagga et Gwarta, deux villes de l'Etat de Borno.

Et en avril 2014, on se souvient de l'enlèvement de plus de 200 lycéennes kidnappées alors qu'elles passaient un examen dans leur école. Le groupe islamiste armé Boko Haram avait revendiqué l'enlèvement de ces jeunes filles chrétiennes pour la plupart, expliquant qu'elles allaient être mariées de force, converties à l'islam et traitées en esclaves.

Au printemps dernier, un fort mouvement de protestation "Bring back Our Girls" s'est constitué au Nigeria, et s'est répandu en Afrique et dans le monde entier. Mais six mois après leur enlèvement, les jeunes filles n'ont toujours pas été libérées et la mobilisation internationale a cessé.

Le mouvement "Bring Back Our Girls" a manifesté pour les six mois de captivité

Un faux espoir a été agité à la mi-octobre, lorsque l'armée nigériane a annoncé avoir conclu un cessez-le-feu avec le groupe islamiste et obtenu la libération des lycéennes. L'information de leur libération prochaine a hélas été démentie par le gouvernement nigérian.

Pour les familles des jeunes filles, six mois se sont écoulés depuis l'enlèvement, et l'angoisse grandit. L'armée aurait cependant localisé le groupe des lycéennes et elles seraient en vie.

Le 14 octobre, le mouvement "Bring Back Our Girls" a donc défilé à nouveau dans les rues de la capitale nigériane, pour dénoncer l'inaction du gouvernement du Nigeria et de la communauté internationale. Les filles sont toujours prisonnières et peut-être maltraitées, ne les oublions pas !

Sur Twitter, vous pouvez suivre le hashtag #BringBackOurGirls
 
 



Rédigé par la rédaction le Lundi 27 Octobre 2014
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