Sophie, 23 ans, diplômée d'une école d'audio-visuel


Son bac scientifique en poche, Sophie se destine à des études plus artistiques. Après deux années à la fac, elle rentre en école de cinéma audio-visuel. Aujourd'hui, la voilà parée pour le monde difficile de la télévision.



"Je suis sortie du lycée avec mon bac S mais je n'avais pas vraiment d'idée précise de ce que je voulais faire." Contrairement à la plupart des scientifiques, Sophie n'était pas intéressée par des études d'ingénieur, de médecine, de commerce ou de mathématiques. "Pas question de m'embarquer dans une école où je pourrais regretter mon choix. Il était encore possible de faire un Deug (ancien diplôme bac + 2 en fac), alors j'ai choisi la fac. J'ai pris une option un peu marginale, "art du spectacle audio-visuel", parce que je savais que ce qui me plaisait vraiment tenait plus du domaine artistique qu'autre chose." Mais elle n'a pas gardé pas un souvenir impérissable de l'université. "C'était très enrichissant, ça m'a beaucoup cultivé, mais ça ne m'apprenait pas un véritable métier. Il n'y avait pas de réelle formation."

L'ESEC : une petite école où j'ai découvert ce que je voulais faire

"Après mon Deug, je voulais continuer dans cette voie. J'ai recherché des écoles qui pourraient me permettre d'avancer dans les métiers de l'audio-visuel. b[L'ESEC (Ecole supérieure d'études cinématographique)]b a attiré mon attention. Je l'ai comparée à d'autres mais l'ai finalement choisie car c'était une petite école ce qui signifie plus de proximité avec les professeurs et les étudiants. Je voulais autre chose que l'usine comme la fac. Je suis rentrée directement en deuxième année. Durant celle-ci, on a survolé tous les corps de métier possibles dans l'audio-visuel. Montage, production, écriture de scénario. Particulièrement enrichissant car cela m'a permis de découvrir ce que je souhaitais vraiment faire. La troisième année, j'ai donc pris une spécialisation en journalisme télé qui m'a donné une vraie formation deb[ journaliste reporter d'image (JRI)]b, un métier qui consiste à prendre contact avec les gens, faire les interviews, les filmer et monter le tout."

L'ambiance ?

"C'est un métier où il faut se battre pour décrocher un bon boulot. Donc on était, tous, très compétitifs. Il faut sortir du lot, avoir des idées, savoir les mettre et se mettre en avant, se distinguer des autres. Mais ce qui est paradoxal, c'est que l'ambiance était, tout de même, très sympathique. Ca m'a énormément appris sur le plan humain. On doit travailler en équipe, donc compter sur les autres, savoir se faire respecter, les écouter car un jour je pouvais être au commande et le lendemain être dirigée. ça nous permet de tester notre force de caractère mais surtout de réaliser que le métier que l'on veut faire est loin d'être toujours facile."

Et aujourd'hui

"Avec la formation que l'école nous a offerte et les partenariats qu'elle avait, j'avais pas mal de choix. Durant l'année 2007 j'ai eu la chance de couvrir 3 festivals dont un où on avait un accès total. Mais j'ai voulu m'émanciper de la maison et tester mon métier dans un autre pays. J'ai choisi l'Angleterre. Grâce aux contacts que j'ai pu avoir et me faire au cours de mes deux années en école, j'ai eu la chance d'obtenir un stage pour la chaîne anglaise nationale : la BBC. Je commence en janvier et je suis franchement ravie d'être passée par un état d'hésitation. Aujourd'hui je suis sure de ce que je veux."

A savoir

Vous souhaitez comme Sophie, faire des études en audio-visuel, alors consultez aussi notre article sur le journalisme
Le site de l'ESEC
A lire également : Faut-il choisir un métier passion ?

Samedi 25 Octobre 2008

Angela Dubois
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