Avoir ses règles, il faut le reconnaître, est parfois un peu la corvée. C'est pas pratique, ça coule, ça fuit, ça dérape ; faut anticiper, être équipée ; ça fait mal au ventre et même ailleurs pour certaines (dos, tête, estomac...) ; ça fatigue ; et, cerise sur le gâteau, le tout dans un climat de mauvaise humeur.
Mais la bonne nouvelle du jour, c'est que l'on peut vraiment adoucir ces quelques jours pas fun qui reviennent inexorablement. Pour tout vous avouer on peut même aimer ses règles. C'est mon cas. Laissez-moi pour cela vous livrer quelques réflexions.
Mais la bonne nouvelle du jour, c'est que l'on peut vraiment adoucir ces quelques jours pas fun qui reviennent inexorablement. Pour tout vous avouer on peut même aimer ses règles. C'est mon cas. Laissez-moi pour cela vous livrer quelques réflexions.
1/ Chasser la honte
Les règles, on n'en parle pas facilement dans la vraie vie, malheureusement ! On les cache, on les dit sales (on nous vend des produits "d'hygiène féminine"), d'ailleurs vous avez peut-être remarqué que le sang des règles n’est jamais rouge dans les pub : il est bleu, ou vert.
Du coup, on a peur de dire à son père qu’on a eu ses premières règles, on cache son Tampax dans sa manche quand on va aux toilettes, on n'ose pas laisser sa serviette hygiénique dans la poubelle des amis chez qui on est… bref, c’est un peu tabou. Il faut dire que cela fait peu de temps que les médecins ont compris l’origine de ce sang que l'on croyait "souillé". Les mythes sont tenaces ! Bien que nous soyons en 2016, c'est peut-être même cette gêne qui vous a amenée à venir lire ces lignes sur Internet plutôt qu’en parler à votre mère, sœur ou amie.
Bon je ne vais pas vous contredire : ce sang, qui s'écoule de votre utérus à travers votre vagin, est ultra intime. OK. Mais il n’a rien de mystérieux, rien de sale, et il ne faut pas oublier qu'il est aussi ultra universel ! Depuis des millions d'années, la moitié de l’humanité est constituée de femmes qui ont… chaque mois de l’adolescence à la ménopause… leurs règles. Donc la première règle des règles c'est qu'on n'en a pas honte !! Jamais. Même si ça dérape.
Du coup, on a peur de dire à son père qu’on a eu ses premières règles, on cache son Tampax dans sa manche quand on va aux toilettes, on n'ose pas laisser sa serviette hygiénique dans la poubelle des amis chez qui on est… bref, c’est un peu tabou. Il faut dire que cela fait peu de temps que les médecins ont compris l’origine de ce sang que l'on croyait "souillé". Les mythes sont tenaces ! Bien que nous soyons en 2016, c'est peut-être même cette gêne qui vous a amenée à venir lire ces lignes sur Internet plutôt qu’en parler à votre mère, sœur ou amie.
100% intime mais 100% universel, alors pourquoi avoir honte ?
Bon je ne vais pas vous contredire : ce sang, qui s'écoule de votre utérus à travers votre vagin, est ultra intime. OK. Mais il n’a rien de mystérieux, rien de sale, et il ne faut pas oublier qu'il est aussi ultra universel ! Depuis des millions d'années, la moitié de l’humanité est constituée de femmes qui ont… chaque mois de l’adolescence à la ménopause… leurs règles. Donc la première règle des règles c'est qu'on n'en a pas honte !! Jamais. Même si ça dérape.
2/ Se réjouir de ce signe de fertilité et de bonne santé
Ensuite, non seulement on ne doit pas en avoir honte, mais en plus on doit s'en réjouir ! Deuxième règle.
Si j'ai mes règles, c’est signe que mon corps est "réglé", qu'il fonctionne bien. C'est d’ailleurs un précieux indicateur de ma santé générale. C’est pour cela que lors de certaines maladies, une perte de poids trop importante, un souci psychologique, une carence alimentaire… on peut voir ses règles disparaître. Le corps mobilise son énergie pour résoudre un autre problème, et les ovaires sont délaissés. Si mes ovaires fonctionnent bien, c’est que globalement les fonctions vitales sont en bon ordre de marche.
Mais euh… les règles c’est quoi déjà ? Comme vous, j'ai bien appris mon cours de SVT. Mais une fois qu'on a un Tampax dégoulinant dans la main, face à la belle fuite dans sa petite culotte, le cours de la prof écolo semble curieusement assez loin, et le cri de joie n'est pas notre premier réflexe.
Et pourtant. Les règles, c'est le signe tangible de deux phénomènes très simples et très beaux. Premièrement un ovule a été libéré donc l'utérus a reçu le signal (merci les hormones) de préparer l’aménagement de sa paroi pour accueillir un éventuel embryon. Deuxièmement, si cet ovule n'a pas été fécondé, l'aménagement de l'utérus qui s'avère inutile est évacué afin de permettre au corps de repartir à zéro c'est-à-dire préparer l’ovule suivant. Merveilleux non ?
Si j'ai mes règles, c’est signe que mon corps est "réglé", qu'il fonctionne bien. C'est d’ailleurs un précieux indicateur de ma santé générale. C’est pour cela que lors de certaines maladies, une perte de poids trop importante, un souci psychologique, une carence alimentaire… on peut voir ses règles disparaître. Le corps mobilise son énergie pour résoudre un autre problème, et les ovaires sont délaissés. Si mes ovaires fonctionnent bien, c’est que globalement les fonctions vitales sont en bon ordre de marche.
Mais euh… les règles c’est quoi déjà ? Comme vous, j'ai bien appris mon cours de SVT. Mais une fois qu'on a un Tampax dégoulinant dans la main, face à la belle fuite dans sa petite culotte, le cours de la prof écolo semble curieusement assez loin, et le cri de joie n'est pas notre premier réflexe.
Et pourtant. Les règles, c'est le signe tangible de deux phénomènes très simples et très beaux. Premièrement un ovule a été libéré donc l'utérus a reçu le signal (merci les hormones) de préparer l’aménagement de sa paroi pour accueillir un éventuel embryon. Deuxièmement, si cet ovule n'a pas été fécondé, l'aménagement de l'utérus qui s'avère inutile est évacué afin de permettre au corps de repartir à zéro c'est-à-dire préparer l’ovule suivant. Merveilleux non ?
3/ Accepter les petits maux et la mauvaise humeur
Troisième réflexion : acceptons notre nature ! Nous sommes peut-être des "êtres pensants", mais nous sommes aussi tout autant des "êtres vivants" et comme n'importe lequel d'entre eux, que cela nous plaise ou non, nous sommes "équipés" pour nous reproduire et assurer la survie de notre espèce.
Dans l'organisation "humaine" qui s'est adaptée et améliorée depuis le début de notre vie sur terre, c’est le corps de la femme qui a pour rôle d'accueillir la nouvelle vie. Ainsi chaque mois, une multitude d'organes se donnent un mal considérable pour que ceci soit possible : faire grossir un ovule, le libérer, accueillir les spermatozoïdes attendus grâce à la glaire cervicale (ce liquide transparent un peu gluant que vous pouvez observer et qui procure une sensation d'extrême humidité pendant une semaine par cycle), faire grossir la paroi de l'utérus pour héberger l'ovule fécondé…
Ce n'est pas une mince affaire. Le cerveau, les ovaires, les hormones, le col de l'utérus : tout le monde s'y met. Or, deux semaines après la libération de l'ovule, il réalise qu'il s'est fait berner. Tout ce boulot pour rien. Notre corps vit une sacrée déception… et le manifeste. Quand on sait pourquoi on est de mauvaise humeur, souvent ça va déjà mieux, non ?
Dans l'organisation "humaine" qui s'est adaptée et améliorée depuis le début de notre vie sur terre, c’est le corps de la femme qui a pour rôle d'accueillir la nouvelle vie. Ainsi chaque mois, une multitude d'organes se donnent un mal considérable pour que ceci soit possible : faire grossir un ovule, le libérer, accueillir les spermatozoïdes attendus grâce à la glaire cervicale (ce liquide transparent un peu gluant que vous pouvez observer et qui procure une sensation d'extrême humidité pendant une semaine par cycle), faire grossir la paroi de l'utérus pour héberger l'ovule fécondé…
Ce n'est pas une mince affaire. Le cerveau, les ovaires, les hormones, le col de l'utérus : tout le monde s'y met. Or, deux semaines après la libération de l'ovule, il réalise qu'il s'est fait berner. Tout ce boulot pour rien. Notre corps vit une sacrée déception… et le manifeste. Quand on sait pourquoi on est de mauvaise humeur, souvent ça va déjà mieux, non ?
4/ Suivre son cycle pour anticiper l’arrivée des règles
On a l'habitude de faire du premier jour des règles le point de départ d’un cycle. A partir de là, le cycle menstruel se découpe en deux phases : une qui précède l'ovulation (pré-ovulatoire), une qui suit l'ovulation (post-ovulatoire). Entre ces deux phases, un événement primordial se produit : la libération d’un ovule qui quitte un ovaire pour rejoindre la trompe.
La première phase du cycle a pour but de préparer l'ovule, elle a une durée variable d’une femme à l’autre, et même d’un cycle à l’autre : l'ovulation peut donc avoir lieu au 14ème jour, mais aussi au 10ème ou au 20ème ! On repère le moment de l'ovulation par ce qu'on appelle le "jour sommet" où l’émission de glaire cervicale est maximale : cela ressemble un peu à du blanc d'oeuf, on se sent complètement mouillée voire lubrifiée.
L'ovulation marque le début de la phase post-ovulatoire qui elle, dure deux semaines ! Elle est quasiment fixe (enfin, nous ne sommes pas des machines… donc c'est parfois 12 jours, parfois 15). Pendant cette deuxième phase, on se sent sèche. Pourquoi ? Car plus besoin d’accueillir les spermatozoïdes attendus, l'utérus travaille à l’accueil de l’oeuf qu’il croit fécondé.
Ces mécanismes n’ont rien de mystérieux et grâce aux recherches scientifiques on les connaît désormais très bien : l'ovulation est suivie de deux semaines de "sécheresse" puis, s'il n’y a pas d’embryon installé, ce sont les règles. Ne pas se laisser surprendre permet de sacrément se préparer.
La première phase du cycle a pour but de préparer l'ovule, elle a une durée variable d’une femme à l’autre, et même d’un cycle à l’autre : l'ovulation peut donc avoir lieu au 14ème jour, mais aussi au 10ème ou au 20ème ! On repère le moment de l'ovulation par ce qu'on appelle le "jour sommet" où l’émission de glaire cervicale est maximale : cela ressemble un peu à du blanc d'oeuf, on se sent complètement mouillée voire lubrifiée.
L'ovulation marque le début de la phase post-ovulatoire qui elle, dure deux semaines ! Elle est quasiment fixe (enfin, nous ne sommes pas des machines… donc c'est parfois 12 jours, parfois 15). Pendant cette deuxième phase, on se sent sèche. Pourquoi ? Car plus besoin d’accueillir les spermatozoïdes attendus, l'utérus travaille à l’accueil de l’oeuf qu’il croit fécondé.
Ces mécanismes n’ont rien de mystérieux et grâce aux recherches scientifiques on les connaît désormais très bien : l'ovulation est suivie de deux semaines de "sécheresse" puis, s'il n’y a pas d’embryon installé, ce sont les règles. Ne pas se laisser surprendre permet de sacrément se préparer.
Bon plan
J'aime beaucoup l'appli Clue qui peut aider à suivre ses cycles : on peut y noter ses règles mais aussi d'autres observations (glaire, douleurs, humeurs…) et tenir un vrai calendrier de notre intimité !
Attention néanmoins à ne pas tenir compte de leurs prédictions de fertilité : si vous avez une vie sexuelle, seules une formation personnalisée et une observation fine de votre cycle pourront vous permettre de savoir précisément si vous êtes fertile ou non, c’est-à-dire si un rapport sexuel peut mener à une grossesse.
J'aime beaucoup l'appli Clue qui peut aider à suivre ses cycles : on peut y noter ses règles mais aussi d'autres observations (glaire, douleurs, humeurs…) et tenir un vrai calendrier de notre intimité !
Attention néanmoins à ne pas tenir compte de leurs prédictions de fertilité : si vous avez une vie sexuelle, seules une formation personnalisée et une observation fine de votre cycle pourront vous permettre de savoir précisément si vous êtes fertile ou non, c’est-à-dire si un rapport sexuel peut mener à une grossesse.
5/ Prendre soin de soi durant ces jours
Avec le temps on se connaît de mieux en mieux, on parvient à comprendre les différents états que nous traversons au cours d'un cycle, à identifier ce qui nous correspond pour mieux vivre en fonction de l'énergie que l'on a, et en particulier supporter les journées moins drôles que les autres (en général les deux qui précèdent les règles, puis les deux premiers jours de règles).
Et quand on se connaît, cela permet d'apporter les bonnes réponses ! D'abord, la logistique : prévoir le refill de Tampax à temps ou avoir la cup à portée de main, éviter si possible la traversée de la France en covoit' ou l'après-midi piscine si ce n'est pas votre tasse de thé.
Et quand on se connaît, cela permet d'apporter les bonnes réponses ! D'abord, la logistique : prévoir le refill de Tampax à temps ou avoir la cup à portée de main, éviter si possible la traversée de la France en covoit' ou l'après-midi piscine si ce n'est pas votre tasse de thé.
La coupe menstruelle, vous connaissez ?
Elle est bien plus économique/écologique que les protections classiques – si vous n'avez pas encore essayé : testez !! Cette petite coupe en silicone médical se place facilement dans le vagin où elle recueille le sang. Au bout de quelques heures, il suffit de vider, rincer et replacer. En plus elle permet de voir son sang et peut-être de se réconcilier avec lui (si si je vous assure).
Elle est bien plus économique/écologique que les protections classiques – si vous n'avez pas encore essayé : testez !! Cette petite coupe en silicone médical se place facilement dans le vagin où elle recueille le sang. Au bout de quelques heures, il suffit de vider, rincer et replacer. En plus elle permet de voir son sang et peut-être de se réconcilier avec lui (si si je vous assure).
Ensuite, trouvez les petits remèdes qui vont vous soulager. Ils dépendent de chacune : certaines auront besoin d'une bouillotte, d'autres d'un repas particulier, les dernières d’un Spasfon ou encore d'un bon carré de chocolat. Si vous pensez que vos règles sont pathologiques (ultra abondantes, ultra douloureuses), ce n'est pas normal : il ne faut pas hésiter à en parler à une sage-femme ou médecin !
Et enfin, prenez du temps pour vous : se faire couler un grand bain (absolument pas incompatible avec les règles), téléphoner à une amie, se plonger dans un roman, regarder un (ou deux) (ou cinq) épisodes d'une bonne série… A chacune ses astuces, mais vous allez voir que les règles peuvent être l'occasion d'une pause dans une vie trépidante ou ultra-connectée au monde, un temps plus calme pour se ressourcer, bref un temps pour soi...
Et enfin, prenez du temps pour vous : se faire couler un grand bain (absolument pas incompatible avec les règles), téléphoner à une amie, se plonger dans un roman, regarder un (ou deux) (ou cinq) épisodes d'une bonne série… A chacune ses astuces, mais vous allez voir que les règles peuvent être l'occasion d'une pause dans une vie trépidante ou ultra-connectée au monde, un temps plus calme pour se ressourcer, bref un temps pour soi...
6/ Admirer dans son corps cette belle leçon de vie !
Vous connaissez peut-être ces sciences et technologies qui observent la nature, s'inspirent de son intelligence, et tentent de l'imiter pour reproduire des matériaux ou des mécanismes révolutionnaires. Eh oui, la nature est intelligente : elle a beaucoup de choses à nous apprendre !
Observer ses règles, c'est d’une certaine manière observer la nature, et admirer cet éternel recommencement qui est un peu comme le cycle des saisons : la période des règles peut être comparée à l'automne (les feuilles du printemps dernier sont rouges et tombent). Ensuite vient l'hiver, on croit que la nature dort mais c’est en fait le printemps qui se prépare !
Puis l'été représente la saison du fruit, si la fleur du printemps a été fécondée. Et revient l'automne. Si le cycle précédent n'a pas abouti sur une grossesse, qu'à cela ne tienne, le corps ne baisse pas les bras : il est bon joueur et prêt à recommencer. Ca n'a pas marché cette fois ? Pas grave, ce sera pour la prochaine.
Connaissez-vous ce proverbe japonais qui dit "le succès c’est tomber sept fois, se relever huit". Le corps de chaque femme est alors une magnifique success-story ! Voilà ma sixième règle, sans doute la plus importante : soyons fières du corps que la nature nous a confié.
Observer ses règles, c'est d’une certaine manière observer la nature, et admirer cet éternel recommencement qui est un peu comme le cycle des saisons : la période des règles peut être comparée à l'automne (les feuilles du printemps dernier sont rouges et tombent). Ensuite vient l'hiver, on croit que la nature dort mais c’est en fait le printemps qui se prépare !
Puis l'été représente la saison du fruit, si la fleur du printemps a été fécondée. Et revient l'automne. Si le cycle précédent n'a pas abouti sur une grossesse, qu'à cela ne tienne, le corps ne baisse pas les bras : il est bon joueur et prêt à recommencer. Ca n'a pas marché cette fois ? Pas grave, ce sera pour la prochaine.
Connaissez-vous ce proverbe japonais qui dit "le succès c’est tomber sept fois, se relever huit". Le corps de chaque femme est alors une magnifique success-story ! Voilà ma sixième règle, sans doute la plus importante : soyons fières du corps que la nature nous a confié.
Pour aller plus loin
N’hésitez pas à : Emprunter, acheter ou vous faire offrir ce livre qui se lit à tout âge : "Que se passe-t-il dans mon corps ?" du Dr. Raith-Paula.
Me retrouver sur mon blog Cycle Naturel https://cyclenaturel.fr ou via la page Facebook https://facebook.com/cyclefeminin.
Et surtout : vous confier à des personnes avec qui vous êtes à l’aise, peut-être plus âgées que vous (cousine, grande sœur, prof, amie, marraine, sage-femme...)... vous risquez d’être agréablement surprise par leur accueil !
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