"Ici, on ne se sent pas comme dans un foyer. On est une grande famille", explique Djamila, maman de Joachim et colocataire de l'appartement ouvert en 2012 par l'association "La Maison de Marthe et Marie". "J'étais enceinte de trois mois lorsque je me suis retrouvée seule", raconte-t-elle. C'est grâce à internet qu'elle découvre le projet de l'association.
Cette "colocation solidaire" lui offre alors la présence dont elle a besoin pour ce passage très particulier de sa vie. Lors de sa grossesse, ses "colocs" l'ont beaucoup écoutée et l'ont accompagnée pour ses rendez-vous médicaux.
Aujourd'hui, son fils Joachim a 7 mois. Calme et tout sourire, le bébé passe de bras de bras parmi les colocataires. "Comme on est soutenues, on se sent plus fortes" conclut la jeune maman.
Vidéo : le témoignage de Chahra (Extrait de la vidéo : Ces maisons pour accueillir la vie)
Cette "colocation solidaire" lui offre alors la présence dont elle a besoin pour ce passage très particulier de sa vie. Lors de sa grossesse, ses "colocs" l'ont beaucoup écoutée et l'ont accompagnée pour ses rendez-vous médicaux.
Aujourd'hui, son fils Joachim a 7 mois. Calme et tout sourire, le bébé passe de bras de bras parmi les colocataires. "Comme on est soutenues, on se sent plus fortes" conclut la jeune maman.
Vidéo : le témoignage de Chahra (Extrait de la vidéo : Ces maisons pour accueillir la vie)
Pour les colocs volontaires, une expérience très riche
Sophie, 29 ans, est volontaire à "La Maison de Marthe et Marie" depuis un an. Elle vivait dans le centre de Lyon, lorsque la responsable de la colocation lui a proposé de devenir volontaire.
"Ça m'est tombé dessus comme ça." Sophie n'avait pas de prédisposition particulière pour l'accompagnement de jeunes mamans. En tant qu'infirmière, elle avait déjà un pied dans le monde social mais à la maison, c'est différent : "pour moi c'est une colocation comme les autres. À la différence près qu'il faut aménager du temps pour être disponible", reconnaît la jeune femme.
Blandine,elle, est responsable de la colocation : "Pour les volontaires, c'est une expérience très riche, un véritable apprentissage de la gestion de la vie de famille".
Le contact quotidien de ces jeunes mamans et de leur premier enfant est une sorte de "préparation pour notre future grossesse, on apprend plein de trucs", confirme Sophie.
"Ça m'est tombé dessus comme ça." Sophie n'avait pas de prédisposition particulière pour l'accompagnement de jeunes mamans. En tant qu'infirmière, elle avait déjà un pied dans le monde social mais à la maison, c'est différent : "pour moi c'est une colocation comme les autres. À la différence près qu'il faut aménager du temps pour être disponible", reconnaît la jeune femme.
"On apprend plein de trucs pour notre future grossesse"
Blandine,elle, est responsable de la colocation : "Pour les volontaires, c'est une expérience très riche, un véritable apprentissage de la gestion de la vie de famille".
Le contact quotidien de ces jeunes mamans et de leur premier enfant est une sorte de "préparation pour notre future grossesse, on apprend plein de trucs", confirme Sophie.
Une vie en communauté où règne la bienveillance
Dans la maison, la vie en communauté est soigneusement organisée. La règle veut que le loyer (modéré et accessible aux personnes en difficulté) soit partagé équitablement entre toutes ainsi que la nourriture. Les courses sont faites à tour de rôle, tout comme le ménage et la préparation des repas.
Enfin, les habitantes doivent partager un diner ensemble une fois par semaine. Partant de ces bases, la vie en communauté s'organise. En pratique, les repas en commun ne se cantonnent pas au diner hebdomadaire et la grande pièce à vivre au centre de l'appartement est rarement déserte.
"On vit dans un esprit de bienveillance les unes avec les autres", résume Sophie.
Enfin, les habitantes doivent partager un diner ensemble une fois par semaine. Partant de ces bases, la vie en communauté s'organise. En pratique, les repas en commun ne se cantonnent pas au diner hebdomadaire et la grande pièce à vivre au centre de l'appartement est rarement déserte.
"On vit dans un esprit de bienveillance les unes avec les autres", résume Sophie.
D'où vient ce projet ? Comment est-il devenu réalité ?
"La Maison de Marthe et Marie" est née de l'expérience d'une sage-femme de Paris qui constate que de nombreuses femmes attendent seules leur premier enfant. Cela lui donne l'idée de créer des colocations pour leur permettre de sortir de l'isolement, en leur proposant une vie en communauté dans un appartement au loyer abordable.
L'idée vient de Paris mais la première colocation a ouvert à Lyon grâce au soutien du diocèse. Au printemps 2012, les premières femmes enceintes sont accueillies. Un appui de l'église qui n'est pas anodin pour cette association dont le nom même fait référence à la Bible : dans l'Evangile, Marthe et Marie sont deux femmes qui vivent l'écoute et l'accueil du prochain, deux valeurs au cœur du projet.
L'identité chrétienne reste cependant très peu marquée. "Nous tenons à rester une initiative sociale innovante ouverte aux femmes de toutes origines et tous horizons." explique Blandine. Une diversité qui est bien réelle. Depuis le début du projet solidaire, au total ce sont des femmes de 6 originaires de six pays différents (Algérie, France, Hongrie, Mali, Madagascar et Rwanda) qui y ont vécu ensemble.
L'idée vient de Paris mais la première colocation a ouvert à Lyon grâce au soutien du diocèse. Au printemps 2012, les premières femmes enceintes sont accueillies. Un appui de l'église qui n'est pas anodin pour cette association dont le nom même fait référence à la Bible : dans l'Evangile, Marthe et Marie sont deux femmes qui vivent l'écoute et l'accueil du prochain, deux valeurs au cœur du projet.
L'identité chrétienne reste cependant très peu marquée. "Nous tenons à rester une initiative sociale innovante ouverte aux femmes de toutes origines et tous horizons." explique Blandine. Une diversité qui est bien réelle. Depuis le début du projet solidaire, au total ce sont des femmes de 6 originaires de six pays différents (Algérie, France, Hongrie, Mali, Madagascar et Rwanda) qui y ont vécu ensemble.
L'apartement de "Marthe et Marie" en 2012. © martheetmarie
Aussi un appartement à Paris
L'aventure, quoique récente, remporte un franc succès. L'association reçoit de nombreux appels de toute la France et de l'étranger. Les femmes enceintes candidates contactent d'elles-même "La Maison de Marthe et Marie" ou peuvent être également présentées par les services sociaux qui connaissent bien l'association.
Un deuxième appartement a ouvrir ses portes d'ici la fin de l'année 2014 dans le 11e arrondissement de Paris.
Découvrir l'association "La Maison de Marthe et Marie" Rejoindre une colocation Retrouvez la Maison et toutes ses occupantes sur Facebook
Un deuxième appartement a ouvrir ses portes d'ici la fin de l'année 2014 dans le 11e arrondissement de Paris.
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