Martin Hirsch à la tribune, le 16 février 2010, présente le service civique.
En ce 16 février 2010, le théâtre parisien du Rond-Point voit se jouer l'acte I du lancement du nouveau service civique des jeunes. Grand metteur en scène, Martin Hirsch, le haut-commissaire à la Jeunesse, a invité des responsables d'associations, de collectivités, également, des députés, des sénateurs, et deux grandes personnalités à la "vie engagée" : Simone Veil, ex-ministre, et Stéphane Hessel, ancien résistant et l'un des rédacteurs de la Déclaration universelle des droits de l'Homme. "Comme Simone Veil, j'ai vécu les périodes les plus noires de notre époque et quand nous étions jeunes, il était naturel de s'engager contre le nazisme. Mais aujourd'hui, le monde a besoin d'une nouvelle vision de l'engagement des jeunes !"
Des jeunes aussi sont là comme Pierre, volontaire à l'Arche auprès de personnes handicapées, qui explique que son travail de coiffeur ne le satisfaisait plus. Ou Nahila, volontaire à Solidarité Sida. Durant toute une matinée, tous ces invités, jeunes ou moins jeunes, échangent sur ce nouveau service civique : contenu de la proposition, avantages, limites...
Des jeunes aussi sont là comme Pierre, volontaire à l'Arche auprès de personnes handicapées, qui explique que son travail de coiffeur ne le satisfaisait plus. Ou Nahila, volontaire à Solidarité Sida. Durant toute une matinée, tous ces invités, jeunes ou moins jeunes, échangent sur ce nouveau service civique : contenu de la proposition, avantages, limites...
Qu'est-ce que le service civique ?
Un engagement volontaire de six à douze mois destiné aux 16-25 ans. Les jeunes étrangers peuvent aussi y avoir droit s'ils vivent depuis plus d'un an en France. Ce service donne lieu à une indemnité d'environ 600 euros et à une couverture sociale prise en charge par l'Etat.
Il peut être effectué dans des organismes à but non lucratif (associations, ONG, fondations...) ou des collectivités (mairies, départements...). En France ou à l'étranger. "Nous allons par exemple envoyer des jeunes durant six mois en Haïti, pour donner des cours à tous ces enfants qui n'ont plus d'école", dit Martin Hirsch. Sept grands domaines d'actions ont été retenus : la solidarité et la lutte contre l'exclusion, l'éducation à la santé des jeunes, l'éducation pour tous et l'accès à la culture et aux sports, la pédagogie du développement durable, mémoire et citoyenneté, la solidarité internationale, des interventions d'urgence en cas de crise...
"Le service civique, ce n'est pas une corvée de patates à la sauce de 2010, explique Martin Hirsch, c'est permettre aux jeunes d'aller là où on a besoin d'eux dans le monde. Car on a besoin de votre engagement et de toutes les catégories de jeunes !"
Il peut être effectué dans des organismes à but non lucratif (associations, ONG, fondations...) ou des collectivités (mairies, départements...). En France ou à l'étranger. "Nous allons par exemple envoyer des jeunes durant six mois en Haïti, pour donner des cours à tous ces enfants qui n'ont plus d'école", dit Martin Hirsch. Sept grands domaines d'actions ont été retenus : la solidarité et la lutte contre l'exclusion, l'éducation à la santé des jeunes, l'éducation pour tous et l'accès à la culture et aux sports, la pédagogie du développement durable, mémoire et citoyenneté, la solidarité internationale, des interventions d'urgence en cas de crise...
"Le service civique, ce n'est pas une corvée de patates à la sauce de 2010, explique Martin Hirsch, c'est permettre aux jeunes d'aller là où on a besoin d'eux dans le monde. Car on a besoin de votre engagement et de toutes les catégories de jeunes !"
Comment postuler pour un service civique ?
Pour postuler pour un service civique, il suffit d'aller sur le site www.service-civique.gouv.fr et là, vous pouvez consulter les offres faites par les associations et trouver chaussure à votre pied comme l'explique Martin Hirsch sur la vidéo.
Quoi de neuf dans ce service civique ?
D'abord, le service civique adopté en 2010 remplace le "service civil volontaire" qui existait déjà. Il doit rendre l'engagement plus simple, et concerner beaucoup plus de jeunes : 10 000 d'abord en 2010 et jusqu'à 80 000 soit 10% d'une classe d'âge en 2014. (Par contre le service volontaire européen (organisé par l'Europe) et le volontariat international en entreprise (VIE) sont conservés).
Ensuite, c'est une grande nouveauté, à l'issue de la mission d'un service civique, une attestation vous sera délivrée ainsi qu'un document décrivant les compétences et les connaissances acquises. Il est question de permettre aux étudiants d'obtenir des crédits universitaires (ECTS) et certaines entreprises pourraient valoriser le service civique. Car même s'il n'est ni un emploi, ni une formation professionnelle, le service civique constitue toutefois une expérience non négligeable et peut aider à prendre confiance en soi, à épanouir ses talents voire même à trouver sa voie. Après son expérience auprès de handicapés, Pierre pense par exemple frapper à la porte d'une école d'éducateurs spécialisés.
Ensuite, c'est une grande nouveauté, à l'issue de la mission d'un service civique, une attestation vous sera délivrée ainsi qu'un document décrivant les compétences et les connaissances acquises. Il est question de permettre aux étudiants d'obtenir des crédits universitaires (ECTS) et certaines entreprises pourraient valoriser le service civique. Car même s'il n'est ni un emploi, ni une formation professionnelle, le service civique constitue toutefois une expérience non négligeable et peut aider à prendre confiance en soi, à épanouir ses talents voire même à trouver sa voie. Après son expérience auprès de handicapés, Pierre pense par exemple frapper à la porte d'une école d'éducateurs spécialisés.
L'acte gratuit, il rapporte gros...
Bernard Ramanantsoa, directeur du groupe HEC, et Nadia Bellaoui, de la Ligue de l'Enseignement.
Le grand débat de 4 heures au théâtre du Rond-Point le 16 février 2010 voit venir des questions et parfois des critiques :
Pourquoi pas un service obligatoire ? Cela aurait permis de faire vivre à tous les jeunes une expérience d'engagement, en particulier les plus défavorisés. "J'étais pour un service obligatoire au début, puis j'ai changé d'avis", confie Martin Hirsch. "On ne valorise pas quelqu'un en le forçant à faire quelque chose, explique Luc Ferry, philosophe et ancien ministre de l'Education, qui a planché sur le projet de service civique. Ce qu'on veut valoriser, c'est votre générosité, votre désintéressement, votre enthousiasme, et puis aucune association ne voulait accueillir de jeunes qui auraient été forcés".
Et le montant de l'indemnité ? Comment vivre à Paris avec 600 euros par mois ? Et pourquoi interdire aux jeunes d'avoir un emploi en complément ? "Ce n'est pas un emploi, et c'est pour six mois, rappelle Martin Hirsch. Et l'on veut que le jeune se donne à fond dans ce service, qu'il ne le fasse pas en deux heures par semaine pour pouvoir aller travailler".
Comme le dit aussi Yvon Collin, sénateur et auteur de la loi sur le service civique : "L'acte gratuit, il rapporte gros, car c'est celui qui vous construit et qu'il donne un sens à votre vie".
Pourquoi pas un service obligatoire ? Cela aurait permis de faire vivre à tous les jeunes une expérience d'engagement, en particulier les plus défavorisés. "J'étais pour un service obligatoire au début, puis j'ai changé d'avis", confie Martin Hirsch. "On ne valorise pas quelqu'un en le forçant à faire quelque chose, explique Luc Ferry, philosophe et ancien ministre de l'Education, qui a planché sur le projet de service civique. Ce qu'on veut valoriser, c'est votre générosité, votre désintéressement, votre enthousiasme, et puis aucune association ne voulait accueillir de jeunes qui auraient été forcés".
Et le montant de l'indemnité ? Comment vivre à Paris avec 600 euros par mois ? Et pourquoi interdire aux jeunes d'avoir un emploi en complément ? "Ce n'est pas un emploi, et c'est pour six mois, rappelle Martin Hirsch. Et l'on veut que le jeune se donne à fond dans ce service, qu'il ne le fasse pas en deux heures par semaine pour pouvoir aller travailler".
Comme le dit aussi Yvon Collin, sénateur et auteur de la loi sur le service civique : "L'acte gratuit, il rapporte gros, car c'est celui qui vous construit et qu'il donne un sens à votre vie".