Le hall de Science Po à Paris avant le réaménagement de 2008.
C'est une profonde réforme de son dispositif de sélection en première année de "collège universitaire" que la direction de Sciences Po Paris a annoncé, le 12 décembre 2011.
Jusqu'à présent, les bacheliers doivent se confronter début juillet à un concours réputé si difficile, que nombre de candidats s'y préparent toute l'année via les services de nombreuses "prépas" privées. Au programme, 4 épreuves redoutables d'histoire, de culture générale, maths ou économie (selon les séries de bac) et anglais. Pour les mieux placés, l'admission est acquise, pour les suivants, un oral d'admission est proposé.
Or Sciences Po va mettre en place à partir de 2013 trois nouveautés majeures : le calendrier des épreuves est avancé et débutera en mars ; la sélection sur dossier est introduite dans la phase d'admissibilité pour tous les candidats ; toutes les admissibles passeront un entretien oral d'admission.
Jusqu'à présent, les bacheliers doivent se confronter début juillet à un concours réputé si difficile, que nombre de candidats s'y préparent toute l'année via les services de nombreuses "prépas" privées. Au programme, 4 épreuves redoutables d'histoire, de culture générale, maths ou économie (selon les séries de bac) et anglais. Pour les mieux placés, l'admission est acquise, pour les suivants, un oral d'admission est proposé.
Or Sciences Po va mettre en place à partir de 2013 trois nouveautés majeures : le calendrier des épreuves est avancé et débutera en mars ; la sélection sur dossier est introduite dans la phase d'admissibilité pour tous les candidats ; toutes les admissibles passeront un entretien oral d'admission.
Le nouveau calendrier : admissibilité en mars, admission en avril-mai
A partir de 2013, les épreuves écrites d'admissibilité auront lieu chaque année au mois de mars. Cela laissera moins de temps au "bachotage" en prépa privée, mais plus de temps aux épreuves d'admission qui seront obligatoires pour tous les candidats.
Les épreuves d’admission se dérouleront d'avril à mai. Toutes les décisions d’admission seront prononcées avant la fin du mois de mai. Bien sûr, elles seront conditionnées à l'obtention du bac. Les candidats auront donc leurs résultats avant de connaître les propositions qui leur sont faites via le portail APB.
Les épreuves d’admission se dérouleront d'avril à mai. Toutes les décisions d’admission seront prononcées avant la fin du mois de mai. Bien sûr, elles seront conditionnées à l'obtention du bac. Les candidats auront donc leurs résultats avant de connaître les propositions qui leur sont faites via le portail APB.
Une sélection sur dossier pour tous les candidats
Désormais, l'admissibilité ne sera plus limitée à des épreuves écrites de concours, mais comportera aussi une sélection sur dossier pour tous les candidats.
En effet, Sciences Po dit disposer "d’une bonne expérience de la sélection sur dossier" puisque celle-ci a été introduite en juin 2011 dans le recrutement à l'entrée en master et qu'elle est aussi pratiquée pour l'entrée en 1ère année via la procédure internationale et les procédures de double diplôme.
Or manifestement, la sélection sur dossier permet de mieux prendre en compte la personnalité du candidat, ses qualités scolaires mais aussi extra-scolaires. Elle va donc s'appliquer à l'entrée du Collège universitaire : "Tous les dossiers de candidatures seront instruits par un jury qui appréciera le parcours académique du candidat, ses compétences linguistiques et sa motivation pour intégrer le Collège universitaire, explique le communiqué de Science Po. Le jury tiendra compte non seulement du dossier scolaire, des résultats aux concours nationaux ou internationaux ouverts aux lycéens, des notes aux épreuves anticipées du baccalauréat mais aussi de l’engagement du candidat dans la vie associative, la vie sportive, culturelle, politique ou syndicale".
Au vu de ces éléments, le jury pourra dispenser d’épreuves écrites d'admissibilité certains candidats et les déclarer directement admissibles.
En effet, Sciences Po dit disposer "d’une bonne expérience de la sélection sur dossier" puisque celle-ci a été introduite en juin 2011 dans le recrutement à l'entrée en master et qu'elle est aussi pratiquée pour l'entrée en 1ère année via la procédure internationale et les procédures de double diplôme.
Or manifestement, la sélection sur dossier permet de mieux prendre en compte la personnalité du candidat, ses qualités scolaires mais aussi extra-scolaires. Elle va donc s'appliquer à l'entrée du Collège universitaire : "Tous les dossiers de candidatures seront instruits par un jury qui appréciera le parcours académique du candidat, ses compétences linguistiques et sa motivation pour intégrer le Collège universitaire, explique le communiqué de Science Po. Le jury tiendra compte non seulement du dossier scolaire, des résultats aux concours nationaux ou internationaux ouverts aux lycéens, des notes aux épreuves anticipées du baccalauréat mais aussi de l’engagement du candidat dans la vie associative, la vie sportive, culturelle, politique ou syndicale".
Au vu de ces éléments, le jury pourra dispenser d’épreuves écrites d'admissibilité certains candidats et les déclarer directement admissibles.
Trois épreuves de concours écrit au lieu de quatre
Les écrits, qui constituaient jusque-là le plat de résistance du concours, sont allégés puisque l'épreuve de culture générale, vraie bête noire des candidats, est annulée !
Il n'y aura donc plus que trois épreuves écrites ce qui permet, indique l'IEP Paris, "de concentrer dans un temps réduit les épreuves et de trouver une date commune pour que tous les lycéens de France puissent passer l'examen".
Les trois épreuves écrites d'examen à partir de 2013 restent : l'épreuve d’histoire, l'une des cinq disciplines qui constituent le socle de la formation fondamentale délivrée à Sciences Po, l'épreuve à option au choix et ce, indépendamment de la série choisie par le candidat au baccalauréat ou du diplôme équivalent : littérature et philosophie, mathématiques ou sciences économiques et sociales, l'épreuve de langue étrangère au choix.
Il n'y aura donc plus que trois épreuves écrites ce qui permet, indique l'IEP Paris, "de concentrer dans un temps réduit les épreuves et de trouver une date commune pour que tous les lycéens de France puissent passer l'examen".
Les trois épreuves écrites d'examen à partir de 2013 restent : l'épreuve d’histoire, l'une des cinq disciplines qui constituent le socle de la formation fondamentale délivrée à Sciences Po, l'épreuve à option au choix et ce, indépendamment de la série choisie par le candidat au baccalauréat ou du diplôme équivalent : littérature et philosophie, mathématiques ou sciences économiques et sociales, l'épreuve de langue étrangère au choix.
Tous les admissibles passeront un entretien d'admission
La dernière grande nouveauté est que "tous les candidats déclarés admissibles passeront un entretien devant une commission composée de deux membres au moins, dont un représentant du directeur de Sciences Po et un enseignant de Sciences Po, indique Science Po. Ils disposeront de l’intégralité du dossier du candidat".
D'une durée de vingt minutes, l’entretien d'admission permettra d’évaluer, selon une grille de critères préalablement définis, "la motivation du candidat, son ouverture d’esprit, son goût pour l’innovation, sa curiosité intellectuelle, sa capacité à mobiliser et à mettre en relation des connaissances pertinentes, sa disposition à être en prise avec les enjeux contemporains, son esprit critique et sa capacité à développer une réflexion personnelle".
Cet oral d'admission comportera aussi une épreuve orale de langue étrangère. "La maîtrise d’une langue étrangère à un haut niveau de compétence est nécessaire pour s'insérer sur un marché du travail international" précise Sciences Po qui explique qu'au Collège universitaire, 40% des élèves sont internationaux et que durant la formation, de nombreux cours sont délivrés dans une autre langue que le français.
D'une durée de vingt minutes, l’entretien d'admission permettra d’évaluer, selon une grille de critères préalablement définis, "la motivation du candidat, son ouverture d’esprit, son goût pour l’innovation, sa curiosité intellectuelle, sa capacité à mobiliser et à mettre en relation des connaissances pertinentes, sa disposition à être en prise avec les enjeux contemporains, son esprit critique et sa capacité à développer une réflexion personnelle".
Cet oral d'admission comportera aussi une épreuve orale de langue étrangère. "La maîtrise d’une langue étrangère à un haut niveau de compétence est nécessaire pour s'insérer sur un marché du travail international" précise Sciences Po qui explique qu'au Collège universitaire, 40% des élèves sont internationaux et que durant la formation, de nombreux cours sont délivrés dans une autre langue que le français.
Ne pas recruter des copies mais des individualités
En résumé, Sciences Po veut un concours qui évalue plus finement la personnalité et la motivation des candidats et ne s'en tienne pas aux prouesses académiques. Inutile d'être une encyclopédie vivante si vous n'avez pas d'esprit critique et ne vous intéressez pas au monde contemporain. D'où l'oral obligatoire pour tous, même les meilleurs à l'écrit.
Les aptitudes et les attitudes clés recherchées ne font d'ailleurs pas mystère puisque l'IEP de Paris cite "la curiosité intellectuelle, la ténacité, la capacité d’adaptation et de distanciation, le sens du jugement". "Nous ne recrutons pas des copies, nous recrutons des individualités", souligne Hervé Crès, directeur adjoint, directeur des études et de la scolarité, directeur de l’Ecole doctorale de Sciences Po. Avec comme objectif de continuer à diversifier les profils pour donner leur chance à davantage d'étudiants. Une réforme qu'on ne peut donc que saluer.
Les aptitudes et les attitudes clés recherchées ne font d'ailleurs pas mystère puisque l'IEP de Paris cite "la curiosité intellectuelle, la ténacité, la capacité d’adaptation et de distanciation, le sens du jugement". "Nous ne recrutons pas des copies, nous recrutons des individualités", souligne Hervé Crès, directeur adjoint, directeur des études et de la scolarité, directeur de l’Ecole doctorale de Sciences Po. Avec comme objectif de continuer à diversifier les profils pour donner leur chance à davantage d'étudiants. Une réforme qu'on ne peut donc que saluer.