Il aura fallu une série d'événements violents dans des collèges ou des lycées français (intrusion de bandes, une enseignante poignardée par un collégien) pour qu'on en vienne là.
Xavier Darcos avait émi l'idée d'installer des portiques de sécurité à l'entrée des établissements pour détecter des armes éventuelles. Malgré les protestations, Nicolas Sarkozy a enfoncé le clou en annonçant le 28 mai ces décisions :
184 établissements sensibles vont faire l'objet d'un "diagnostic de sécurité à l'issue duquel seront adoptées toutes les mesures nécessaires". L'installation de portiques ou de mesures de vidéo-surveillance est envisagée, mais la solution serait adoptée au cas par cas. Les responsables de l'établissement recevront "une habilitation spécifique qui leur permettra de faire ouvrir les cartables et les sacs. Jusque-là en effet, la loi l'interdit.On va aussi durcir la répression envers les violences dans les établissements :
l'intrusion dans un établissement scolaire ne sera plus une infraction, mais un délit (passible d'une sanction pénale). Les violences contre un agent de l'Education nationale constitueront à l'avenir des circonstances aggravantes, qu'elles aient lieu dans ou à l'extérieur de l'établissement. Enfin, les établissements scolaires sont invités à avoir un "policier référent " dans le commissariat voisin.
Xavier Darcos avait émi l'idée d'installer des portiques de sécurité à l'entrée des établissements pour détecter des armes éventuelles. Malgré les protestations, Nicolas Sarkozy a enfoncé le clou en annonçant le 28 mai ces décisions :
184 établissements sensibles vont faire l'objet d'un "diagnostic de sécurité à l'issue duquel seront adoptées toutes les mesures nécessaires". L'installation de portiques ou de mesures de vidéo-surveillance est envisagée, mais la solution serait adoptée au cas par cas. Les responsables de l'établissement recevront "une habilitation spécifique qui leur permettra de faire ouvrir les cartables et les sacs. Jusque-là en effet, la loi l'interdit.On va aussi durcir la répression envers les violences dans les établissements :
l'intrusion dans un établissement scolaire ne sera plus une infraction, mais un délit (passible d'une sanction pénale). Les violences contre un agent de l'Education nationale constitueront à l'avenir des circonstances aggravantes, qu'elles aient lieu dans ou à l'extérieur de l'établissement. Enfin, les établissements scolaires sont invités à avoir un "policier référent " dans le commissariat voisin.
Pour ou contre ces mesures
Aussitôt annoncées, ces mesures on été critiquées. On y reconnaît, bien sûr, de la part des responsables de l'Etat, le souci d'appliquer le principe de précaution et d'éviter des événements encore plus violents comme ceux survenus dans d'autres pays (tueries, fusillades). Le rôle de l'Etat n'est-il pas de protéger les citoyens, à commencer par les plus jeunes ?
Le président ne s'en est d'ailleurs pas caché : "J'entends les bonnes consciences qui crient au scandale quand le ministre de l'éducation nationale propose d'installer des portiques de sécurité à l'entrée des établissements. Bien sûr qu'il est regrettable d'en arriver là. Mais comment agir autrement dans un tel contexte. Attendre que l'irréparable se produise ?" , a déclaré M. Sarkozy, citant les 17 morts de Winnenden en Allemagne en mars 2009.
Si l'Etat doit protéger, il est clair cependant que le problème de la violence des jeunes ne pourra être réglé uniquement par la répression. A plus forte raison quand ce sont des élèves eux-mêmes qui deviennent violents. Le problème met en cause tous les acteurs de la société et de la vie des jeunes : les parents, aux premières loges normalement pour écouter et repérer le malaise de leurs enfants, les enseignants et le personnel des établissements, qui devraient redoubler d'efforts pour instaurer un climat de dialogue et permettre aux jeunes d'exprimer leur malaise... d'une autre façon qu'à coups de couteau ou de carabine. Cela vaudrait sans doute la peine d'établir un plan de prévention et d'éducation à côté des mesures répressives... Mais cela fait-il partie des objectifs assignés à l'Education nationale ?
Participez à notre forum de discussion sur ce sujet
Faut-il fouiller les élèves quand ils vont en classe ?
Le président ne s'en est d'ailleurs pas caché : "J'entends les bonnes consciences qui crient au scandale quand le ministre de l'éducation nationale propose d'installer des portiques de sécurité à l'entrée des établissements. Bien sûr qu'il est regrettable d'en arriver là. Mais comment agir autrement dans un tel contexte. Attendre que l'irréparable se produise ?" , a déclaré M. Sarkozy, citant les 17 morts de Winnenden en Allemagne en mars 2009.
Si l'Etat doit protéger, il est clair cependant que le problème de la violence des jeunes ne pourra être réglé uniquement par la répression. A plus forte raison quand ce sont des élèves eux-mêmes qui deviennent violents. Le problème met en cause tous les acteurs de la société et de la vie des jeunes : les parents, aux premières loges normalement pour écouter et repérer le malaise de leurs enfants, les enseignants et le personnel des établissements, qui devraient redoubler d'efforts pour instaurer un climat de dialogue et permettre aux jeunes d'exprimer leur malaise... d'une autre façon qu'à coups de couteau ou de carabine. Cela vaudrait sans doute la peine d'établir un plan de prévention et d'éducation à côté des mesures répressives... Mais cela fait-il partie des objectifs assignés à l'Education nationale ?
Participez à notre forum de discussion sur ce sujet
Faut-il fouiller les élèves quand ils vont en classe ?