Proche-Orient : le patriarche oecuménique de Constantinople appelle à cesser la violence

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Alors que la guerre fait rage en Syrie et que les tensions se multiplient au Proche-Orient, le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomaios Ier, s'inquiète de la montée de la violence dans le monde et appelle à la paix.




"Tous les continents voient monter les manifestations d'intolérance qui non seulement menacent la stabilité mondiale et la paix mais constituent aussi un déni de la dignité humaine". 

Le chef  religieux orthodoxe Bartholomaios 1er ne mâche pas ses mots pour exprimer son inquiétude, dans son communiqué publié le 14 août 2012 sur le site internet du patriarcat : "Crimes racistes, génocides, affrontements ethniques, antisémitisme, destruction de lieux de culte constituent des actes barbares qui doivent être dénoncés publiquement, poursuit-il, spécialement lorsqu'on utilise le voile de la religion pour les justifier".

Le patriarche oecuménique (chef de la communauté chrétienne orthodoxe située à Istanbul, l'ex-Constantinople) se dit particulièrement préoccupé par la situation au Proche-Orient, comme celle du Nigéria et du Soudan. Selon lui, "les tensions entre chrétiens et musulmans dans ces parties du monde doivent être surmontées par la promotion de l'amour du prochain qui exprime la fraternité humaine". Il évoque ses craintes pour l'avenir du peuple syrien et de la chrétienté dans ce pays.  "Nous appelons toutes les parties du conflit à déposer les armes, en particulier vu l'urgence de la situation humanitaire". 

Syrie, Liban, Israël, Iran : une région sous tension

Un appel particulièrement poignant alors que des affrontements violents et meurtriers se poursuivent en Syrie entre les partisans du régime et l'Armée syrienne libre. Durement touchés, les civils qui le peuvent fuient les combats et se réfugient dans les pays voisins comme la Turquie ou le Liban. La crise syrienne menace aussi de faire tache d'huile dans un Proche-Orient déjà sous tension : des enlèvements de Syriens ont déjà eu lieu au Liban. Le régime Assad, lui, se targue de disposer du soutien de l'Iran chiite tandis que les rebelles seraient en majorité sunnites.

Dans cette poudrière, Israël se dit prêt à un conflit avc l'Iran et ses alliés, craignant les progrès réalisés par la République islamique vers la fabrication de l'arme nucléaire. L'Etat juif ne cesse de préparer les esprits à une guerre et les distributions de masques à gaz à la population s'intensifient.

Faire triompher la paix : mission impossible ?

Pour le patriarche Bartolomeos 1er, "la solution à de tels conflits requiert avant tout le dialogue qui est davantage qu'une meilleure compréhension ou une tolérance des différences : la dialogue est pour lui "l'essence de la réconciliation et du renouveau". C'est pourquoi il appelle les leaders religieux à "travailler ensemble, à travers le dialogue, pour répandre la paix de Dieu dans le monde" et les organisations internationales et tous les hommes de bonne volonté à "contribuer au triomphe de la paix sur la guerre et la haine".

Un discours encore difficile à faire entendre en Syrie où les deux parties semblent déterminées à l'emporter par la force.  L'ONU cherche d'ailleurs toujours un nouveau médiateur pour prendre la place de Kofi Annan et aider à l'ouverture du dialogue.

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Rédigé par la rédaction le Lundi 20 Aout 2012
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