Faire un pèlerinage ? C'est d'abord partir. Quitter son quotidien comme on part en voyage mais plus que cela encore. "C'est se mettre en disponibilité intérieure, par rapport à soi-même, par rapport à la vie et parfois par rapport à Dieu", dit Jacques Nieuvarts, religieux et auteur de "La Bible nomade" (éd. Bayard).
"Je ne sais toujours pas pourquoi je suis parti, quel est le motif qui m'a lancé sur les chemins de Compostelle, mais il a fallu que je parte, c'est un besoin impérieux qui est venu", raconte un pèlerin de la route de Compostelle.
François-Xavier de Villemagne, lui, avait 36 ans lorsqu'il a pris un congé sabbatique pour rejoindre Jérusalem à pied. "J'avais besoin de changer de vie, pour échapper aux impasses dans lesquelles je m'étais fourvoyé... À ce moment de ma vie où "ça n'allait pas", j'avais absolument besoin de réussir quelque chose de grand"... De fait, il a parcouru 6 400 km à pied en 8 mois, un périple qu'il a raconté pas à pas sur un blog (www.villemagne.net) et rassemblé au retour dans un livre, "Pèlerin d'Orient".
"Je ne sais toujours pas pourquoi je suis parti, quel est le motif qui m'a lancé sur les chemins de Compostelle, mais il a fallu que je parte, c'est un besoin impérieux qui est venu", raconte un pèlerin de la route de Compostelle.
François-Xavier de Villemagne, lui, avait 36 ans lorsqu'il a pris un congé sabbatique pour rejoindre Jérusalem à pied. "J'avais besoin de changer de vie, pour échapper aux impasses dans lesquelles je m'étais fourvoyé... À ce moment de ma vie où "ça n'allait pas", j'avais absolument besoin de réussir quelque chose de grand"... De fait, il a parcouru 6 400 km à pied en 8 mois, un périple qu'il a raconté pas à pas sur un blog (www.villemagne.net) et rassemblé au retour dans un livre, "Pèlerin d'Orient".
Partir pour se retrouver, pour trouver Dieu, pour accompagner des amis...
Souvent, "la plupart des pèlerins ne savent pas vraiment ce qui les pousse à partir, raconte l'historienne Adeline Rucquoi, présidente de l'Association des amis de Saint-Jacques dans un interview au magazine Pèlerin : ils disent qu'il y a longtemps qu'ils voulaient le faire. Ceux qui passent par notre association ne sont que 20% à avancer des raisons spirituelles. Mais presque tous confient avoir marché "pour se retrouver". Au Moyen Âge, ils auraient utilisé d'autres mots : "Pour trouver Dieu."
Parfois encore, on part simplement pour accompagner des amis, ou pour rendre service comme Isabelle : "je suis allée à Lourdes en tant que responsable accompagnatrice d'un groupe de jeunes de 5ème et de 4ème. Je n'avais pas du tout envie d'y aller car je ne me sentais pas attirée et je pensais que les gens y allaient par pure superstition. Manquant d'accompagnants, je me suis lancée !"
Parfois encore, on part simplement pour accompagner des amis, ou pour rendre service comme Isabelle : "je suis allée à Lourdes en tant que responsable accompagnatrice d'un groupe de jeunes de 5ème et de 4ème. Je n'avais pas du tout envie d'y aller car je ne me sentais pas attirée et je pensais que les gens y allaient par pure superstition. Manquant d'accompagnants, je me suis lancée !"
Pélerin d'abord avec son corps
L'aventure est d'abord physique. On pérégrine souvent à pied, parfois à vélo. Le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle doit être parcouru à pied pour 100 km au moins afin d'être reconnu par l'Église.
Eva, une adolescente, a parcouru le tronçon entre Roncevaux et Saint-Jacques à VTT avec un groupe d'une trentaine de jeunes durant un mois de juillet. La fatigue fait partie du challenge, le mal aux pieds, au dos, et parfois l'épuisement. "A 2 km de Saint-Jacques, mon pneu s'est déjanté, je me suis effondrée totalement sur le bord de la route".
"Dans toutes les religions, dans le pèlerinage on met son corps dans la démarche, et cela nous rappelle que la foi, ce n'est pas cérébral, c'est tout notre être qui est pris, explique Jacques Nieuvarts. Même quand on prend l'avion ou le train, on découvre le lieu du pèlerinage avec ses yeux, ses oreilles. On fait des processions, on pose des gestes : on vient toucher, voir, ressentir, respirer l'air de ce lieu et se remplir de sa grâce."
Eva, une adolescente, a parcouru le tronçon entre Roncevaux et Saint-Jacques à VTT avec un groupe d'une trentaine de jeunes durant un mois de juillet. La fatigue fait partie du challenge, le mal aux pieds, au dos, et parfois l'épuisement. "A 2 km de Saint-Jacques, mon pneu s'est déjanté, je me suis effondrée totalement sur le bord de la route".
"Dans toutes les religions, dans le pèlerinage on met son corps dans la démarche, et cela nous rappelle que la foi, ce n'est pas cérébral, c'est tout notre être qui est pris, explique Jacques Nieuvarts. Même quand on prend l'avion ou le train, on découvre le lieu du pèlerinage avec ses yeux, ses oreilles. On fait des processions, on pose des gestes : on vient toucher, voir, ressentir, respirer l'air de ce lieu et se remplir de sa grâce."
Sur les pas d'Abraham, le premier pèlerin
Bibliste et chrétien, Jacques Nieuvarts évoque ses nombreux pèlerinages en Palestine : "Ce n'est pas tant les pierres qui sont importantes, que de mettre ses pas sur le chemin qu'a parcouru le Christ, de relire les récits de l'Evangile sur les lieux où il s'est incarné. Là, les paroles bibliques reprennent une saveur profonde et ensuite, on lit la Bible avec des grains de sable dans les doigts".
"Par exemple, poursuit-il, quand on va dans le désert du Neguev, vers BerSheba, on voit bien qu'on est sur ces chemins qu'a parcouru Abraham",
Présenté comme le père des croyants et des trois grandes religions monothéistes, Abraham n'a-t-il pas commencé par répondre à l'appel de Dieu à prendre la route : "Pars, quitte ton pays et la maison de ton père, et va vers le pays que je te montrerai", rapporte le récit biblique de la Genèse. Une longue histoire sur les traces desquelles marche le pèlerin.
"Par exemple, poursuit-il, quand on va dans le désert du Neguev, vers BerSheba, on voit bien qu'on est sur ces chemins qu'a parcouru Abraham",
Présenté comme le père des croyants et des trois grandes religions monothéistes, Abraham n'a-t-il pas commencé par répondre à l'appel de Dieu à prendre la route : "Pars, quitte ton pays et la maison de ton père, et va vers le pays que je te montrerai", rapporte le récit biblique de la Genèse. Une longue histoire sur les traces desquelles marche le pèlerin.
Des pèlerinages dans toutes les religions
Dans le judaïsme ancien, les juifs faisaient chaque année de grands pèlerinages jusqu'au lieux importants de leur histoire sainte : au tombeau d'Abraham, à Jérusalem pour commémorer la sortie d'Egypte ou le don de la loi à Moïse.
Dans le christianisme, dès les premiers siècles après Jésus-Christ, on veut revenir sur les lieux où Jésus a vécu, en particulier sur son tombeau, le "saint-sépulcre". Au Moyen-Age, de nombreux pèlerinages se développent aussi autour des tombeaux ou des reliques des martyrs et des saints. Des siècles plus tard, d'autres grands pèlerinages naissent sur des lieux d'apparition de la Vierge comme Lourdes (1858) ou Fatima (1917).
Dans l'islam, faire le pèlerinage à la Mecque, en Arabie Séoudite, est un des 5 piliers de la foi. Le croyant qui en a les moyens doit accomplir le "hajj" une fois dans sa vie et y effectuer tous les rites prescrits.
Dans le judaïsme ancien, les juifs faisaient chaque année de grands pèlerinages jusqu'au lieux importants de leur histoire sainte : au tombeau d'Abraham, à Jérusalem pour commémorer la sortie d'Egypte ou le don de la loi à Moïse.
Dans le christianisme, dès les premiers siècles après Jésus-Christ, on veut revenir sur les lieux où Jésus a vécu, en particulier sur son tombeau, le "saint-sépulcre". Au Moyen-Age, de nombreux pèlerinages se développent aussi autour des tombeaux ou des reliques des martyrs et des saints. Des siècles plus tard, d'autres grands pèlerinages naissent sur des lieux d'apparition de la Vierge comme Lourdes (1858) ou Fatima (1917).
Dans l'islam, faire le pèlerinage à la Mecque, en Arabie Séoudite, est un des 5 piliers de la foi. Le croyant qui en a les moyens doit accomplir le "hajj" une fois dans sa vie et y effectuer tous les rites prescrits.
On se dépouille du superflu, on s'enrichit des rencontres
Et il s'en passe des choses sur ce chemin ! Dans le dépouillement du voyage, on va plus vite à l'essentiel, le superflu s'efface. Manger, dormir, marcher, écouter, prier... "Après quelques jours, plus question de chercher "son" assiette pour manger, raconte Eva, la pèlerine en VTT. Nous prenions la première et puis voilà. Nous dévorions les plats préparés par l'équipe intendance. Rien n'était à quelqu'un, tout était à tout le monde".
En s'appauvrissant, le pèlerin se rend dépendant des autres. Toute rencontre a un sel particulier : avec des compagnons de route d'un jour, des pèlerins d'un autre pays, des hôtes qui ouvrent leur porte, des aubergistes. "C'est à l'image de notre vie, on se rend compte qu'on est sur une route en marche avec d'autres, avec des gens différents, on est tous embarqué sur cette route là".
"Dans le pèlerinage, on est à la fois solitaire et solidaire", dit Norbert-Marie Sonnier, qui a marché huit mois sur la route de Compostelle et écrit "Le Psautier du pèlerin".
A lourdes, un lieu de pèlerinage catholique où affluent les malades et les personnes handicapées, les jeunes sont appelés à aider les plus faibles, à pousser les fauteuils roulants et porter les brancards, une expérience qui les transforme. "Ils découvrent le sens du service, la joie de se donner à d'autres", dit le responsable du sanctuaire. "Ca permet de sortir de notre bulle", dit une lycéenne dans la vidéo ci-dessous.
En s'appauvrissant, le pèlerin se rend dépendant des autres. Toute rencontre a un sel particulier : avec des compagnons de route d'un jour, des pèlerins d'un autre pays, des hôtes qui ouvrent leur porte, des aubergistes. "C'est à l'image de notre vie, on se rend compte qu'on est sur une route en marche avec d'autres, avec des gens différents, on est tous embarqué sur cette route là".
"A la fois solitaire et solidaire"
"Dans le pèlerinage, on est à la fois solitaire et solidaire", dit Norbert-Marie Sonnier, qui a marché huit mois sur la route de Compostelle et écrit "Le Psautier du pèlerin".
A lourdes, un lieu de pèlerinage catholique où affluent les malades et les personnes handicapées, les jeunes sont appelés à aider les plus faibles, à pousser les fauteuils roulants et porter les brancards, une expérience qui les transforme. "Ils découvrent le sens du service, la joie de se donner à d'autres", dit le responsable du sanctuaire. "Ca permet de sortir de notre bulle", dit une lycéenne dans la vidéo ci-dessous.
Dieu au bout du voyage ?
Et la quête religieuse du pèlerinage ? Rencontre-t-on Dieu au terme du voyage ? Les expériences sont très diverses. Comme dans toute aventure, l'événement surgit souvent dans l'inattendu, là où on ne l'attend pas.
Isabelle, qui était partie à Lourdes sans y croire, a vécu l'un des rites proposés aux pèlerins : se baigner entièrement dans une piscine, en signe de conversion, là où la vierge Marie était apparue à sainte Bernadette près des eaux du Gave. "Je me revois faire la queue, attendre sur ces bancs dehors... J'ouvrais peu à peu la porte de mon cœur à dieu, cette porte que j'avais fermée à double tour!
Lorsque les piscinières m'ont plongée avec tant de tendresse dans cette eau froide je me suis sentie renaître à la vie, j'ai senti la tendresse de Marie! Des larmes de joie ont jailli, il m'a fallu beaucoup de temps avant de sortir car je ne voulais pas que les jeunes me vois ainsi. Une fois sortie, les jeunes ont bien vu que quelque chose s'était passé ! Ce jour là, j'ai compris."
Souvent, les choses sont plus progressives : "Au terme de ma route, je me demandais s'il y aurait quelque chose, raconte Norbert-Marie Sonnier, une illumination, et bien non, il y avait moi-même : le "chemin" m'a permis de me réconcilier avec moi-même, de vivre une réunification intérieure profonde.
Isabelle, qui était partie à Lourdes sans y croire, a vécu l'un des rites proposés aux pèlerins : se baigner entièrement dans une piscine, en signe de conversion, là où la vierge Marie était apparue à sainte Bernadette près des eaux du Gave. "Je me revois faire la queue, attendre sur ces bancs dehors... J'ouvrais peu à peu la porte de mon cœur à dieu, cette porte que j'avais fermée à double tour!
"Je me suis sentie renaître à la vie"
Lorsque les piscinières m'ont plongée avec tant de tendresse dans cette eau froide je me suis sentie renaître à la vie, j'ai senti la tendresse de Marie! Des larmes de joie ont jailli, il m'a fallu beaucoup de temps avant de sortir car je ne voulais pas que les jeunes me vois ainsi. Une fois sortie, les jeunes ont bien vu que quelque chose s'était passé ! Ce jour là, j'ai compris."
Souvent, les choses sont plus progressives : "Au terme de ma route, je me demandais s'il y aurait quelque chose, raconte Norbert-Marie Sonnier, une illumination, et bien non, il y avait moi-même : le "chemin" m'a permis de me réconcilier avec moi-même, de vivre une réunification intérieure profonde.
Une expérience qui transforme tout l'être
"Les pèlerins ne reviennent jamais indemnes de cette quête intérieure, assure Adeline Rucquoi. Incapables de reprendre pied, certains repartent chaque année. D'autres deviennent hospitaliers bénévoles pour donner à leur tour ce qu'ils ont reçu sur la route".
"A l'arrivée, J'étais triste que ça soit fini, mais en fait je me suis trompée : ça continue tous les jours, témoigne Eva. Souvent quand je suis chez moi, que j'ai envie de quelque chose, je repense à St Jacques, à la joie de se priver pour donner à l'autre.
Ca continue tous les jours parce que j'apprends à me priver de choses dont j'ai envie mais qui ne servent qu'à me rendre plus riche... mais plus riche dans le mauvais sens, c'est-à-dire extérieurement."
Norbert-Marie Sonnier a vécu la même expérience : "Dans le pèlerinage, on retrouve une simplicité de la vie, on se découvre en vérité, cela bonifie homme. Sur le chemin de St Jacques, on ne peut pas être un autre que soi : on ne peut pas jouer un personnage, c'est la vérité de l'être qui émerge. Un être est en train de renaître à la vie".
Et de rappeler que sur la route de Compostelle, le pèlerin commence par marcher vers l'Ouest, vers le couchant, le bout du monde. "A l'aller, on a constamment son ombre devant soi. on voit la face obscure de ce qu'on est. A Compostelle, on dépose ce 'vieil homme' et quand on revient, on va vers l'Est et le soleil levant : on laisse l'ombre derrière soi."
Une belle image pour évoquer aussi la quête d'un pardon, d'une purification de ses fautes. Dans la tradition musulmane, le pèlerinage à la Mecque permet l'expiation des péchés. "Dans les pèlerinages chrétiens, on ne parle plus vraiment "d'expiation" ou d'indulgence comme autrefois, dit Jacques Nieuvarts, mais le pèlerin a toujours besoin du pardon, de la tendresse de Dieu, de l'indulgence des autres. A lourdes d'ailleurs, les confessionnaux sont pleins et l'on repart renouvelé".
Renouvelé, remis debout, épuré, recréé... Les mots varient, mais une chose est sûre : faire un pèlerinage est bien une aventure dont on revient transformé. De quoi se laisser tenter ?
"A l'arrivée, J'étais triste que ça soit fini, mais en fait je me suis trompée : ça continue tous les jours, témoigne Eva. Souvent quand je suis chez moi, que j'ai envie de quelque chose, je repense à St Jacques, à la joie de se priver pour donner à l'autre.
Ca continue tous les jours parce que j'apprends à me priver de choses dont j'ai envie mais qui ne servent qu'à me rendre plus riche... mais plus riche dans le mauvais sens, c'est-à-dire extérieurement."
Laisser l'ombre du vieil homme derrière soi
Norbert-Marie Sonnier a vécu la même expérience : "Dans le pèlerinage, on retrouve une simplicité de la vie, on se découvre en vérité, cela bonifie homme. Sur le chemin de St Jacques, on ne peut pas être un autre que soi : on ne peut pas jouer un personnage, c'est la vérité de l'être qui émerge. Un être est en train de renaître à la vie".
Et de rappeler que sur la route de Compostelle, le pèlerin commence par marcher vers l'Ouest, vers le couchant, le bout du monde. "A l'aller, on a constamment son ombre devant soi. on voit la face obscure de ce qu'on est. A Compostelle, on dépose ce 'vieil homme' et quand on revient, on va vers l'Est et le soleil levant : on laisse l'ombre derrière soi."
Une belle image pour évoquer aussi la quête d'un pardon, d'une purification de ses fautes. Dans la tradition musulmane, le pèlerinage à la Mecque permet l'expiation des péchés. "Dans les pèlerinages chrétiens, on ne parle plus vraiment "d'expiation" ou d'indulgence comme autrefois, dit Jacques Nieuvarts, mais le pèlerin a toujours besoin du pardon, de la tendresse de Dieu, de l'indulgence des autres. A lourdes d'ailleurs, les confessionnaux sont pleins et l'on repart renouvelé".
Renouvelé, remis debout, épuré, recréé... Les mots varient, mais une chose est sûre : faire un pèlerinage est bien une aventure dont on revient transformé. De quoi se laisser tenter ?
Pour aller plus loin
-Association française des amis de Saint-Jacques
- Un film sur les chemins de Saint-jacques de Compostelle : http://compostelle-lefilm.com/
- Pour les jeunes qui veulent aller à Lourdes : http://fr.lourdes-france.org/jeunes/servir/jeunes-en-pelerinage
- Un reportage vidéo sur le pèlerinage à La Mecque
- Un film sur les chemins de Saint-jacques de Compostelle : http://compostelle-lefilm.com/
- Pour les jeunes qui veulent aller à Lourdes : http://fr.lourdes-france.org/jeunes/servir/jeunes-en-pelerinage
- Un reportage vidéo sur le pèlerinage à La Mecque