Otages au Niger : déjà un an de captivité


Quatre Français sont toujours otages d'AQMI au Niger depuis le 16 septembre 2010, dont Pierre Legrand un VIE de 26 ans. Un an de captivité dans le désert et encore aucune perspective de libération. Leurs proches demandent qu'on ne les oublie pas.




Le site minier d'Arlit où travaillaient les Français enlevés
Dans la nuit du 15 au 16 septembre 2010, sept salariés sont enlevés sur le site minier d'Arlit au Niger. Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) ne tarde pas à revendiquer l'attentat et à demander, en guise de rançon, à ce que la France se retire d'Afghanistan.

Depuis, bien des événements ont émaillé ce dossier. En janvier 2011 d'abord, un autre enlèvement de deux jeunes Français, André de Léocour et Vincent Delory, se termine par la mort tragique des deux otages au cours de la poursuite des ravisseurs par l'armée. En février, soulagement, trois des salariés d'Areva sont libérés : Françoise Larribe, seule femme du groupe enlevée avec son mari, un Togolais et un Malgache. Mais quatre Français restent aux mains des ravisseurs : Daniel Larribe, 59 ans, ingénieur d'Areva ; Thierry Dol, ingénieur de 29 ans pour un sous-traitant d'Areva, originaire de la Martinique ; Pierre Legrand, 26 ans, qui effectuait un volontariat international en entreprise pour une filiale de Vinci, et Marc Ferret, 43 ans, un salarié du groupe Vinci au Niger.

Le printemps arabe, puis la mort de Ben Laden, ont fait tour à tour espérer et craindre pour le sort des otages dont on sait pourtant depuis août 2011 qu'ils sont en bonne santé. Aux dernières nouvelles, les Français seraient toujours considérés comme une précieuse monnaie d'échanges par AQMI. Les espoirs de libération sont pourtant encore lointains comme en témoigne ce spécialiste sur TF1.


Ne pas les oublier

A l'occasion de cette première année de captivité, les familles des quatre Français ont publié un communiqué sobre, préférant éviter médiatisation ou événement public  : "Nous vivons un quotidien inscrit dans la douleur – parfois dans la désespérance – et empli de questionnements et de doutes, disent-elles. Malgré tout, nous portons en nous foi, force, énergie et la conviction que Daniel, Marc, Pierre et Thierry vont retrouver, le plus vite possible, la vie qui est la leur auprès de ceux qu’ils aiment et qui les attendent".  

Françoise Larribe, libérée en février après cinq mois de captivité a livré le 15 septembre 2011 pour l'anniversaire de l'enlèvement un témoignage au magazine protestant Réforme. Elle y évoque la vie des otages dans le désert, l'angoisse qu'elle ressentait en pensant à ses filles, et l'apaisement que lui apportait la prière. "Prier, c’est être en paix avec soi-même face à cet infini et à l’inconnu. Dans le silence face à moi, devant Dieu."
Elle partage maintenant l'angoisse des familles qui espèrent revoir leur proche en pensant à Daniel son mari.

Lire aussi :
Pierre Legrand et les trois salariés d'Areva dans une vidéo



Rédigé par Laetitia Baldry le Lundi 19 Septembre 2011
Dans la même rubrique :