L'émotion est grande au lycée Jean-Moulin de Béziers, grand établissement du Languedoc-Roussillon de 3000 élèves et 280 enseignants, depuis le geste terrible de l'enseignante de 44 ans qui s'est aspergée d'essence et y a mis le feu sous les yeux des élèves, jeudi 13 octobre.
Brûlée au troisième degré sur 95% du corps, elle n'a pas survécu à ses blessures et est décédée le vendredi 14 octobre. Le jour-même, les professeurs de l'établissement ont lu devant les grilles un message de "solidarité pour Lise" : "Cet acte symbolique nous bouleverse et nous interroge tous", ont-ils déclaré. Ils ont aussi annoncé une marche blanche dans les rues de Béziers, dans la semaine après les obsèques célébrés le lundi 17 octobre à 14h.
Depuis le drame, une cellule psychologique de soutien a été mise en place pour permettre notamment aux élèves et aux collègues de l'enseignante de dire leur émotion. Restent les questions sur ce qui a pu pousser ce professeur de maths, qui enseignait dans ce lycée depuis dix ans, à commettre à tel geste, sous les yeux de ses élèves dans la cour de récréation. Une altercartion aurait eu lieu entre elle et des élèves, qui lui reprochaient d'être trop sévère. On sait aussi que l'enseignante était suivie pour des problèmes de dépression et l'on décrit une personne "fragile". Une enquête est en cours pour cerner les circonstances du drame.
Brûlée au troisième degré sur 95% du corps, elle n'a pas survécu à ses blessures et est décédée le vendredi 14 octobre. Le jour-même, les professeurs de l'établissement ont lu devant les grilles un message de "solidarité pour Lise" : "Cet acte symbolique nous bouleverse et nous interroge tous", ont-ils déclaré. Ils ont aussi annoncé une marche blanche dans les rues de Béziers, dans la semaine après les obsèques célébrés le lundi 17 octobre à 14h.
Depuis le drame, une cellule psychologique de soutien a été mise en place pour permettre notamment aux élèves et aux collègues de l'enseignante de dire leur émotion. Restent les questions sur ce qui a pu pousser ce professeur de maths, qui enseignait dans ce lycée depuis dix ans, à commettre à tel geste, sous les yeux de ses élèves dans la cour de récréation. Une altercartion aurait eu lieu entre elle et des élèves, qui lui reprochaient d'être trop sévère. On sait aussi que l'enseignante était suivie pour des problèmes de dépression et l'on décrit une personne "fragile". Une enquête est en cours pour cerner les circonstances du drame.
Le rappel des faits sur TF1
Les syndicats demandent un débat sur le métier d'enseignant
Les divers syndicats enseignants ont réagi, d'abord en exprimant leur compassion à l'égard des proches de l'enseignante décédée. Tout en reconnaissant qu'un tel geste est sans doute le fruit de plusieurs facteurs, ils veulent aussi alerter l'opinion et le ministère de l'Education sur les difficultés d'exercice de leur métier.
Ce suicide d'une enseignante doit entraîner un "débat sur les réalités du métier" d'enseignant, ont indiqué les syndicats de la FSU des collèges et lycées (Snes, Snep, Snuep).
Ils vont demander au ministre Luc Chatel d'organiser dans les semaines à venir, dans tous les établissements scolaires, "une demi-journée pour impulser le débat sur les réalités du métier et les solutions à apporter", selon leur communiqué.
Le Snalc, autre syndicat du secondaire a déclaré que "la tentative de suicide d'une enseignante dans la cour de son lycée, à Béziers, relève d'actes désespérés qui "s'ils restent individuels, expriment l'immense malaise de toute une profession". Le syndicat "rappelle qu'une enquête de l'Inserm datée de 2002 faisait déjà des professeurs la profession la plus touchée par les suicides: 39 cas par an pour 100.000 enseignants. Loin devant France Telecom".
Il pointe aussi "la dégradation constante des conditions matérielles de travail, la dénaturation de la mission de transmission des savoirs au profit des activités occupationnelles, les attentes parfois incohérentes de familles incapables d'éduquer leurs enfants, la complicité des autorités hiérarchiques dans le travail de sape de l'autorité des professeurs". Il exprime aussi "sa colère de constater que les premiers commentaires médiatiques font une fois de plus porter la responsabilité de l'acte sur un professeur jugé trop rigide".
Ce suicide d'une enseignante doit entraîner un "débat sur les réalités du métier" d'enseignant, ont indiqué les syndicats de la FSU des collèges et lycées (Snes, Snep, Snuep).
Ils vont demander au ministre Luc Chatel d'organiser dans les semaines à venir, dans tous les établissements scolaires, "une demi-journée pour impulser le débat sur les réalités du métier et les solutions à apporter", selon leur communiqué.
Le Snalc, autre syndicat du secondaire a déclaré que "la tentative de suicide d'une enseignante dans la cour de son lycée, à Béziers, relève d'actes désespérés qui "s'ils restent individuels, expriment l'immense malaise de toute une profession". Le syndicat "rappelle qu'une enquête de l'Inserm datée de 2002 faisait déjà des professeurs la profession la plus touchée par les suicides: 39 cas par an pour 100.000 enseignants. Loin devant France Telecom".
Il pointe aussi "la dégradation constante des conditions matérielles de travail, la dénaturation de la mission de transmission des savoirs au profit des activités occupationnelles, les attentes parfois incohérentes de familles incapables d'éduquer leurs enfants, la complicité des autorités hiérarchiques dans le travail de sape de l'autorité des professeurs". Il exprime aussi "sa colère de constater que les premiers commentaires médiatiques font une fois de plus porter la responsabilité de l'acte sur un professeur jugé trop rigide".