Ils se nomment "Les veilleurs pour la famille". Chaque soir de la semaine depuis mardi 16 avril, de jeunes opposants à la loi du "mariage pour tous" organisent des sit-in en soirée sur l'esplanade des Invalides à Paris, non loin de l'Assemblée nationale où les députés achèvent la deuxième lecture du texte.
Poèmes, témoignages, littérature, la veillée s'organise au son du micro. Les participants, assis devant de petits lumignons, restent calmes, certains portant des portraits de Gandhi.
C'est le principe de ces rassemblements pacifistes de centaines de personnes qui veulent continuer à dire leur opposition en refusant toute violence : "Il s'agit de résister à ce gouvernement et à ses lois iniques, explique au micro un organisateur, non par la violence, mais par notre force spirituelle au sens large, celle qui habite tout homme, ce n'est pas réservé aux croyants. C'est notre vie intérieure, notre paix, notre amour qui constitue la plus grande force de résistance ; à cela le gouvernement ne peut rien opposer".
Poèmes, témoignages, littérature, la veillée s'organise au son du micro. Les participants, assis devant de petits lumignons, restent calmes, certains portant des portraits de Gandhi.
C'est le principe de ces rassemblements pacifistes de centaines de personnes qui veulent continuer à dire leur opposition en refusant toute violence : "Il s'agit de résister à ce gouvernement et à ses lois iniques, explique au micro un organisateur, non par la violence, mais par notre force spirituelle au sens large, celle qui habite tout homme, ce n'est pas réservé aux croyants. C'est notre vie intérieure, notre paix, notre amour qui constitue la plus grande force de résistance ; à cela le gouvernement ne peut rien opposer".
Des veilleurs embarqués par des cars de CRS et placés en garde à vue
Les forces de police sont pourtant présentes en nombre autour des jeunes, et les CRS n'ont pas hésité à embarquer plusieurs jeunes. 80 gardes à vue ont été effectuées jeudi 18 avril. "Il est bien difficile de rester dans cette paix intérieure quand on voit les cars de CRS et qu'on entend les sirènes autour de nous", raconte une jeune fille présente le mercredi 17.
Ce soir-là, les jeunes parlementent avec la police, s'engageant à "veiller" pacifiquement puis à se disperser d'eux-mêmes à minuit trente. La police donne son accord. "Mais à minuit, raconte la manifestante, les CRS sont sortis des bus, casqués et bouclier en main et ont commencé à nous encercler. Nous avons resserré les rangs, nous tenant par les bras et essayant de rester dans le calme". Les jeunes tiennent bon et refusent d'évacuer avant minuit trente comme on le voit sur la vidéo ci-dessous mais ils seront poussés sans ménagement vers les bouches de métro.
Ce soir-là, les jeunes parlementent avec la police, s'engageant à "veiller" pacifiquement puis à se disperser d'eux-mêmes à minuit trente. La police donne son accord. "Mais à minuit, raconte la manifestante, les CRS sont sortis des bus, casqués et bouclier en main et ont commencé à nous encercler. Nous avons resserré les rangs, nous tenant par les bras et essayant de rester dans le calme". Les jeunes tiennent bon et refusent d'évacuer avant minuit trente comme on le voit sur la vidéo ci-dessous mais ils seront poussés sans ménagement vers les bouches de métro.
L'opposition au projet de loi a-t-elle encouragé l'homophobie ?
Reste que toutes les manifs anti-mariage gay n'ont pas été aussi pacifiques, d'autres manifestants ayant choisi, eux, d'en découdre avec les forces de l'ordre.
Quelques agressions contre des homosexuels, condamnées par le collectif de la "Manif pour tous", ont aussi troublé les esprits : l'opposition au projet de loi aurait-elle favorisé le regain de ce type d'action ?
L'un des organisateurs de la Manif pour tous, Tugdual Derville s'en défend au micro de France Culture : "C'est très choquant pour nous d’être assimilés à des homophobes (…) si lutter contre le mariage entre personnes de même sexe, assorti du droit d’adopter des enfants…et d’avoir accès à une procréation artificielle qui priverait délibérément un enfant de toute référence paternelle ou maternelle c'est être homophobe, on donne l’impression que dans la société il y a des millions d’homophobes ! "
Quelques agressions contre des homosexuels, condamnées par le collectif de la "Manif pour tous", ont aussi troublé les esprits : l'opposition au projet de loi aurait-elle favorisé le regain de ce type d'action ?
L'un des organisateurs de la Manif pour tous, Tugdual Derville s'en défend au micro de France Culture : "C'est très choquant pour nous d’être assimilés à des homophobes (…) si lutter contre le mariage entre personnes de même sexe, assorti du droit d’adopter des enfants…et d’avoir accès à une procréation artificielle qui priverait délibérément un enfant de toute référence paternelle ou maternelle c'est être homophobe, on donne l’impression que dans la société il y a des millions d’homophobes ! "