Benoit XVI entouré d'autres chefs religieux, à Assise en 2011
Le 27 octobre 1986, le pape Jean-Paul II, chef des catholiques, invite des représentants de toutes les religions du monde à prier pour la paix dans la cité d'Assise, en Italie. Cette première "rencontre d’Assise" étonne par son caractère inédit. Elle réunit 130 responsables religieux qui échangent, prient (dans des lieux de culte distincts) et jeûnent ensemble pour la paix du monde ! " Le fait que nous soyons venus ici n'implique aucune intention de chercher un consensus religieux entre nous (...), explique alors le pape Jean-Paul II. Notre rencontre atteste seulement, et c'est là sa grande signification pour les hommes de notre temps, que, dans la grande bataille pour la paix, l'humanité, avec sa diversité même, doit puiser aux sources les plus profondes et les plus vivifiantes où la conscience se forme et sur lesquelles se fonde l'agir moral des hommes."
25 ans plus tard, après une deuxième "rencontre d'Assise" en 1993 et une troisième en 2002, c'est le pape Benoit XVI qui invite à nouveau les autres religions du monde à Assise, le 27 octobre 2011.
25 ans plus tard, après une deuxième "rencontre d'Assise" en 1993 et une troisième en 2002, c'est le pape Benoit XVI qui invite à nouveau les autres religions du monde à Assise, le 27 octobre 2011.
La violence interreligieuse est un scandale
"Comme alors, le monde a besoin de paix", a d'abord rappelé le président du Conseil pontifical Justice et Paix. Il suffit de penser à ce qui vient de se produire en Egypte. Il faut dire non à toute manipulation de la religion. La violence interreligieuse est un scandale qui dénature l'identité des religions, qui obscurcit Dieu et éloigne de la foi. Le cheminement des religions vers la justice et la paix...doit se matérialiser par une recherche commune de la vérité..."
La rencontre, dont le thème est plus spécifiquement consacré à la recherche de la vérité, est organisée comme un pèlerinage : le 27 octobre, les délégations représentant les diverses religions quittent le Vatican en train avec le pape, puis se retrouvent à Assise pour approfondir le thème. Après plusieurs interventions et un repas frugal, les délégations gagnent en silence la basilique Saint-François, où elles renouvellent leur engagement en faveur de la paix. Une cinquantaine de pays sont représentés nombre d'Européens et d'Américains, ainsi que l'Egypte, Israël, la Jordanie, l'Iran, l'Arabie Saoudite, le Pakistan ou les Philippines, et bien d'autres qui souffrent d'un manque de liberté religieuse et de dialogue.
Pour la première fois, en 2011 le pape a aussi invité des non croyants comme la psychanaliste bulgare Julia Kristeva, le philosophe italien Remo Bodei, le philosophe mexicain Guillermo Hurtado et l'économiste autrichien Walter Baier qui ont accepté l'invitation."Tout homme, a en effet exprimé Benoit XVI, croyant ou non, est à la recherche de Dieu et de l'absolu, pèlerin qui cherche un chemin conduisant à la plénitude de la vérité". "Tendre avec sincérité à la vérité signifie également voir l'autre avec bienveillance, s'accepter les uns les autres, mieux dialoguer et collaborer au bien public".
Les cardinaux sont les premiers collaborateurs du papeVoyage effectué par un croyant vers un lieu de dévotion. La rencontre, dont le thème est plus spécifiquement consacré à la recherche de la vérité, est organisée comme un pèlerinage : le 27 octobre, les délégations représentant les diverses religions quittent le Vatican en train avec le pape, puis se retrouvent à Assise pour approfondir le thème. Après plusieurs interventions et un repas frugal, les délégations gagnent en silence la basilique Saint-François, où elles renouvellent leur engagement en faveur de la paix. Une cinquantaine de pays sont représentés nombre d'Européens et d'Américains, ainsi que l'Egypte, Israël, la Jordanie, l'Iran, l'Arabie Saoudite, le Pakistan ou les Philippines, et bien d'autres qui souffrent d'un manque de liberté religieuse et de dialogue.
Pour la première fois, en 2011 le pape a aussi invité des non croyants comme la psychanaliste bulgare Julia Kristeva, le philosophe italien Remo Bodei, le philosophe mexicain Guillermo Hurtado et l'économiste autrichien Walter Baier qui ont accepté l'invitation."Tout homme, a en effet exprimé Benoit XVI, croyant ou non, est à la recherche de Dieu et de l'absolu, pèlerin qui cherche un chemin conduisant à la plénitude de la vérité". "Tendre avec sincérité à la vérité signifie également voir l'autre avec bienveillance, s'accepter les uns les autres, mieux dialoguer et collaborer au bien public".
Les jeunes de l'association Coexister : chrétiens, juif et musulmans
Parmi les pélerins, cinq jeunes de l'association Coexister ont participé à la rencontre : deux chrétiens, un juif et deux musulmans ont voulu être au cœur de cette rencontre d'Assise 2011.
"Assise ne rejoint assez pas les aspirations de notre génération, estime Samuel Grzybowsky, président et fondateur de l'association qui veut promouvoir le dialogue entre jeunes les trois religions monothéistes. Nous avons été marqués par les conflits : le 11 septembre, Israël/Palestine... Le dialogue interreligieux vient pour nous en réaction à la haine, nous n'avons pas le choix. Cet anniversaire est pour nous l'occasion d'en parler."
Le groupe a tenu un journal de bord qu'il mettra en ligne sur son site internet ou sur sa page facebook. On peut aussi le suivre en temps réel sur Twitter.
Un rassemblement place du Trocadéro à Paris
Un peu partout dans le monde, des cérémonies religieuses ou des rassemblements se font l'écho de la "rencontre d'Assise".
Ainsi à Paris, jeudi 27 octobre à 18h, les catholiques ont invité symboliquement tous ceux qui appartiennent à d'autres religions à se rassembler sur le Parvis du Trocadero, place des Droits de l'Homme, "pour vivre cet ensemble possible, pour une rencontre des religions pour la Paix".
Ainsi à Paris, jeudi 27 octobre à 18h, les catholiques ont invité symboliquement tous ceux qui appartiennent à d'autres religions à se rassembler sur le Parvis du Trocadero, place des Droits de l'Homme, "pour vivre cet ensemble possible, pour une rencontre des religions pour la Paix".