La place Syntagma à Athènes.
Plusieurs milliers de Grecs ont envahi à leur tour la place Syntagma au centre d'Athènes, à l'appel du collectif les Indignés, qui proteste, sur le modèle espagnol contre les mesures d'austérité qui frappent le pays. Environ 8 000 personnes sont là, dont énormément de jeunes, tandis que d'autres manifestations spontanées du même type ont eu lieu dans d'autres villes grecques, notamment à Salonique (4 000 personnes selon la police).
Le rassemblement, inspiré de celui de la Puerta del Sol à Madrid a été organisé notamment via Facebook, sous la bannière des "Indignés" qui rassemble à droite et à gauche. Le 24 mai 2011, la page Facebook "Indignez-vous à Syntagma" comptait 32.500 fans. Sur la place, les manifestants crient les slogans "voleurs" ou "kleptocratie" à l'encontre du gouvernement, malgré un mot d'ordre de rassemblement silencieux. Pour Dimitris Georgiou, un chômeur de 28 ans, "il n'est plus possible de supporter tout ça", "Il faut que ceux qui ont volé paient".
Les manifestations ont démarré le 25 mai, deux jours après l'annonce par le gouvernement grec d'un plan prévoyant des privatisations immédiates et de nouvelles mesures d'austérité, dont des hausses d'impôts et des coupes sociales, alors que le chômage progresse pour la troisième année. Chez les moins de 24 ans, le taux de chômage frôle les 40%. En Grèce, les manifestations contre l'austérité sont quasi quotidiennes depuis plusieurs mois, mais généralement, les défilés, très encadrés par les centrales syndicales, sont aussi émaillés de violences. Cette fois, le mouvement se veut non violent.
Le rassemblement, inspiré de celui de la Puerta del Sol à Madrid a été organisé notamment via Facebook, sous la bannière des "Indignés" qui rassemble à droite et à gauche. Le 24 mai 2011, la page Facebook "Indignez-vous à Syntagma" comptait 32.500 fans. Sur la place, les manifestants crient les slogans "voleurs" ou "kleptocratie" à l'encontre du gouvernement, malgré un mot d'ordre de rassemblement silencieux. Pour Dimitris Georgiou, un chômeur de 28 ans, "il n'est plus possible de supporter tout ça", "Il faut que ceux qui ont volé paient".
Les manifestations ont démarré le 25 mai, deux jours après l'annonce par le gouvernement grec d'un plan prévoyant des privatisations immédiates et de nouvelles mesures d'austérité, dont des hausses d'impôts et des coupes sociales, alors que le chômage progresse pour la troisième année. Chez les moins de 24 ans, le taux de chômage frôle les 40%. En Grèce, les manifestations contre l'austérité sont quasi quotidiennes depuis plusieurs mois, mais généralement, les défilés, très encadrés par les centrales syndicales, sont aussi émaillés de violences. Cette fois, le mouvement se veut non violent.
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En France et en Italie
En France, les indignés espagnols n'ont semble-t-il pas encore fait d'émules. Une manifestation, le samedi 28 mai à Paris, n'a pas rassemblé plus de 250 personnes place de la Bastille. Il faut dire que la situation économique n'est pas la même, la reprise économique favorisant notamment l'emploi des jeunes diplômés, même si de nombreux jeunes sans formation sont encore sur le bord de la route.
En Italie, la situation de l'emploi est préoccupante, et le nombre de "Tanguy", ces jeunes restant à la maison avec leurs parents sans étudier ni travailler, a augmenté en 2010, selon l'Institut national de statistiques (Istat). Ces chiffres "reflètent une situation de découragement préoccupant des jeunes Italiens face aux difficultés de trouver un emploi", souligne l'institut italien en évoquant le sort de ces "Neet" (Not in education, employment or training).
Le nombre de jeunes Italiens dans cette situation est nettement supérieur à la moyenne européenne qui était de 14,7% en 2009, a relevé l'Istat, rappelant que seule l'Espagne se rapproche de ce niveau avec 20,4% la même année.
En Italie, la situation de l'emploi est préoccupante, et le nombre de "Tanguy", ces jeunes restant à la maison avec leurs parents sans étudier ni travailler, a augmenté en 2010, selon l'Institut national de statistiques (Istat). Ces chiffres "reflètent une situation de découragement préoccupant des jeunes Italiens face aux difficultés de trouver un emploi", souligne l'institut italien en évoquant le sort de ces "Neet" (Not in education, employment or training).
Le nombre de jeunes Italiens dans cette situation est nettement supérieur à la moyenne européenne qui était de 14,7% en 2009, a relevé l'Istat, rappelant que seule l'Espagne se rapproche de ce niveau avec 20,4% la même année.
Au Portugal : les jeunes choisissent d'émigrer
Au Portugal, la crise frappe également les jeunes mais ils réagissent encore différemment. Cinquante ans après leurs grands-parents, des milliers de jeunes Portugais, souvent diplômés, choisissent de faire leurs valises, pour échapper à la crise, au chômage et à la précarité. Sur lnternet, les sites et blogs consacrés à l'émigration se multiplient. Les jeunes diplômés échangent conseils et témoignages.
Ils sont infirmiers, psychologues mais aussi architectes ou ingénieurs. La plupart souhaitent partir dans un pays européen, mais nombreux sont ceux qui se disent tentés par une expatriation en Angola, ancienne colonie en pleine reconstruction où vivent déjà plus de 90.000 Portugais.
Selon l'Observatoire de l'Emigration, organisme public récemment créé, le Portugal compte actuellement 2,3 millions d'émigrés "nés au pays", soit plus d'un cinquième de sa population. "Et ce n'est pas fini, prédit Cristina Blanco, candidate d'extrême gauche aux législatives du 5 juin 2011. Les mesures d'austérité que l'UE et le FMI veulent imposer au Portugal vont inévitablement accentuer le phénomène en aggravant le chômage", qui touche déjà plus de 12% de la population active et près de 28% des jeunes.
Ils sont infirmiers, psychologues mais aussi architectes ou ingénieurs. La plupart souhaitent partir dans un pays européen, mais nombreux sont ceux qui se disent tentés par une expatriation en Angola, ancienne colonie en pleine reconstruction où vivent déjà plus de 90.000 Portugais.
Selon l'Observatoire de l'Emigration, organisme public récemment créé, le Portugal compte actuellement 2,3 millions d'émigrés "nés au pays", soit plus d'un cinquième de sa population. "Et ce n'est pas fini, prédit Cristina Blanco, candidate d'extrême gauche aux législatives du 5 juin 2011. Les mesures d'austérité que l'UE et le FMI veulent imposer au Portugal vont inévitablement accentuer le phénomène en aggravant le chômage", qui touche déjà plus de 12% de la population active et près de 28% des jeunes.