François Fillon, Premier ministre français
Décidément, ce plan Espoir-Banlieues se sera fait désirer. Après des annonces contradictoires entre Fadéla Amara, la secrétaire d'Etat à la Ville qui en est directement l'auteur et la ministre de la Ville Christine Boutin, Nicolas Sarkozy avait dû monter lui-même au créneau le 8 février pour en annoncer les grandes lignes (lire). Etait prévu au programme : un désenclavement des quartiers par les transports collectifs, une lutte contre l'échec scolaire avec l'ouverture de nouvelles "Ecoles de la 2ème chance", et la création d'un "contrat d'autonomie" pour aider les jeunes à trouver un emploi. Plus des mesures pour assurer une meilleure sécurité dans les quartiers. Voilà pour les grands axes.
Mais c'est ce vendredi 20 juin, que le gouvernement a présenté la façon dont tout cela allait se concrétiser.
Mais c'est ce vendredi 20 juin, que le gouvernement a présenté la façon dont tout cela allait se concrétiser.
La lutte contre l'échec scolaire
Pour aider les enfants les plus faibles des quartiers à ne pas décrocher, l'accompagnement scolaire est généralisé dans les écoles primaires. D'autre part, des expériences consistant à scolariser certains de ces enfants dans d'autres quartiers (pour éviter les effets de ghettos) vont être tentées.
Enfin, comme annoncé en février, chaque académie va créer 30 "pôles d'excellence scolaire" et aussi des "internats d'excellence" où les enfants de tout milieu pourront être bien encadrés pour réussir.
Et pour ceux qui ont décroché et quitté l'école ? De nouvelles "Ecoles de la deuxième chance" (lire notre article) vont ouvrir dans les quartiers. La question était de savoir comment les financer, or c'est décidé : elles pourront collecter la taxe d'apprentissage comme d'autres établissements. Les Ecoles de la deuxième chance permettent de reprendre des études et de combler des lacunes mais en lien avec un projet professionnel. On arrive ainsi à la question de l'emploi avec d'autres mesures.
Enfin, comme annoncé en février, chaque académie va créer 30 "pôles d'excellence scolaire" et aussi des "internats d'excellence" où les enfants de tout milieu pourront être bien encadrés pour réussir.
Et pour ceux qui ont décroché et quitté l'école ? De nouvelles "Ecoles de la deuxième chance" (lire notre article) vont ouvrir dans les quartiers. La question était de savoir comment les financer, or c'est décidé : elles pourront collecter la taxe d'apprentissage comme d'autres établissements. Les Ecoles de la deuxième chance permettent de reprendre des études et de combler des lacunes mais en lien avec un projet professionnel. On arrive ainsi à la question de l'emploi avec d'autres mesures.
Le coaching pour lutter contre le chômage : les contrats d'autonomie
Pour aider les jeunes des quartiers à trouver un emploi, chantier prioritaire selon le Premier ministre, le gouvernement veut mettre en place un système d'accompagnement personnalisé. Le plan prévoit que 45.000 jeunes trouvent un emploi dans les 3 ans. Pour cela, ils pourront signer des "contrats d'autonomie". En signant, le jeune s'engagera à rechercher effectivement un emploi, à l'assiduité et au respect des clauses du contrat. Une sorte de coaching en somme. Dès juillet 2008, les premiers contrats seront signés.
Autre effort pour l'emploi, le gouvernement veut apporter une aide technique et financière aux créateurs d'entreprise, pour soutenir 20.000 nouveaux entrepreneurs dans les trois ans.
Autre effort pour l'emploi, le gouvernement veut apporter une aide technique et financière aux créateurs d'entreprise, pour soutenir 20.000 nouveaux entrepreneurs dans les trois ans.
Le désenclavement des quartiers
Autre point très important : le désenclavement des quartiers par les transports. Cette fois, on en sait plus. En Ile-de-France, 4 grands projets vont être financés : le tramway T4 vers Clichy-sous-Bois et Montfermeil, la tangentielle Nord, le tram-train Massy-Evry, et la liaison RER D/ RER A. En province, 260 millions seront engagés pour désenclaver 152 quartiers prioritaires .
L'argent est bien sûr le nerf de la guerre pour financer l'ensemble des mesures : 520 millions d'euros vont être affectés au désenclavement des quartiers, et les autres mesures doivent être financées par "redéploiement des crédits". L'Education nationale par exemple, a débloqué 200 millions.
L'argent est bien sûr le nerf de la guerre pour financer l'ensemble des mesures : 520 millions d'euros vont être affectés au désenclavement des quartiers, et les autres mesures doivent être financées par "redéploiement des crédits". L'Education nationale par exemple, a débloqué 200 millions.