Xavier Niel (à g.), président de 42, Nicolas Sadirac, directeur général, Kwame Yamgnane et Florian Bucher, directeurs adjoints © L.Belando
Xavier Niel a l'art de ménager ses effets. On se souvient de son annonce très médiatique de l'offre de téléphonie mobile low-cost de Free en 2012. Le 26 mars 2013, il n'a pas hésité non plus à convoquer la presse pour annoncer l'ouverture à la rentrée 2013 d'une école informatique basée sur une nouvelle pédagogie et ouverte à tous, y compris ceux qui sont sortis du système scolaire sans diplôme.
Cette école, qui s'appellera "42" veut "créer une nouvelle voie d'accès au succès", a expliqué Xavier Niel.
Premier acte de cette "révolution", elle sera ouverte à tout jeune de 18 à 30 ans quel que soit son niveau d'étude et les cours seront GRA-TUITS. Pourtant cette gratuité ne sera pas synonyme de misérabilisme, au contraire, puisque l'école occupera des locaux de 4.200 m2 dans le 17ème arrondissement parisien, et sera ouverte en H24, sept jours sur sept, et dotée d'un millier d'ordinateurs, "un pour chaque étudiant" a souligné Xavier Niel qui va financer le projet à hauteur de 50 millions d'euros pour les dix ans à venir.
Ce beau projet veut aussi innover sur le plan pédagogique. Aux commandes de "42", Xavier Niel a placé des pros des nouvelles technologies comme Nicolas Sadirac qui sera directeur, et Kwame Yamgnane et Florian Bucher, directeurs adjoints (équipe totalement masculine toutefois). "Puisque toutes les informations sont maintenant disponibles sur internet, ce qui est important, c'est de savoir utiliser cette connaissance et d'être actif", a indiqué Nicolas Sadirac.
La nouvelle école veut donc offrir une "formation participative qui permet aux étudiants de libérer toute leur créativité grâce à l'apprentissage par projets". Le cursus durera de trois à cinq ans "selon les individus".
Cette école, qui s'appellera "42" veut "créer une nouvelle voie d'accès au succès", a expliqué Xavier Niel.
Premier acte de cette "révolution", elle sera ouverte à tout jeune de 18 à 30 ans quel que soit son niveau d'étude et les cours seront GRA-TUITS. Pourtant cette gratuité ne sera pas synonyme de misérabilisme, au contraire, puisque l'école occupera des locaux de 4.200 m2 dans le 17ème arrondissement parisien, et sera ouverte en H24, sept jours sur sept, et dotée d'un millier d'ordinateurs, "un pour chaque étudiant" a souligné Xavier Niel qui va financer le projet à hauteur de 50 millions d'euros pour les dix ans à venir.
Ce beau projet veut aussi innover sur le plan pédagogique. Aux commandes de "42", Xavier Niel a placé des pros des nouvelles technologies comme Nicolas Sadirac qui sera directeur, et Kwame Yamgnane et Florian Bucher, directeurs adjoints (équipe totalement masculine toutefois). "Puisque toutes les informations sont maintenant disponibles sur internet, ce qui est important, c'est de savoir utiliser cette connaissance et d'être actif", a indiqué Nicolas Sadirac.
La nouvelle école veut donc offrir une "formation participative qui permet aux étudiants de libérer toute leur créativité grâce à l'apprentissage par projets". Le cursus durera de trois à cinq ans "selon les individus".
Xavier Niel explique le projet de 42
Génies de l'informatique, à vos marques !
Ouverte à tous, oui, mais pas à n'importe qui non plus ! 42 devra quand même sélectionner ses 1000 étudiants et la course à la place est lancée.
Pour intégrer cette nouvelle école, les candidats peuvent remplir un dossier sur le site www.42.fr Une première sélection sur ces dossiers permettra à 4.000 candidats de participer durant l'été 2013 à "la piscine", une session intensive d'informatique où durant "15h par jour" les candidats doivent résoudre des problèmes sans se noyer ! C'est là que votre "génie de l'informatique" devra se révéler, vos talents cachés de développeurs seront mis à rude épreuve.
1.000 rescapés seulement seront sélectionnés pour intégrer l'école en novembre 2013.
Pour intégrer cette nouvelle école, les candidats peuvent remplir un dossier sur le site www.42.fr Une première sélection sur ces dossiers permettra à 4.000 candidats de participer durant l'été 2013 à "la piscine", une session intensive d'informatique où durant "15h par jour" les candidats doivent résoudre des problèmes sans se noyer ! C'est là que votre "génie de l'informatique" devra se révéler, vos talents cachés de développeurs seront mis à rude épreuve.
1.000 rescapés seulement seront sélectionnés pour intégrer l'école en novembre 2013.
Les autres écoles réagissent
D'autres écoles d'informatique ont salué l'arrivée de 42 sur le marché. Ainsi le groupe privé IONIS qui comprend de célèbres écoles d'informatique, comme l'école d'ingénieurs EPITA, ainsi qu'Epitech, l'ETNA et SUP'Internet (créée récemment pour les métiers du web). Au passage, IONIS rappelle qu'il applique déjà dans ses écoles la pédagogie par projet (c'est même sa marque de fabrique), et que ses campus sont déjà ouverts 24h sur 24, sept jours sur sept. Quant aux "piscines", l'exercice ainsi nommé est courant à EPITA ou Epitech. Voilà qui permet de rendre à César ce qui est à César...
Il est vrai cependant que les écoles du groupe IONIS ne sont pas gratuites, loin de là. Cependant le groupe s'est aussi engagée sur la voie de la démocratisation avec l'ouverture en 2013 d'une prépa post-bac gratuite en deux ans pour l'ETNA, voie ouverte à 250 jeunes sur critères académiques et sociaux. Enfin, le souci d'ouverture de 42 aux jeunes sans diplôme rejoint l'initiative originale de la web@académie, cursus déjà ouvert depuis 2011 aux jeunes sans le bac qui veulent devenir développeurs web et qui est financé par IONIS Group.
Autre réaction, celle de l'ISEN, école d'ingénieurs spécialisée dans le numérique qui salue les "concepts innovants" développés par 42, mais note que "c'est également un moyen marketing de promouvoir la marque Free auprès d'un autre public... plus jeune et futur consommateur".
D'autre part David Brun, directeur du développement économique à l'ISEN rappelle que "toutes ces écoles (42 mais aussi Epitech, SupInternet...) revendiquent une formation d'ingénierie mais pas un diplôme d'ingénieur : "là réside la clé, l'élément majeur de différenciation".
Il est vrai cependant que les écoles du groupe IONIS ne sont pas gratuites, loin de là. Cependant le groupe s'est aussi engagée sur la voie de la démocratisation avec l'ouverture en 2013 d'une prépa post-bac gratuite en deux ans pour l'ETNA, voie ouverte à 250 jeunes sur critères académiques et sociaux. Enfin, le souci d'ouverture de 42 aux jeunes sans diplôme rejoint l'initiative originale de la web@académie, cursus déjà ouvert depuis 2011 aux jeunes sans le bac qui veulent devenir développeurs web et qui est financé par IONIS Group.
Autre réaction, celle de l'ISEN, école d'ingénieurs spécialisée dans le numérique qui salue les "concepts innovants" développés par 42, mais note que "c'est également un moyen marketing de promouvoir la marque Free auprès d'un autre public... plus jeune et futur consommateur".
D'autre part David Brun, directeur du développement économique à l'ISEN rappelle que "toutes ces écoles (42 mais aussi Epitech, SupInternet...) revendiquent une formation d'ingénierie mais pas un diplôme d'ingénieur : "là réside la clé, l'élément majeur de différenciation".
Des débouchés pour tous !
Pas sûr toutefois que dans le numérique, le diplôme d'ingénieur soit le même sésame que dans l'industrie tant le secteur manque de professionnels formés et compétents.
Sur ce point, toutes les écoles et les experts du secteur son unanimes : le web et les nouvelles technologies manquent cruellement de nouveaux talents d'où l'éclosion récente de nouveaux cursus conçus pour répondre à la demande des employeurs.
Premier signal positif, la société d’ingénierie et de recrutement Ametix a fait une "offre d'embauche ferme" à l'ensemble des 1000 premiers élèves qui sortiront de l’école 42 "pour un salaire annuel de 45 000 euros brut". Une offre qui vaut pour tous les profils ayant validé l'ensemble des trois années d’étude. "Les élèves seront placés dans des start-ups innovantes et ambitieuses à des postes de lead développeurs, directeurs techniques et architectes web", a précisé Vincent Klingbeil à qui l'on peut envoyer un CV dès que l'on est admis à intégrer 42.
Une offre ferme d'embauche dès votre entrée dans l'école, qui dit mieux ?
Lire aussi :
Les nouveaux métiers de l'internet
Métiers de l'informatique et NTIC : de nouvelles formations
Le multimédia manque de talents
Sur ce point, toutes les écoles et les experts du secteur son unanimes : le web et les nouvelles technologies manquent cruellement de nouveaux talents d'où l'éclosion récente de nouveaux cursus conçus pour répondre à la demande des employeurs.
Premier signal positif, la société d’ingénierie et de recrutement Ametix a fait une "offre d'embauche ferme" à l'ensemble des 1000 premiers élèves qui sortiront de l’école 42 "pour un salaire annuel de 45 000 euros brut". Une offre qui vaut pour tous les profils ayant validé l'ensemble des trois années d’étude. "Les élèves seront placés dans des start-ups innovantes et ambitieuses à des postes de lead développeurs, directeurs techniques et architectes web", a précisé Vincent Klingbeil à qui l'on peut envoyer un CV dès que l'on est admis à intégrer 42.
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