Nicolas Sarkozy l'avait annoncé le 16 mai 2007, quelques jours à peine après son élection, en inaugurant ses nouveaux habits de président. La lettre du jeune résistant Guy Môquet serait lue chaque année à la rentrée scolaire dans tous les lycées de France (lire le texte de la lettre).
Une leçon de civisme en quelque sorte, que le président souhaitait offrir aux jeunes Français à travers la voix posthume de Guy Môquet. Le jour du 22 octobre avait été fixé pour cette "commémoration". Le problème, c'est que les enseignants sont jaloux de leur indépendance politique et de leur autonomie pédagogie. "La Résistance ? C'est un sujet que nous traitons déjà avec nos élèves, et l'on n'a pas à nous fixer un jour pour lire tel ou tel document", ont-ils réagi.
Une leçon de civisme en quelque sorte, que le président souhaitait offrir aux jeunes Français à travers la voix posthume de Guy Môquet. Le jour du 22 octobre avait été fixé pour cette "commémoration". Le problème, c'est que les enseignants sont jaloux de leur indépendance politique et de leur autonomie pédagogie. "La Résistance ? C'est un sujet que nous traitons déjà avec nos élèves, et l'on n'a pas à nous fixer un jour pour lire tel ou tel document", ont-ils réagi.
L'histoire de France est-elle instrumentalisée ?
Plus profondément, les profs et derrière eux pas mal d'élèves crient à la récupération politique :"Laissez Guy Môquet là où il est et n'utilisez pas l'histoire à votre avantage"...
La grogne s'étant amplifiée, Nicolas Sarkozy a finalement fait savoir qu'il n'irait pas assister à la lecture de la fameuse lettre au lycée Carnot à Paris, comme il l'avait annoncé. "Pour des raisons d'agenda", a indiqué son conseiller.
Décidément, la lettre du malheureux Guy Môquet fait figure de pétard mouillé : déjà lue au XV de France avant le premier match de la Coupe du monde de rugby, et déjà accusée d'avoir plombé les Bleus et provoqué indirectement la défaite, la lettre d'adieu de l'adolescent à sa famille se voit maintenant affublée des couleurs de la récupération politique. A peine tiré de l'oubli, le jeune martyr - dont personne ne connaissait vraiment l'histoire - alimente soixante ans après, à travers sa lettre, une polémique de nature politique. On peut se demander ce qu'il en aurait pensé...
La grogne s'étant amplifiée, Nicolas Sarkozy a finalement fait savoir qu'il n'irait pas assister à la lecture de la fameuse lettre au lycée Carnot à Paris, comme il l'avait annoncé. "Pour des raisons d'agenda", a indiqué son conseiller.
Décidément, la lettre du malheureux Guy Môquet fait figure de pétard mouillé : déjà lue au XV de France avant le premier match de la Coupe du monde de rugby, et déjà accusée d'avoir plombé les Bleus et provoqué indirectement la défaite, la lettre d'adieu de l'adolescent à sa famille se voit maintenant affublée des couleurs de la récupération politique. A peine tiré de l'oubli, le jeune martyr - dont personne ne connaissait vraiment l'histoire - alimente soixante ans après, à travers sa lettre, une polémique de nature politique. On peut se demander ce qu'il en aurait pensé...