La Wild Code School ouvre à Bordeaux, Lyon, Orléans et Toulouse


Labellisée "Grande école du numérique", la Wild Code School ouvre ses portes dans quatre nouvelles villes à la rentrée 2016 : Bordeaux, Lyon, Orléans et Toulouse. Elle forme en cinq mois des développeurs web et mobile et offre 100 bourses à des moins de 30 ans sans emploi.




Crédit photo : Wild Code School.
"Chez nous, on code sans chaussures"... C'est dans cet esprit de liberté, propice à la créativité et à l'apprentissage, que les fondateurs de la Wild Code School proposent de former en cinq mois à l'un des métiers offrant aujourd'hui le plus de débouchés en France, celui de développeur web et mobile.

L'établissement se présente comme une "startup innovante" voulant répondre aux besoins de compétences des entreprises françaises du numérique. Une startup formant pour les startups, et qui veut conduire à l'emploi. "Notre objectif n’est pas de former pour former, mais bien de former pour le marché du travail", précise Anna Stépanoff, l'une des fondatrices. 

En tout cas, le modèle a l'air de fonctionner car après avoir ouvert dans la petite ville de La Loupe (en Eure-et-Loire) en 2014, puis à Fontainebleau et à Chartres, la Wild Code School annonce son ouverture dans quatre grandes villes françaises à la rentrée 2016 à Bordeaux, Lyon, Toulouse et Orléans.

Aucun niveau de diplôme exigé !

Comme d'autres écoles du numérique récemment ouvertes (par exemple l'école 42 ou la Web@cadémie), la Wild Code School n'exige aucun niveau de diplôme à l'entrée. Les non bacheliers ont donc toutes leurs chances !

"Le recrutement se fonde sur les compétences et non sur les diplômes, explique Anthony Courtat. 25% de nos élèves n’ont pas le bac, certains ont fait des DUT ou des BTS, d’autres ont un bac+3 ou bac+5". Une diversité qui enrichit l'école de toutes ces expériences.

Il n'y a non plus aucune limite d'âge à l'entrée, la seule condition étant d’être majeur.  Parmi les "Wilders" - non donné aux étudiants - on trouve aussi bien des jeunes en formation initiale que des professionnels en reconversion. Des étudiants ne trouvant pas d'emploi à l'issue de leurs études, ou d'autres voulant compléter leur formation en apprenant à coder... 


Une sélection sur la motivation et les premières notions de code

Très bien, mais alors, comment se fait la sélection des candidats ? Comme dans la plupart des écoles de ce type, on vous demande d'être motivé par le numérique mais aussi de prouver votre "agilité" sur quelques tests. Pour augmenter ses chances, mieux vaut donc s’auto-former au code via des tutoriels ou des cours en ligne comme Codeacademy ou Openclassrooms.

"Pendant le processus d’admission, il est demandé aux candidats de réaliser des exercices à distance (environ 20h de travail), afin de réaliser un premier site statique", expliquent les responsables de l'école qui assurent que l'exercice est "abordable même pour les débutants".

"L’objectif est à la fois de tester la motivation des candidats et qu’eux-mêmes puissent se rendre compte de la réalité du métier de développeur".

Des méthodes d'apprentissages innovantes

La formation elle-même veut rompre avec l'enseignement classique, chaque école servant de petit laboratoire d’expérimentation pédagogique.
 
Chaque élève de la Wild Code School se connecte à une plateforme pédagogique en ligne baptisée "Odyssey" sur laquelle il trouve des contenus de formation. Il doit réaliser des activités organisées en "quêtes" (par exemple suivre des tutoriels, lire des ressources et faire des exercices). Les formateurs, de leur côté, suivent en temps réel la progression des élèves.

Les étudiants ont aussi à réaliser de vrais projets confiés par des entreprises.  "La courbe de progression de nos élèves est incroyable. A la fin de la formation, ils sont capables de rendre des projets fonctionnels qui répondent aux besoins des clients", déclare Anna Stépanoff, directrice de la Wild Code School. Ce qui explique que les recruteurs viennent chercher les talents à la sortie.

Une école reconnue par l'Etat et labellisée "Grande école du numérique"

On peut donc entrer directement dans la vie active après cinq mois de formation... ou bien poursuivre des études.

L’école délivre en effet un titre professionnel de niveau 3 (équivalent bac+2) qui permet aux élèves qui le souhaitent de continuer leurs études après la Wild Code School.

Elle a aussi obtenu en 2015 le label de "Grande école du numérique" et en 2016-2017, elle s’associe à une business-school, l’INSEAD : des Wilders venus des 7 campus apporterons leur savoir-faire et leur aide aux étudiants de cette prestigieuse école de commerce pour développer des applications dédiées aux entrepreneurs. 

101 bourses pour les plus motivés

Reste la question qui fâche... Combien ça coûte ?! Les frais de formation s'élèvent à 6000 euros, mais la Wild Code School assure que tout élève admis bénéficie d’un accompagnement personnalisé pour définir le plan de financement :

"Nos élèves peuvent obtenir le financement en totalité ou en partie du coût de la formation via des dispositifs publics (Pôle emploi, Cap Emploi, Mission Locale, Fonds d'Aide aux jeunes, etc.) ou privés (Compte Personnel de Formation, Congé Individuel de Formation, prêt bancaire étudiant, etc.)".

De plus, étant lauréate du Programme d'investissements d'avenir de l'Etat, la Wild Code School offre à 101 jeunes adultes de moins de 30 ans et sans emploi de bénéficier d’une formation gratuite. Peut-être une chance à saisir ?

Pour en savoir pluswww.wildcodeschool.fr

La Grande école du numérique se muscle

Si les formations comme celles de la Wild Code School se multiplient, c'est que les entreprises du numérique manquent cruellement de développeurs. D'autre part, depuis septembre 2015, l'Etat encourage l'ouverture de ce type d'école en leur accordant le label de "Grande école du numérique". 171 formations l'ont déjà obtenu, ce qui leur a permis de se partager une enveloppe de 5 millions d'euros.

Mais une deuxième vague a été lancée le 23 août dernier qui devrait aboutir d'ici la fin 2017 à labelliser 200 formations et à former 10 000 apprenants, notamment 50% de jeunes peu ou pas qualifiés, ni en emploi, ni en formation et 30% de femmes. En outre, des aides financières seront attribuées aux apprenants sans ou avec peu de ressources
 
Enfin, une structure sera créée au cours de l’automne pour piloter l'ensemble de ce réseau : la "Grande école du numérique" commencera alors à se concrétiser.



Rédigé par la rédaction le Lundi 29 Aout 2016
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