Si vous flânez du côté du Quartier latin à Paris, quartier typiquement étudiant et toujours animé, laissez vos pas vous conduire jusqu'à la place du Panthéon où trônent de magnifiques monuments historiques. Là, à deux pas de la Sorbonne et jouxtant le célèbre lycée Henri IV, la Bibliothèque Sainte-Geneviève (BSG) mérite le détour. Héritière de la bibliothèque de l’abbaye du même nom fondée en 502 par Clovis et son épouse Clotilde, cet édifice abrite l'une des plus prestigieuses bibliothèques universitaires où les étudiants parisiens affluent après leurs cours.
Et c'est une toute jeune bibliothécaire, Priscille, qui est chargée de sa mise en valeur. Cette littéraire, également collaboratrice de notre site, dit sa joie de travailler dans ce lieu de savoir au passé étonnamment riche : "je n’aurais pas aimé travailler dans un décor laid et sans âme", confie-t-elle en regardant par la fenêtre de son bureau qui surplombe le Panthéon et domine "sa" bibliothèque.
Et c'est une toute jeune bibliothécaire, Priscille, qui est chargée de sa mise en valeur. Cette littéraire, également collaboratrice de notre site, dit sa joie de travailler dans ce lieu de savoir au passé étonnamment riche : "je n’aurais pas aimé travailler dans un décor laid et sans âme", confie-t-elle en regardant par la fenêtre de son bureau qui surplombe le Panthéon et domine "sa" bibliothèque.
Une formation littéraire complète et bien orientée
"J’ai fait une prépa Lettres modernes, raconte-t-elle pour décrire son parcours. Les milieux de la connaissance et les humanités m’intéressaient énormément mais je ne désirais pas être enseignante.
J'ai donc préparé une licence d'histoire à la Sorbonne, puis une maîtrise (équivalent du Master 1), incluant une préparation aux concours de la Fonction publique, à Rennes.
J'ai complété ma formation par une seconde maîtrise en IUP (Institut universitaire professionnalisé) à Toulouse, car certains de ces concours l'exigeaient. Et j'ai réussi celui de "Bibliothécaire adjoint spécialisé".
J’ai alors été affectée à la BSG, bibliothèque interuniversitaire commune à Paris 1, 2, 3, 4 et 7, poursuit la jeune femme.
J’ai commencé par rédiger les notices informatiques comme catalogueuse. J'étais chargée de l’alimentation d’une partie du catalogue pour permettre la localisation des ouvrages. C'est un travail caché et peu connu, mais indispensable. Si l'on veut que nos 46 000 "lecteurs actifs", régulièrement inscrits, puissent consulter les ouvrages en rayon, il faut qu'ils les trouvent facilement par le catalogue en ligne".
J'ai donc préparé une licence d'histoire à la Sorbonne, puis une maîtrise (équivalent du Master 1), incluant une préparation aux concours de la Fonction publique, à Rennes.
J'ai complété ma formation par une seconde maîtrise en IUP (Institut universitaire professionnalisé) à Toulouse, car certains de ces concours l'exigeaient. Et j'ai réussi celui de "Bibliothécaire adjoint spécialisé".
J’ai alors été affectée à la BSG, bibliothèque interuniversitaire commune à Paris 1, 2, 3, 4 et 7, poursuit la jeune femme.
J’ai commencé par rédiger les notices informatiques comme catalogueuse. J'étais chargée de l’alimentation d’une partie du catalogue pour permettre la localisation des ouvrages. C'est un travail caché et peu connu, mais indispensable. Si l'on veut que nos 46 000 "lecteurs actifs", régulièrement inscrits, puissent consulter les ouvrages en rayon, il faut qu'ils les trouvent facilement par le catalogue en ligne".
Une mission d'envergure
"Je me suis vite aperçue que la BSG était un lieu de rencontre et de convivialité entre étudiants et lecteurs de diverses disciplines, une communauté, explique Priscille. Et j’ai eu envie de mettre davantage en valeur ce lieu historique et si riche".
La BSG conserve en effet deux millions de documents en philosophie, psychologie, religions, sciences sociales, sciences pures et appliquées, linguistique, art, littérature, géographie, histoire. La grande salle de lecture, dans son décor majestueux, diffuse une ambiance chaude, agréable et studieuse.
En outre, la Réserve, trésor inestimable de la BSG, possède 4300 manuscrits anciens et 160 000 imprimés rares et précieux, 50 000 dessins, estampes et photographies, des œuvres et objets d'art issus pour la plupart du cabinet de curiosités de l'ancienne Abbaye Sainte-Geneviève.
"J’ai écrit quelques articles dans le journal interne et j’ai émis des idées pour mettre cette richesse en valeur… J’étais pleine d’enthousiasme et le nouveau directeur a sans doute discerné l’attachement que j’avais pour cette belle bibliothèque. Il a créée la Mission Valorisation en septembre 2007 et m'a demandé d'en avoir la responsabilité."
La BSG conserve en effet deux millions de documents en philosophie, psychologie, religions, sciences sociales, sciences pures et appliquées, linguistique, art, littérature, géographie, histoire. La grande salle de lecture, dans son décor majestueux, diffuse une ambiance chaude, agréable et studieuse.
En outre, la Réserve, trésor inestimable de la BSG, possède 4300 manuscrits anciens et 160 000 imprimés rares et précieux, 50 000 dessins, estampes et photographies, des œuvres et objets d'art issus pour la plupart du cabinet de curiosités de l'ancienne Abbaye Sainte-Geneviève.
"J’ai écrit quelques articles dans le journal interne et j’ai émis des idées pour mettre cette richesse en valeur… J’étais pleine d’enthousiasme et le nouveau directeur a sans doute discerné l’attachement que j’avais pour cette belle bibliothèque. Il a créée la Mission Valorisation en septembre 2007 et m'a demandé d'en avoir la responsabilité."
Un quotidien d'activités toujours renouvelées
Priscille avoue qu'elle a une chance énorme ; elle exerce une fonction plus souvent confiée à des Conservateurs des bibliothèques : "Je participe à l’organisation des expositions, explique-t-elle, des événements, à la préparation d'affiches et de brochures ; je reçois les demandes de tournages (le dernier, au mois d’août, était un projet de Martin Scorsese), j’assure la mise en page de certaines publications.
Je conduis aussi des visites guidées patrimoniales, sur l’histoire et l’architecture de la bibliothèque.
La BSG est de plus en plus connue et beaucoup de groupes d'étrangers demandent à la visiter ainsi que nombre d’architectes qui étudient sa structure étonnante et d’avant-garde à l’époque de sa construction".
Mais outre ces activités de communication et de mise en valeur, elle continue à tenir des permanences, parfois tardives, pour les renseignements en salle et l'aide à la recherche documentaire. "Cela me permet de rester en contact avec les habitués de nos salles et de faire encore mon métier de bibliothécaire pur : diffuser de l'information, mettre le savoir à disposition des lecteurs et les aider à s'approprier ce savoir offert."
Je conduis aussi des visites guidées patrimoniales, sur l’histoire et l’architecture de la bibliothèque.
La BSG est de plus en plus connue et beaucoup de groupes d'étrangers demandent à la visiter ainsi que nombre d’architectes qui étudient sa structure étonnante et d’avant-garde à l’époque de sa construction".
Mais outre ces activités de communication et de mise en valeur, elle continue à tenir des permanences, parfois tardives, pour les renseignements en salle et l'aide à la recherche documentaire. "Cela me permet de rester en contact avec les habitués de nos salles et de faire encore mon métier de bibliothécaire pur : diffuser de l'information, mettre le savoir à disposition des lecteurs et les aider à s'approprier ce savoir offert."
L'amour du savoir et de sa transmission
Quand on lui demande comment elle voit l'avenir, Priscille se remet tranquillement à son ordinateur; elle sait qu'elle n'a pas à s'inquiéter pour le travail : il y a de quoi faire !
"Le nombre de visites double chaque année, répond-elle en souriant, il faut donc prévoir des horaires de visite plus souples avec audioguides téléchargeables, par exemple, être plus présents sur les réseaux sociaux, très utilisés par nos lecteurs, profiter des événements culturels, etc.
Il est important aussi de développer les échanges et l'ouverture avec les autres bibliothèques de France et du monde entier : un chantier immense et passionnant à mettre en œuvre", ajoute-t-elle.
"Mais l'intérêt de ce que je fais et ce qui me plaît beaucoup derrière tout cela, dit-elle sous forme de confidence, c'est de pouvoir aider à la recherche et à l'approfondissement du savoir en vue du bien commun de la société tout entière. C’est diffuser à la fois la connaissance et la beauté dont nous sommes ici dépositaires, mais qui est le patrimoine de tous. "
La Bibliothèque Sainte-Geneviève est publique, accessible à toute personne majeure ou titulaire du baccalauréat. On peut également la visiter à certaines heures.
www-bsg.univ-paris1.fr
"Le nombre de visites double chaque année, répond-elle en souriant, il faut donc prévoir des horaires de visite plus souples avec audioguides téléchargeables, par exemple, être plus présents sur les réseaux sociaux, très utilisés par nos lecteurs, profiter des événements culturels, etc.
Il est important aussi de développer les échanges et l'ouverture avec les autres bibliothèques de France et du monde entier : un chantier immense et passionnant à mettre en œuvre", ajoute-t-elle.
"Mais l'intérêt de ce que je fais et ce qui me plaît beaucoup derrière tout cela, dit-elle sous forme de confidence, c'est de pouvoir aider à la recherche et à l'approfondissement du savoir en vue du bien commun de la société tout entière. C’est diffuser à la fois la connaissance et la beauté dont nous sommes ici dépositaires, mais qui est le patrimoine de tous. "
La Bibliothèque Sainte-Geneviève est publique, accessible à toute personne majeure ou titulaire du baccalauréat. On peut également la visiter à certaines heures.
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