A Toulouse, en ce mois de septembre 2010, les étudiants se pressent devant les bureaux de l'Afev, non pour s'inscrire aux activités de l'association - soutien scolaire et animation dans les quartiers défavorisés - mais pour passer l'entretien de sélection qui leur permettra, peut-être, de devenir "kapseurs".
"On sent que l'idée prend, explique Elodie Tesson, l'un des permanentes de l'Afev Toulouse. Il est clair que beaucoup d'étudiants cherchent à se loger à petit prix, mais surtout, ils sont séduits par l'idée de s'investir ensemble dans un projet lié au quartier. C'est une façon pour eux d'avoir un engagement avec leurs colocataires, et sur leur lieu de vie". Une coloc dans un grand appartement à loyer modéré (140 à 183 euros) en échange de la participation à un projet citoyen d'aide au quartier, c'est le deal qui est proposé aux "kapseurs".
"On sent que l'idée prend, explique Elodie Tesson, l'un des permanentes de l'Afev Toulouse. Il est clair que beaucoup d'étudiants cherchent à se loger à petit prix, mais surtout, ils sont séduits par l'idée de s'investir ensemble dans un projet lié au quartier. C'est une façon pour eux d'avoir un engagement avec leurs colocataires, et sur leur lieu de vie". Une coloc dans un grand appartement à loyer modéré (140 à 183 euros) en échange de la participation à un projet citoyen d'aide au quartier, c'est le deal qui est proposé aux "kapseurs".
Des projets simples comme monter une fête de quartier
A Toulouse, les appartements ont été fournis par la mairie : 3 T4 et 1 T3, anciens logements de fonction d'instituteurs, déjà meublés. Du coup, ils jouxtent une école, dans les quartiers Bonnefoy et Bagatelle. Pratique pour envisager un projet d'aide éducative. Mais en ce début d'année, le "projet solidaire" des colocs n'est pas encore cerné. A eux de le monter, si possible ensemble.
"Cela pourra être des choses très simples, explique Elodie Tesson. Comme mettre en place une fête ou des repas de quartier, ou aider les familles dans leur relation à l'école. On pense aussi demander systématiquement à chaque jeune de faire deux heures de soutien scolaire par semaine". Spécialisée dans l'aide aux jeunes et aux familles des quartiers difficiles, l'Afev compte bien encadrer et aider les kapseurs à trouver leurs marques. "Nous sommes là pour les conseiller, les encourager, si nécessaire proposer une formation". Sur le plan logistique, le Crous gère le bail de colocation.
"Cela pourra être des choses très simples, explique Elodie Tesson. Comme mettre en place une fête ou des repas de quartier, ou aider les familles dans leur relation à l'école. On pense aussi demander systématiquement à chaque jeune de faire deux heures de soutien scolaire par semaine". Spécialisée dans l'aide aux jeunes et aux familles des quartiers difficiles, l'Afev compte bien encadrer et aider les kapseurs à trouver leurs marques. "Nous sommes là pour les conseiller, les encourager, si nécessaire proposer une formation". Sur le plan logistique, le Crous gère le bail de colocation.
D'autres colocataires solidaires à Poitiers
Autre ville pionnière en 2010-2011 pour la colocation solidaire, Poitiers. Là, l'Afev a loué ses appartements à un organisme de logement social, Logiparc, soucieux d'introduire un peu de "mixité sociale" dans les tours du quartier Saint-Eloi et des Couronneries. L'Etat, la région, la communauté d'agglomération et l'université ont mis la main à la poche pour financer la rénovation des appartements et le recrutement d'un salarié.
"C'est spacieux, lumineux, la coloc idéale, quoi", exprime un des jeunes entrants. Leur première motivation toutefois, c'est l'envie de s'investir, d'être un peu plus "solidaires". Les premiers kapseurs ont d'ailleurs été triés sur le volet en fonction de ça. L'enjeu va en effet plus loin que la satisfaction d'une vingtaine d'étudiants. Si l'expérience marche à Poitiers et Toulouse, les colocations solidaires pourraient bien se répandre un peu partout en France. L'Afev a déjà dans ses cartons des projets pour Lyon, Grenoble ou Paris en 2011...
"C'est spacieux, lumineux, la coloc idéale, quoi", exprime un des jeunes entrants. Leur première motivation toutefois, c'est l'envie de s'investir, d'être un peu plus "solidaires". Les premiers kapseurs ont d'ailleurs été triés sur le volet en fonction de ça. L'enjeu va en effet plus loin que la satisfaction d'une vingtaine d'étudiants. Si l'expérience marche à Poitiers et Toulouse, les colocations solidaires pourraient bien se répandre un peu partout en France. L'Afev a déjà dans ses cartons des projets pour Lyon, Grenoble ou Paris en 2011...