Journées Filles et Maths : et si les lycéennes s'orientaient vers les mathématiques ?


Les Journées "Filles et Maths", qui veulent encourager les collégiennes, lycéennes et étudiantes à s'orienter vers les mathématiques, poursuivent leur tournée. Les débouchés des maths s'élargissent mais les préjugés négatifs des filles restent forts.




Les filles représentent 46% des bacheliers S, mais seulement 40% des bacheliers S en spécialité mathématiques... et 17% à Polytechnique. Dès les classes prépas scientifiques, le taux de féminisation chute cruellement, de même en école d'informatique ou école d'ingénieur postbac.

C'est d'autant plus dommageable que les débouchés de ces filières ne cessent de s'élargir : carrières de l'ingénierie, de l'enseignement, mais aussi du numérique, de l'informatique, des statistiques, sans oublier les horizons de la finance, de la biostatistique et des métiers de la Big Data... Dans tous ces domaines, les outils et langages mathématiques constituent une clé... que les filles ont tendance à laisser tomber dès le départ !

Alors, d'où vient le problème ? De l'image stéréotypée du matheux à lunettes, mais aussi, sans doute, de la méconnaissance des métiers et des carrières scientifiques et technologiques. La discipline elle-même est aussi trop souvent perçue comme rébarbative, froide et presque hostile par les filles.

Une journée pour rencontrer des femmes ingénieures ou mathématiciennes

C'est pour répondre à ce déficit d'image et d'information que les Journées "Filles et mathématique : une équation lumineuse" ont été lancées en 2008 par les associations Animath et Femmes et Mathématiques.

Tout au long d'une journée, les jeunes filles peuvent rencontrer en petits groupes des femmes ingénieures, mathématiciennes, chercheuses, informaticiennes... Elles assistent aussi à une conférence qualifiée de "promenade mathématique" et à une pièce de théâtre interactive, "Dérivée", destinée à les faire réfléchir sur le poids des stéréotypes dans leurs choix d'orientation.
 
Un dizaine de journées ont lieu en France sur une année scolaire :
- le 17 décembre 2015 à l’Institut Henri Poincaré (à l'université Paris VI) pour les lycéennes de première et terminale S,
- le 14 janvier 2016, toujours à l'Institut Henri Poincaré pour les filles de 3ème et seconde d'Ile-de-France.
- le 17 février 2016, à l'Institut Galilée de Villetaneuse, pour les filles de troisième et seconde de Seine-Saint-Denis
- le 10 mars 2016 à l'Ecole polytechnique à Palaiseau pour les premières et terminale S d'Ile-de-France.

Des sessions doivent aussi avoir lieu à Bordeaux, Lille, Lyon, Montpellier, Nevers, Strasbourg, Toulouse.

Dans l'école d'informatique Epita

La réaction des filles ayant participé est largement positive : "J'ai compris combien nos choix sont influencés par l'environnement, en particulier grâce à la pièce de théâtre qui fait bien réfléchir", dit une lycéenne.

Pour celles qui ne savent pas encore ce qu'elles veulent faire, le fait de rencontrer des femmes travaillant en entreprise ou en centre de recherche est aussi une façon de se donner des idées et de faire naître des envies : "Avant, je pensais que le travail d'une chercheuse était très répétitif, dit une étudiante, mais c'est au contraire très varié".

A propos de l'informatique, les rencontres personnelles permettent aussi de mettre du concret derrière des écrans et les noms de certaines écoles. C'est ainsi en participant à une journée portes ouvertes à Epita, que Victoria a eu envie d'entrer dans cette école d'informatique postbac. Et elle a eu raison car l'école lui a offert une scolarité gratuite dans le cadre des Trophées Excellencia, autre initiative pour encourager les filles à choisir ces carrières.

Pour en savoir plus :

Les filles peuvent s'inscrire à la journée individuellement ou venir avec un enseignant.

Rens. sur Animath : www.animath.fr

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Rédigé par le Jeudi 17 Décembre 2015
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