L'opération qui a permis de libérer les otages avait été montée depuis plusieurs mois dans le plus grand secret par la Colombie avec l'aide de ses services de renseignements et de consultants de l'armée israélienne en retraite.
Les Colombiens ont ni plus ni moins infiltré le premier cercle des guerilleros des Forces armées révolutionnaires colombiennes, les FARC, qui détiennent des centaines d'otages dans la jungle. Ils auraient ainsi pu faire croire que le nouveau chef des FARC, Alfonsa Cano, voulait regrouper en un seul endroit les otages qui étaient détenus en trois lieux.
Mercredi 2 juillet, deux hélicoptères de l'armée colombiennes ont donc atterri au Sud-Est de la Colombie et se sont donc faits passer pour ceux d'une ONG humanitaire chargés d'amener les otages auprès de Cano. Les geôliers n'y ont vu que du feu et ont fait monter les 15 otages dans l'appareil.
Deux d'entre eux dont Gerardo Antonio Aguilar, dit "Cesar" l'un des leader du groupe qui détenait Ingrid sont aussi montés dans l'hélicoptère. Quelques instants plus tard, au cours du vol, ils étaient maîtrisés et menottés sans coup de feu, et les soldats colombiens annonçaient aux otages : "Nous sommes l'armée colombienne, vous êtes libres !".
Les Colombiens ont ni plus ni moins infiltré le premier cercle des guerilleros des Forces armées révolutionnaires colombiennes, les FARC, qui détiennent des centaines d'otages dans la jungle. Ils auraient ainsi pu faire croire que le nouveau chef des FARC, Alfonsa Cano, voulait regrouper en un seul endroit les otages qui étaient détenus en trois lieux.
Mercredi 2 juillet, deux hélicoptères de l'armée colombiennes ont donc atterri au Sud-Est de la Colombie et se sont donc faits passer pour ceux d'une ONG humanitaire chargés d'amener les otages auprès de Cano. Les geôliers n'y ont vu que du feu et ont fait monter les 15 otages dans l'appareil.
Deux d'entre eux dont Gerardo Antonio Aguilar, dit "Cesar" l'un des leader du groupe qui détenait Ingrid sont aussi montés dans l'hélicoptère. Quelques instants plus tard, au cours du vol, ils étaient maîtrisés et menottés sans coup de feu, et les soldats colombiens annonçaient aux otages : "Nous sommes l'armée colombienne, vous êtes libres !".
Ingrid : 'Je remercie Dieu et les soldats colombiens
Dès son arrivée en Colombie, Ingrid Betancourt (lire le récit de la vie d'Ingrid) a donné une conférence de presse. Elle est apparue rayonnante et en bonne santé. "C'est un miracle, j'ai rêvé ce moment tant de fois, a-t-elle dit. En me levant ce matin, je priais que l'un des nôtres soit libérés aujourd'hui." Ingrid a qualifié de "parfaite" l'opération de libération. Elle raconte comment à l'arrivée des hélicoptères, elle était persuadée elle-même que les "humanitaires" "qui portaient des tee-shirts de Che Guevara" étaient des membres des FARC". "On nous a dit qu'on allait encore nous transférer. J'avais le coeur brisé car cela signifiait des conditions de détention encore plus dures."
Elle a ensuite remercié tout ceux qui l'ont soutenue au cours de ces années : les moyens de communication d'abord, notamment les radios, dont elle a dit que c'était "la victoire" et qui l'ont soutenue durant six ans :"J'entendais mon ex-époux, Fabrice [Delloye], qui me disait qu'il y avait une photo de moi sur le Mont-Blanc, en France", a-t-elle dit. Et en concluant : "Merci la Colombie, merci la France. Nous les Colombiens, nous savons que nous avons des frères de l'autre côté de l'Atlantique".
Ingrid Betancourt a retrouvé sa famille proche à Bogota le 3 juillet et notamment ses enfants, sa soeur et son ex-mari, qui étaient partis dans un vol avec Bernard Kouchner pour rejoindre Bogota dès l'annonce de la libération.
Elle a ensuite remercié tout ceux qui l'ont soutenue au cours de ces années : les moyens de communication d'abord, notamment les radios, dont elle a dit que c'était "la victoire" et qui l'ont soutenue durant six ans :"J'entendais mon ex-époux, Fabrice [Delloye], qui me disait qu'il y avait une photo de moi sur le Mont-Blanc, en France", a-t-elle dit. Et en concluant : "Merci la Colombie, merci la France. Nous les Colombiens, nous savons que nous avons des frères de l'autre côté de l'Atlantique".
Ingrid Betancourt a retrouvé sa famille proche à Bogota le 3 juillet et notamment ses enfants, sa soeur et son ex-mari, qui étaient partis dans un vol avec Bernard Kouchner pour rejoindre Bogota dès l'annonce de la libération.
Un succès pour la Colombie, la fin pour les FARC ?
La libération d'Ingrid Betancourt, ex candidate écologiste à la présidence de la république en Colombie, met un terme à une douloureuse période de captivité qui avait débuté en février 2002. A l'automne 2007, après plusieurs années sans qu'aucun signe de vie d'Ingrid n'ait été donné, on avait retrouvé une vidéo la montrant faible et amaigrie et appelant à l'aide. Une longue lettre où elle décrivait sa terrible captivité avait aussi été trouvée et publiée. Depuis, les opérations diplomatiques pour tenter de la libérer s'étaient multipliées, notamment à l'initiative de la France qui avait envoyé, en vain, un avion pour la récupérer en avril 2008 ().
La libération des 15 otages (dont trois Américains) intervenue le 2 juillet est donc un incontestable succès pour le président colombien Uribe. Il a maintenant appelé les FARC à libérer les autres otages et à rendre les armes. La guérilla, déjà afaiblie par la mort de plusieurs de ses leaders et de nombreuses désertions (lire), vient de perdre une de ses cartes majeures avec Ingrid Betancourt.
Après une journée de retrouvailles avec ses enfants, sa soeur et son ex-mari à Bogota, Ingrid est repartie avec eux vers la France le 4 juillet. Après l'accueil par Nicolas Sarkozy, elle devait assister à une cérémonie sur le parvis de l'hôtel de ville de Paris où son portrait affiché depuis des mois devait être détaché.
La libération des 15 otages (dont trois Américains) intervenue le 2 juillet est donc un incontestable succès pour le président colombien Uribe. Il a maintenant appelé les FARC à libérer les autres otages et à rendre les armes. La guérilla, déjà afaiblie par la mort de plusieurs de ses leaders et de nombreuses désertions (lire), vient de perdre une de ses cartes majeures avec Ingrid Betancourt.
Après une journée de retrouvailles avec ses enfants, sa soeur et son ex-mari à Bogota, Ingrid est repartie avec eux vers la France le 4 juillet. Après l'accueil par Nicolas Sarkozy, elle devait assister à une cérémonie sur le parvis de l'hôtel de ville de Paris où son portrait affiché depuis des mois devait être détaché.