"La fraude est un fléau, et je veux une tolérance zéro contre les fraudeurs", a indiqué Luc Chatel le 20 août 2011, dans une interview au Journal du dimanche. Le ministre de l'Education explique que les sanctions contre les tricheurs, qui peuvent aller jusqu'à cinq ans d'interdiction d'examen et même de la prison, sont en réalité "peu ou pas appliquées". Or il veut plus de réactivité : "À l’avenir, les décisions de sanction ne seront plus prises au mois d’octobre par les présidents d’université, mais elles seront transférées aux recteurs et interviendront dès la fin du baccalauréat, début juillet."
Voilà pour la répression. Mais ne pourrait-on agir en amont en évitant les fuites ? C'était l'objet du rapport sur la sécurisation du bac qui a été remis au ministre pendant l'été 2011. Bilan ? Le ministre reconnait que la sécurité n'est pas optimale et surtout, qu'elle varie d'une académie à l'autre ! D'où les mesures qu'ils préconise dans l'interview vidéo accordée à notre confrère MediaEtudiant.fr.
Voilà pour la répression. Mais ne pourrait-on agir en amont en évitant les fuites ? C'était l'objet du rapport sur la sécurisation du bac qui a été remis au ministre pendant l'été 2011. Bilan ? Le ministre reconnait que la sécurité n'est pas optimale et surtout, qu'elle varie d'une académie à l'autre ! D'où les mesures qu'ils préconise dans l'interview vidéo accordée à notre confrère MediaEtudiant.fr.
Les mesures pour sécuriser le bac
En résumé, Luc Chatel préconise de faire :
- un diagnostic de la sécurité dans chaque académie pour établir des procédures plus rigoureuses qui seraient appliquées partout ;
- une charte de déontologie que signeraient tous ceux qui touchent de près ou de loin aux sujets du bac ;
- une veille sur Internet pour repérer les rumeurs ou les fuites, et éventuellement réagir en changeant les sujets à temps.
Il évoque également la nécessité de faire évoluer certains sujets dans les matières technologiques et scientifiques pour éviter que les calculatrices puissent stocker formules et résultats.
- un diagnostic de la sécurité dans chaque académie pour établir des procédures plus rigoureuses qui seraient appliquées partout ;
- une charte de déontologie que signeraient tous ceux qui touchent de près ou de loin aux sujets du bac ;
- une veille sur Internet pour repérer les rumeurs ou les fuites, et éventuellement réagir en changeant les sujets à temps.
Il évoque également la nécessité de faire évoluer certains sujets dans les matières technologiques et scientifiques pour éviter que les calculatrices puissent stocker formules et résultats.
Génération tricheurs ?
Reste le problème moral, dont on omet de parler : le fait que la triche se soit parfois généralisée et pas seulement au bac ! "Cette année, toute ma classe trichait aux contrôles et aux examens, raconte Martin, étudiant en école d'ingénieur. La plupart coinçaient leur smartphone sur leur cuisse et trouvaient le corrigé sur Internet. Personnellement, je préfère compter sur mon travail, c'est plus satisfaisant, mais quand toute la classe triche et a une bonne note et que je ramasse une gamelle, cela me dégoûte vraiment ! Et puis ça donne une fausse idée du niveau de la classe."
D'après notre sondage, 60% d'entre vous préfèrent pourtant réussir grâce à leur travail et ne pas tricher, 25% ont trop peur de la sanction, et 15% seulement envisagent de tricher. La preuve, s'il en fallait une, que la réussite à l'examen n'a pas le même goût quand elle est due au travail ou à la fraude. Peut-être que le ministre devrait plutôt faire plancher les élèves de terminale sur ce sujet de philo : "S'il faut réussir à tout prix, la fraude n'est-elle pas excusable ?"
Lire aussi :
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Fuite sur l'exercice de maths du bac S : trois hommes en garde à vue
Bac 2011 : un taux de réussite stable de 85,6%
Regarder :
Toute l'interview vidéo exclusive de Luc Chatel sur Mediaetudiant.fr
D'après notre sondage, 60% d'entre vous préfèrent pourtant réussir grâce à leur travail et ne pas tricher, 25% ont trop peur de la sanction, et 15% seulement envisagent de tricher. La preuve, s'il en fallait une, que la réussite à l'examen n'a pas le même goût quand elle est due au travail ou à la fraude. Peut-être que le ministre devrait plutôt faire plancher les élèves de terminale sur ce sujet de philo : "S'il faut réussir à tout prix, la fraude n'est-elle pas excusable ?"
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