Tout le monde désire la réussite. Réussir sa vie amoureuse, ses examens, son job... bref, sa vie tout court. "Et, heureusement, nous dit Bernadette Lemoine, sinon nous serions comme des voitures sans moteur !"
Chaque fois que nous avons envie de quelque chose, d'atteindre un objectif, de réaliser un rêve, cela nous met en route. Plus notre désir est fort, plus nous sommes motivés et plus nous nous sentons vraiment "en - vie" : j'ai "envie" de réaliser, d'agir, donc de poser des actes.
Le désir de la réussite devient la source de notre dynamisme.
Chaque fois que nous avons envie de quelque chose, d'atteindre un objectif, de réaliser un rêve, cela nous met en route. Plus notre désir est fort, plus nous sommes motivés et plus nous nous sentons vraiment "en - vie" : j'ai "envie" de réaliser, d'agir, donc de poser des actes.
Le désir de la réussite devient la source de notre dynamisme.
Réussir pour quoi faire ?
Et pourtant il nous faut voir plus loin, plus haut que nos désirs de réussite immédiats. Au plus profond de nous et pour chacun, le but ultime, le plus désiré, est de trouver le bonheur et de vivre dans l'amour. Les réussites que nous désirons n'ont aucun sens si elles ne nous conduisent pas à cet objectif final. D'où l'intérêt de nous interroger souvent sur "notre projet de vie" : Qu'est-ce que je veux vivre plus tard ? Avec mes talents et mon caractère, qu'est-ce qui pourra vraiment m'épanouir ? Comment est-ce que je désire me réaliser ? Nous pouvons alors choisir les objectifs de réussites intermédiaires qui nous conviennent vraiment.
Olivier rêvait d'être cuisinier et de s'installer à l'étranger. Mais son entourage l'a poussé à opter pour une section "S" qui ouvre "toutes les portes", lui disait-on. Ayant oublié en cours de route son objectif central, il a galéré et perdu beaucoup de temps pour, en final, récupérer la voie désirée au départ qu'il a brillamment réussie. Il est maintenant chef dans un grand restaurant français aux Etats-Unis, son rêve est accompli, il est heureux.
Olivier rêvait d'être cuisinier et de s'installer à l'étranger. Mais son entourage l'a poussé à opter pour une section "S" qui ouvre "toutes les portes", lui disait-on. Ayant oublié en cours de route son objectif central, il a galéré et perdu beaucoup de temps pour, en final, récupérer la voie désirée au départ qu'il a brillamment réussie. Il est maintenant chef dans un grand restaurant français aux Etats-Unis, son rêve est accompli, il est heureux.
Mon moteur est en route, ai-je bien programmé mon GPS ?
Si j'ai éclairci et défini mes objectifs, je peux mettre en œuvre les choix intermédiaires qui me permettront de l'atteindre. Mon moteur est en route, mon GPS programmé, je n'ai plus qu'à tourner le volant pour suivre la bonne direction...La visée d'un but qui me motive m'aide à ne pas partir dans tous les sens.
Il m'appartient de bien conduire, d'utiliser et d'orienter, avec ma volonté, toutes les forces de mes désirs pour qu'elles me "servent" et me permettent d'atteindre au mieux l'objectif fixé. Il suffira alors de me redire: "je me mets la pression pour telle chose, est-ce qu'elle est bien en corrélation avec mon but ultime ?"
Il m'appartient de bien conduire, d'utiliser et d'orienter, avec ma volonté, toutes les forces de mes désirs pour qu'elles me "servent" et me permettent d'atteindre au mieux l'objectif fixé. Il suffira alors de me redire: "je me mets la pression pour telle chose, est-ce qu'elle est bien en corrélation avec mon but ultime ?"
Choisir un objectif, c'est pas toujours "cool"!
Il est vrai qu'un choix est engageant. Il nous met en route dans une certaine direction, c'est pourquoi il est nécessaire de bien réfléchir avant de le poser. Mais il est aussi la vie en mouvement : on ne peut pas rester éternellement à la croisée de chemins, sans avancer !
Bien sûr, ce choix m'oblige à éliminer d'autres solutions. Si, après réflexion, j'ai programmé une certaine route sur mon GPS, je vais, par le fait même, éliminer des lieux qui auraient pu aussi me plaire, mais on ne peut pas être partout à la fois, ni tout faire ou tout avoir en même temps... Si je choisis d'entrer dans cette entreprise, je renonce à toutes les autres offres d'embauche. Si je suis kiné, je ne serai pas avocat, etc.
La réussite de notre objectif passe donc toujours par certains renoncements ! Le savoir et l'accepter peut éviter d'avoir ensuite des regrets inutiles.
Bien sûr, ce choix m'oblige à éliminer d'autres solutions. Si, après réflexion, j'ai programmé une certaine route sur mon GPS, je vais, par le fait même, éliminer des lieux qui auraient pu aussi me plaire, mais on ne peut pas être partout à la fois, ni tout faire ou tout avoir en même temps... Si je choisis d'entrer dans cette entreprise, je renonce à toutes les autres offres d'embauche. Si je suis kiné, je ne serai pas avocat, etc.
La réussite de notre objectif passe donc toujours par certains renoncements ! Le savoir et l'accepter peut éviter d'avoir ensuite des regrets inutiles.
"Y'a qu'à, faut qu'on... les mots qui tuent !
Si j'ai très envie de réussir, le risque est de me dire : "il faut"... réussir en classe, mon examen, mon entretien. "Ce il faut, ce sont des menottes qui nous piègent, dit Bernadette Lemoine avec humour : moi qui suis une personne unique, je me fais manipuler par ce il, impersonnel et neutre ; de plus, c'est un impératif : je me retrouve en position d'esclave dominé, ça me fauche mes forces ! Je stresse, je me tends et j'irais jusqu'à employer des moyens, même illicites, pourvu que ça réussisse !"
Nous avons tous expérimenté que la tension et le stress diminuent nos chances de réussite et peuvent même nous faire totalement échouer là où nous étions fort capables de réussir ! Le jour du bac, Cloé n'arrivait même plus à lire le sujet, tant elle s'était dit "il faut que je réussisse!" Elle a fini par se dire: "je vais écrire ce que je peux pour ne pas avoir zéro!" Le stress est retombé, elle a pu comprendre ce qui était demandé et a bien réussi son épreuve.
Si la tension de ce "il faut" se prolonge, elle peut nuire à ma qualité de vie : je mange mal, je ne sais plus me détendre convenablement, je dors en pointillés... et je risque de me "venger" en exerçant des "représailles" sur les autres ou bien en me coupant complètement de relations : je m'isole. Or, plus je me tends, plus j'échoue et plus je suis mécontent de moi ; et me tends encore davantage : petit à petit, je descends le long d'une spirale qui se resserre jusqu'au moment où je n'essaie même plus rien : ce n'est plus la peine.
"J'ai reçu, dit Bernadette Lemoine, une jeune fille qui avait travaillé dans cette tension tout au long de sa prépa et, quand elle a obtenu son concours, elle n'arrivait même plus à être heureuse, à retrouver la paix, elle était en déprime totale !"
Le désir de réussite est bon mais le "il faut réussir à tout prix" est à bannir. Alors, comment faire ?
Nous avons tous expérimenté que la tension et le stress diminuent nos chances de réussite et peuvent même nous faire totalement échouer là où nous étions fort capables de réussir ! Le jour du bac, Cloé n'arrivait même plus à lire le sujet, tant elle s'était dit "il faut que je réussisse!" Elle a fini par se dire: "je vais écrire ce que je peux pour ne pas avoir zéro!" Le stress est retombé, elle a pu comprendre ce qui était demandé et a bien réussi son épreuve.
Si la tension de ce "il faut" se prolonge, elle peut nuire à ma qualité de vie : je mange mal, je ne sais plus me détendre convenablement, je dors en pointillés... et je risque de me "venger" en exerçant des "représailles" sur les autres ou bien en me coupant complètement de relations : je m'isole. Or, plus je me tends, plus j'échoue et plus je suis mécontent de moi ; et me tends encore davantage : petit à petit, je descends le long d'une spirale qui se resserre jusqu'au moment où je n'essaie même plus rien : ce n'est plus la peine.
"J'ai reçu, dit Bernadette Lemoine, une jeune fille qui avait travaillé dans cette tension tout au long de sa prépa et, quand elle a obtenu son concours, elle n'arrivait même plus à être heureuse, à retrouver la paix, elle était en déprime totale !"
Le désir de réussite est bon mais le "il faut réussir à tout prix" est à bannir. Alors, comment faire ?
Une spirale montante : "Faire de notre mieux, mieux, mieux..."
"Le code de la route de ma propre réussite, dit encore Bernadette Lemoine, c'est de me dire : je fais ce que je peux, mais de mon mieux." Quelles que soient les circonstances, je ne suis pas là pour réussir à tout prix, avec la peur paralysante au ventre de tout rater, mais je suis là pour "faire de mon mieux", avec mes propres qualités, ma valeur personnelle, mes atouts particuliers et ma personnalité unique. Je fais ce que je peux, de tout mon cœur et je vais très bien réussir dans ce qui m'est adapté.
Rien que cela, direz-vous ? - Rien que cela, mais... pas moins !
"Faire de mon mieux" a l'air tout simple, mais c'est exigeant ! Cela demande de s'investir avec cœur - et sans paresse - sur la route de sa propre réussite : si, à chaque instant, je cherche à faire de mon mieux, je vais faire de mieux en mieux et le résultat ne se fera pas attendre, je progresserai dans la joie et la réussite m'arrivera en prime !
Et si j'ai fait de mon mieux chaque jour, je ferai de mon mieux le jour "J". Si je ne décroche pas le poste convoité, le concours visé, je vais rebondir facilement vers d'autres projets. Je ne perds pas mon temps à vouloir me venger sur moi ou sur la société car, dit Bernadette Lemoine, "si j'ai raté, je me dis que c'était du domaine du possible, que j'ai fait de mon mieux et que mon but est tout de même atteint".
Rien que cela, direz-vous ? - Rien que cela, mais... pas moins !
"Faire de mon mieux" a l'air tout simple, mais c'est exigeant ! Cela demande de s'investir avec cœur - et sans paresse - sur la route de sa propre réussite : si, à chaque instant, je cherche à faire de mon mieux, je vais faire de mieux en mieux et le résultat ne se fera pas attendre, je progresserai dans la joie et la réussite m'arrivera en prime !
Et si j'ai fait de mon mieux chaque jour, je ferai de mon mieux le jour "J". Si je ne décroche pas le poste convoité, le concours visé, je vais rebondir facilement vers d'autres projets. Je ne perds pas mon temps à vouloir me venger sur moi ou sur la société car, dit Bernadette Lemoine, "si j'ai raté, je me dis que c'était du domaine du possible, que j'ai fait de mon mieux et que mon but est tout de même atteint".
Réussir en restant en paix avec soi-même et avec les autres
Il est donc inutile - et même destructeur - de me tendre. Je reste dans la confiance en mon potentiel unique et personnel, j'agis dans le respect de moi-même et de mon entourage.
D'ailleurs, nos échecs eux-mêmes peuvent nous aider à rebondir vers d'autres voies auxquelles nous n'aurions peut-être pas pensé et qui peuvent nous rendre encore plus heureux car nous correspondant mieux !
Si j'ai fait tout ce que j'ai pu et vraiment de mon mieux, un échec ne sera jamais que relatif, puisque ma confiance en moi-même n'est pas entamée et que je peux me dire que je réussirai fort bien dans d'autres domaines ou à d'autres moments ! Ces échecs m'aident seulement à entrer dans le réel de mes propres limites. La réussite n'est pas un but en soi et la perfection n'existe pas : je ne peux pas tout savoir, tout maitriser, mais en revanche, avec mes inévitables limites, je suis fait pour réussir ma vie... "pour" moi, mais aussi "avec" moi !
D'ailleurs, nos échecs eux-mêmes peuvent nous aider à rebondir vers d'autres voies auxquelles nous n'aurions peut-être pas pensé et qui peuvent nous rendre encore plus heureux car nous correspondant mieux !
Si j'ai fait tout ce que j'ai pu et vraiment de mon mieux, un échec ne sera jamais que relatif, puisque ma confiance en moi-même n'est pas entamée et que je peux me dire que je réussirai fort bien dans d'autres domaines ou à d'autres moments ! Ces échecs m'aident seulement à entrer dans le réel de mes propres limites. La réussite n'est pas un but en soi et la perfection n'existe pas : je ne peux pas tout savoir, tout maitriser, mais en revanche, avec mes inévitables limites, je suis fait pour réussir ma vie... "pour" moi, mais aussi "avec" moi !
Pour aller plus loin
Le secret de la vraie réussite, de Bernadette Lemoine, éditions des Béatitudes