Dès la sortie des résultats du "Programme international de suivi des élèves" (Pisa) réalisé par l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économique), chaque pays commente avec passion les résultats le concernant.
La France ne fait pas exception, d'autant qu'elle recule en 2012 dans l'enquête internationale, tombant dans la moyenne des pays de l'OCDE alors qu'elle figurait avant dans le groupe de tête, et cela... à cause des inégalités scolaires qui se sont creusées depuis 2003.
Mais avant de plonger sur les résultats de l'élève français, profitons plutôt de ce formidable tableau de bord mondial de l'éducation.
La France ne fait pas exception, d'autant qu'elle recule en 2012 dans l'enquête internationale, tombant dans la moyenne des pays de l'OCDE alors qu'elle figurait avant dans le groupe de tête, et cela... à cause des inégalités scolaires qui se sont creusées depuis 2003.
Mais avant de plonger sur les résultats de l'élève français, profitons plutôt de ce formidable tableau de bord mondial de l'éducation.
Qu'est-ce que l'enquête Pisa et comment est-elle réalisée ?
- Elle est réalisée tous les trois ans depuis 2003 par l'OCDE. En 2012, les 34 pays membres de l'OCDE y ont participé (les pays les plus développés du monde) et aussi 31 autres pays partenaires, soit en tout 65 pays.
- L'enquête est faite auprès d'élèves de 15 ans, qui sont testés dans trois domaines : lecture (compréhension de l'écrit), mathématiques et sciences. Un domaine est privilégié à chaque fois : les mathématiques dans l'enquête 2012.
- Chaque épreuve dure deux heures, et comporte des QCM (questionnaires à choix multiple) et des questions à réponses libres. L'enquête teste des compétences "essentielles pour pouvoir participer pleinement à la vie de nos sociétés modernes". Elle ne cherche "pas simplement à évaluer la faculté des élèves à reproduire ce qu’ils ont appris, mais vise aussi à évaluer leur capacité de se livrer à des extrapolations à partir de ce qu’ils ont appris et d’utiliser leurs connaissances dans des situations qui ne leur sont pas familières, qu’elles soient ou non en rapport avec l’école".
- L'enquête est faite auprès d'élèves de 15 ans, qui sont testés dans trois domaines : lecture (compréhension de l'écrit), mathématiques et sciences. Un domaine est privilégié à chaque fois : les mathématiques dans l'enquête 2012.
- Chaque épreuve dure deux heures, et comporte des QCM (questionnaires à choix multiple) et des questions à réponses libres. L'enquête teste des compétences "essentielles pour pouvoir participer pleinement à la vie de nos sociétés modernes". Elle ne cherche "pas simplement à évaluer la faculté des élèves à reproduire ce qu’ils ont appris, mais vise aussi à évaluer leur capacité de se livrer à des extrapolations à partir de ce qu’ils ont appris et d’utiliser leurs connaissances dans des situations qui ne leur sont pas familières, qu’elles soient ou non en rapport avec l’école".
Les résultats : les premiers de la classe sont les élèves d'Asie
- Shanghai (Chine) est en tête du classement en mathématiques : son score s’établit à 613 points – soit 119 points de plus que la moyenne de l’OCDE, l’équivalent de près de trois années d’études ; viennent ensuite Singapour, Hong‑Kong (Chine), le Taipei chinois, la Corée, Macao (Chine), le Japon, le Liechtenstein, la Suisse et les Pays‑Bas, par ordre décroissant de leur score. Ce sont les dix premiers en tête du classement en maths.
- En compréhension de l’écrit, Shanghai (Chine), Hong-Kong (Chine), Singapour, le Japon et la Corée sont les cinq pays et économies les plus performants dans l’enquête PISA 2012.
- En sciences, Shanghai (Chine), Hong‑Kong (Chine), Singapour, le Japon et la Finlande sont les cinq premiers du classement de l’évaluation PISA 2012.
Ces bons résultats s'expliquent par l'importance donné au travail scolaire dans ces pays où les élèves travaillent énormément, en classe mais aussi en dehors, sous la pression d'une société (famille, écoles) où la réussite scolaire est présentée comme un impératif.
- En compréhension de l’écrit, Shanghai (Chine), Hong-Kong (Chine), Singapour, le Japon et la Corée sont les cinq pays et économies les plus performants dans l’enquête PISA 2012.
- En sciences, Shanghai (Chine), Hong‑Kong (Chine), Singapour, le Japon et la Finlande sont les cinq premiers du classement de l’évaluation PISA 2012.
Ces bons résultats s'expliquent par l'importance donné au travail scolaire dans ces pays où les élèves travaillent énormément, en classe mais aussi en dehors, sous la pression d'une société (famille, écoles) où la réussite scolaire est présentée comme un impératif.
Les pays dont les élèves progressent
L'intérêt de l'enquête est aussi d'établir des comparaisons dans le temps : certains pays voient leurs élèves progresser, tandis que d'autres régressent. Les gouvernements utilisent d'ailleurs les résultats Pisa comme un indicateur du succès de leur politique d'éducation. Ainsi :
- Entre 2003 et 2012, l’Italie, la Pologne et le Portugal ont progressé en maths (ils ont réussi à accroître leur pourcentage d’élèves très performants et à réduire leur pourcentage d’élèves peu performants).
- Entre 2000 et 2012, l’Albanie, Israël et la Pologne ont progressé en compréhension de l'écrit.
- Entre 2006 et 2012, l'Italie, la Pologne et le Qatar ont progressé en sciences, de même que l'Estonie, Israël et Singapour entre 2009 et 2012.
Sur les 64 pays et économies dont les données de 2003 et de 2012 sont comparables, 25 ont amélioré leur performance en mathématiques et 32 en compréhension de l’écrit.
Télécharger ci-dessous l'enquête Pisa 2012 en format PDF :
- Entre 2003 et 2012, l’Italie, la Pologne et le Portugal ont progressé en maths (ils ont réussi à accroître leur pourcentage d’élèves très performants et à réduire leur pourcentage d’élèves peu performants).
- Entre 2000 et 2012, l’Albanie, Israël et la Pologne ont progressé en compréhension de l'écrit.
- Entre 2006 et 2012, l'Italie, la Pologne et le Qatar ont progressé en sciences, de même que l'Estonie, Israël et Singapour entre 2009 et 2012.
Sur les 64 pays et économies dont les données de 2003 et de 2012 sont comparables, 25 ont amélioré leur performance en mathématiques et 32 en compréhension de l’écrit.
Télécharger ci-dessous l'enquête Pisa 2012 en format PDF :
La France perd des places en maths
La France fait partie des pays dont les performances baissent. Les résultats ne sont pourtant pas catastrophiques : Ses élèves ont des résultats qui ne sont ni "très performants" ni "peu performants", mais elle perd des place par rapport à l'enquête 2003.
- En maths, elle se situe en 25ème position sur 65, avec un score de 495 points, en baisse de 16 points par rapport à 2003. Elle est 18ème sur les 34 pays de l'OCDE.
- En compréhension de l'écrit, la France est 21ème : elle est au-dessus de la moyenne et renoue avec son niveau de 2000 avec 505 points (contre 496 en moyenne ailleurs). Elle avait affiché un recul sensible en 2003 et 2006 et entamé une remontée en 2009, rappelle l'OCDE.
- En sciences, elle reste stable à la 26ème place, dans la moyenne, stable depuis 2006.
- En maths, elle se situe en 25ème position sur 65, avec un score de 495 points, en baisse de 16 points par rapport à 2003. Elle est 18ème sur les 34 pays de l'OCDE.
- En compréhension de l'écrit, la France est 21ème : elle est au-dessus de la moyenne et renoue avec son niveau de 2000 avec 505 points (contre 496 en moyenne ailleurs). Elle avait affiché un recul sensible en 2003 et 2006 et entamé une remontée en 2009, rappelle l'OCDE.
- En sciences, elle reste stable à la 26ème place, dans la moyenne, stable depuis 2006.
Le problème de la France : ses inégalités
Au-delà des classements, l'OCDE tire encore la sonnette d'alarme sur les inégalités. Si la France compte "à peu près autant d'élèves très performants" en maths par rapport à 2003, elle a aussi "beaucoup plus d'élèves en difficulté", ce qui "sous-entend que le système s'est dégradé principalement par le bas entre 2003 et 2012".
"Le problème de la France n'est pas sa situation" qui reste "celle d'un pays moyen" mais le fait qu'il y a "énormément d'inégalités", dit Eric Charbonnier, spécialiste de l'éducation à l'OCDE. D'autres ont réduit les écarts entre élèves favorisés et défavorisés (Mexique, Turquie, Allemagne), alors qu'en France, ils se sont accrus.
"Lorsqu'on appartient à un milieu défavorisé, on a aujourd'hui clairement moins de chances de réussir qu'en 2003" souligne l'enquête. Et "les élèves issus de l'immigration sont au moins deux fois plus susceptibles de compter parmi les élèves en difficulté".
La France se classe aussi parmi les pays où la discipline est la moins respectée. Un point qui nous distingue des pays d'Asie où le respect du maître est la règle.
Le ministre de l'Education nationale Vincent Peillon réagit aux résultats Pisa
"Le problème de la France n'est pas sa situation" qui reste "celle d'un pays moyen" mais le fait qu'il y a "énormément d'inégalités", dit Eric Charbonnier, spécialiste de l'éducation à l'OCDE. D'autres ont réduit les écarts entre élèves favorisés et défavorisés (Mexique, Turquie, Allemagne), alors qu'en France, ils se sont accrus.
"Lorsqu'on appartient à un milieu défavorisé, on a aujourd'hui clairement moins de chances de réussir qu'en 2003" souligne l'enquête. Et "les élèves issus de l'immigration sont au moins deux fois plus susceptibles de compter parmi les élèves en difficulté".
La France se classe aussi parmi les pays où la discipline est la moins respectée. Un point qui nous distingue des pays d'Asie où le respect du maître est la règle.
Le ministre de l'Education nationale Vincent Peillon réagit aux résultats Pisa