Dix diplômes anti-chômage à bac + 2


Vous cherchez une formation courte après bac qui conduise directement à un emploi ? Dix exemples de diplômes qui vous ouvrent un vrai métier et pour lesquels l'emploi est assuré à la sortie. Ce qui n'empêche pas les poursuites d'études.



Le DUT génie civil

La plupart des grandes régions ont un IUT de génie civil.
Le génie civil, ce sont toutes les techniques utilisées dans le bâtiment et les travaux publics : résistance des matériaux, dessin industriel, génie climatique, construction générale, ...
Le BTP recrute en masse et apprécie énormément les bac + 2, en particulier les titulaires du DUT génie civil que les entreprises s'arrachent car elles en manquent cruellement.
Avec quel bac faire ce DUT ? un bac S en priorité, ou STI, option génie civil de préférence. Evidemment, les bons dossiers ont la préférence (et les S sont les plus nombreux).
Comme dans tous les IUT, les études durent deux ans : elles alternent cours théoriques en salles, en labos (labo de béton !) et les stages (stage ouvrier d'un mois sur un chantier en première année, de trois mois comme conducteur de travaux en deuxième année).
Dès la fin de deuxième année, vous avez un métier : conducteur de travaux principalement. Vous êtes l'homme orchestre sur les chantiers, vous coordonnez les corps de métiers, les plannings, métier d'action et de relations. Vous pouvez aussi travailler comme dessinateur métreur en bureau d'études, ou comme commercial dans une entreprise de BTP.
Ce DUT est proposé dans de très nombreux IUT en France qui ont tous un site Internet. Accès sur dossier. Les possibilités de poursuite d'études sont vastes : écoles d'ingénieurs, licences pro,... et beaucoup poursuivent en effet après le DUT d'où la pénurie de bac + 2 pour les entreprises. Le DUT est donc un bon plan pour assurer l'emploi sans se fermer aucune porte.
Notre conseil : Si vous n'êtes pas pris dans ce DUT (dossier insuffisant en venant de STI ou de bac pro) vous pouvez tenter l'un des BTS bâtiment, également très recherchés par les entreprises du secteur.

Le BTS d'opticien lunetier

La formation au lycée Morez de Lyon.
C'est l'un des BTS les plus recherchés par les employeurs à l'heure actuelle. Regardez dans votre ville : les magasins d'optique se sont multipliés et ils manquent de personnel qualifié.
C'est typiquement le genre de diplôme qui vous donne un vrai métier : en deux ans, vous apprenez le métier d'opticien et vous détenez le diplôme suffisant pour vous installer éventuellement plus tard à votre compte. Le diplôme se prépare en deux ans dans une cinquantaine de lycée (Parmi les plus réputés : Fresnel à Paris, Victor-Bérard à Morez (Jura), l'ESCOO à Angers (www.acuite.fr). Par ailleurs, de grandes enseignes de luneterie proposent leur formation en alternance ou en formation continue, en trois ans parfois pour permettre une remise à niveau. Les propositions de postes vous sont directement faites à la sortie.
Pour quels bacs ? les S sont toujours en tête, mais les STI, STL et certains ES ont aussi toutes leurs chances.
Le contenu de la formation ? Beaucoup d'optique évidemment, des cours assez techniques, un peu d'économie aussi. Le métier a la particularité d'être à la fois technique et commercial : mieux vaut aimer le contact avec la clientèle. Si vous ne portez pas de lunettes, allez faire un tour dans une boutique d'optique pour sentir l'ambiance (et pourquoi pas interroger les vendeurs ou demander à les rencontrer).

Le BTS hôtellerie restauration

C'est le diplôme qui vous permet d'accéder à des responsabilités dans un restaurant ou un hôtel : adjoint de direction dans un petit établissement, gérant en restauration collective chez Sodexho, ou bien sûr, patron de son propre établissement. En tant que première destination touristique mondiale, la France a un potentiel d'emplois énorme dans les CHRD (cafés, hôtels, restaurants, discothèques). Et le secteur manque structurellement de main d'oeuvre du fait de la spécificité du travail (longs temps de travail incluant le week end et le soir). Une centaine de lycées prépare ce BTS (parmi les plus cotés : Alexandre-Dumas à Illkirch dans le Bas-Rhin et Savoie-Léman à Thonon-les-Bains) Rens. sur toutes les formations du secteur : www.umih.fr)
Pour quel bac ? Le bac pro hôtelier, qui exige d'avoir suivi un cursus spécialisé (en école hôtelière) dès la seconde. Et si vous avez un autre bac mais que la vocation vous est venue ensuite ? Pas de problème, simplement vous devez suivre une année préalable de mise à niveau avec un stage de quatre mois sur le terrain pour tester vos compétences. Au final, vous pouvez avoir votre BTS en trois ans (mais la formation sera très pratique et avec beaucoup d'alternance).
Les atouts de ce diplôme : il est suffisant pour accéder à des responsabilités car le secteur privilégie la qualité de l'expérience sur les diplômes. Toutefois, vous pouvez tout à fait poursuivre des études pour vous diriger vers des postes de cadre dans l'hôtellerie internationale ou les grands établissements. Les poursuites d'études peuvent se faire à la fac en MST (il existe trois maîtrises de sciences et techniques), ou en IUP (instituts universitaires professionnalisés). On peut aussi frapper à l'école d'une prestigieuse école privée : L'Institut Paul Bocuse à Lyon, l'Ecole de Savignac près de Périgueux, ou Vatel, école de management hôtelier en cinq ans.

La licence Distech (licence pro commerce, option distribution, mention management et gestion de rayon)

La licence Distech débouche sur le métier de manager de rayon.
Cette fois, il s'agit d'une licence pro orientée vers la grande distribution, donc d'un diplôme que l'on prépare en un an après un BTS ou un DUT à orientation commerciale (le DUT techniques de commercialisation ou les BTS management des unités commerciales ou négociation relation clients de préférence.)
Pour quel bac ? Les bacs pro commerce, le bac STG, éventuellement ES.
L'intérêt de la formation est de se faire en apprentissage : 40% de la formation se fait en poste en entreprise. De plus, ce sont des grandes entreprises du secteur qui ont fondé la formation : Monoprix, Auchan, Atac, Casino, Carrefour, Kiabi, Champion, Conforama. A la sortie donc, pas de souci pour la recherche d'emploi : 90% des élèves sont embauchés en CDI dans une des entreprises partenaires. Une façon simple et en douceur d'entrer sur le marché du travail. Pour quel métier ? Manager de rayon (avec un salaire de 23 000 à 27 000 euros brut mensuel sur 13 mois.) Et des opportunités d'évolution de carrière en interne dans ces grands groupes sur des postes de cadres commerciaux.
Rens. : www.distech.asso.fr

Le diplôme des Ecoles de gestion et de commerce (EGC)

Le réseau EGC est géré par les chambres de commerce et d'industrie.
Un bon compromis entre l'école de commerce en cinq ans après bac (avec frais de scolarité souvent assez élevés) et les BTS ou DUT commerciaux.
Les EGC (écoles de gestion et de commerce) sont des écoles de commerce de province (dans des villes de taille moyenne comme Montauban, Orléans...) gérées par les chambres de commerce et d'industrie qui offrent un cursus en trois ans et, c'est là leur intérêt, un très bon de placement en entreprise dès la sortie. Avec ce diplôme, on peut occuper un poste de cadre commercial dans des entreprises locales. On peut également, si on le désire, tenter les concours passerelles pour rejoindre les "plus grandes" des écoles de commerce.
Pour quel bac ? En priorité ES, puis S, et STG. Accès sur dossier, concours et entretien.
Les frais de scolarité sont de 2800 euros par an environ, soit deux fois moins élevés que dans les écoles en cinq ans ou les grandes écoles. C'est beaucoup plus cher qu'en IUT, c'est vrai, mais vous bénéficiez aussi de l'encadrement motivant d'une école (tutorat, projets, stages à l'étranger...) et de ses relations avec les entreprises locales.
Rens. : www.reseau-egc.com

Le DUT gestion logistique et transport (GLT)

Le DUT débouche sur des postes d'organisateurs dans les transports.
Les transports, auxquels on pense peu en terme de métiers, sont appelés à créer de plus en plus d'emplois. Ce DUT conduit à une gamme de postes très large dans toutes les entreprises de transport terrestre, maritime, ferroviaire, pour organiser les flux de véhicules, de voyageurs, de marchandises, etc. La logistique est en effet la science de l'organisation. Cela peut conduire à des postes de responsables d'exploitation chez des transporteurs, de responsable logistique à la RATP ou à la SNCF, de responsable de parc de véhicules, de négociant en douane dans une grosse entreprise de fret...

Le contenu de la formation : des matières sur les transports, la réglementation, la gestion des flux, de l'informatique, des langues, des outils pour la communication... Faut-il être scientifique ou littéraire ? Ni l'un ni l'autre. Tous les bacs peuvent d'ailleurs postuler (bac pro transport, STG, STI, S, ES, seul le bac L est à déconseiller peut-être). Car ce qui compte, c'est d'aimer l'organisation, le dynamisme, le mouvement, le contact avec les autres et l'outil informatique. Les débouchés sont nombreux.
Autre diplôme proche et à connaître, le DUT QLIO (Qualité, logistique industrielle et organisation) qui propose une formation aux fonctions logistiques dans tous les types d'entreprise (pas seulement du transport) et offre de nombreuses possibilités de poursuite d'étude pour aboutir à des postes de cadres en logistique (un secteur qui se développe beaucoup en entreprise). Rens. : iut-qlio.net

Le BTS des professions immobilières

Le secteur immobilier est en recherche de nombreux jeunes qualifiés.
La flambée des prix de l'immobilier en France ces dernières années a multiplié le nombre des agences. Elles recherchent des jeunes commerciaux qui aient le sens de la négociation, et de la relation avec la clientèle. Sans oublier bien sûr, le goût de l'immobilier.
Le BTS, qui a la cote auprès des professionnels mais reste peu connu, conduit donc directement à une embauche comme agent immobilier. Le salaire de base peut-être proche du Smic, mais augmente en fonction des affaires conclues. La crise de l'immobilier aux USA ne semble pas avoir encore touché la France où les perspectives restent belles. A noter que de nouveaux métiers se développent dans le secteur : diagnostiqueur immobilier par exemple, nouveau métier que l'on peut endosser après une formation de quelques mois dans des centres privés. On peut aussi s'installer à son compte avec le BTS (à condition d'avoir le capital nécessaire).
La formation aborde des aspects commerciaux, juridiques, financiers...

Pour quel bac ? Tous les bacs sont admis à partir d'un bon dossier et d'une motivation. Parmi les bons lycées pour préparer ce BTS, citons Schongauer, à Colmar. On peut aussi le préparer en alternance en lien avec une chambre de commerce.
Rens. : www.fnaim.fr

La licence pro maintenance des systèmes pluritechniques option aéro

L'aéronautique est un secteur qui embauche énormément de cadres et techniciens.
Ce diplôme de niveau bac + 3 forme des techniciens supérieurs à la maintenance aéronautique : préparateur des vols, expert technique en motorisation, rédacteur technique, développeur en programme de maintenance... L'aéronautique est en plein boom en France et en Europe et manque de jeunes diplômés hautement qualifiés et spécialisés. C'est tout l'intéret de ce diplôme que l'on peut préparer en un an après un BTS ou un DUT à orientation technologique et industrielle : par exemple un DUT Génie mécanique et productique, mesures physiques, génie thermique, maintenance industrielle, génie électrique.
Si l'aéronautique vous attire, c'est un excellent diplôme que l'on peut donc viser après un bac S ou STI suivi du DUT ou BTS. Comme toute les licences pro, elle peut être suivie en contrat d’apprentissage, une façon de découvrir le milieu de l'entreprise et souvent, de se faire embaucher. Les postes peuvent être extrêmement varié selon que l'on travaille chez un constructeur (Eurocopter, Airbus), un sous-traitant, une compagnie aérienne (Air France), un motoriste...
Seul problème : seules quatre facs en France propose cette licence (Aix-Marseille, Toulouse II et III, Bordeaux I).

Le BTS technico-commercial

Ce diplôme a pour vocation de former des commerciaux pour des entreprises vendant des produits (notamment industriels) à haute technicité. Avec de nombreux départs à la retraite, c'est un profil très recherché. Et pourtant, ce BTS rencontre peu de succès auprès des jeunes et des lycées ont dû fermer leurs classes faute de candidats. Dommage...
Technico-commercial, le terme peut sembler obscur. Pourtant le BTS offre des débouchés dans un nombre incalculable d'entreprises. Bien sûr il faut aimer la technologie, les produits que l'on vend, mais aussi le contact commercial, la négociation...
Pour quels bacs ? STI en priorité, puis STG. Des bacs S ou ES peuvent tenter leur chance voire certains bacs pro. Le programme comprend des cours de gestion, de formation commerciale, de communication et des heures de technologie industrielle.
Rens. : www.bts.tc.org

Le BTS banque

Créé en 2001 spécialement pour les besoins du secteur bancaire, ce BTS offre des débouchés assurés alors que toutes les banques voient des milliers de leurs salariés partir en retraite. Le contenu de la formation est construit sur mesure pour la banque : du droit, des techniques bancaires, de l'informatique, de la gestion... Muni de ce diplôme, vous pouvez prétendre à des postes de chargés de clientèle, de gestionnaire... Votre rôle est d'informer, de conseiller, vendre, gérer et développer un portefeuille de clients. Il faut aimer les chiffres bien sûr, mais aussi avoir le sens du service et du contact. Enfin, on peut être attiré par la sécurité offerte par un grand groupe bancaire et la perspective de pouvoir y faire toute sa carrière.
Pour quel bac ? Tous les bacs peuvent présenter un dossier (même les bacs L), c'est un des avantages de ce diplôme. Les bacs STG sont évidemment tout indiqués. La formation peut se faire par alternance.

Mardi 6 Février 2018
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