Ce documentaire inédit de Jean-Robert Viallet coproduit par Arte mène l'enquête sur un sujet explosif : le renchérissement des études supérieures et la marchandisation du savoir.
Compétitivité, marketing ou retour sur investissement sont des termes qui circulent désormais dans les couloirs feutrés des grandes universités. De Shanghai à New York en passant par Paris et Berlin, la transmission des connaissances devient une marchandise, dans le sillage de "l’économie du savoir", une doctrine érigée à la fin des années 1990 par les instances financières internationales – OCDE et Banque mondiale en tête.
Le problème, c'est que les étudiants, de plus en plus nombreux, sont les victimes de ce nouveau système, car beaucoup - d'origine de plus en plus modeste - sont obligés de s'endetter pour apprendre. Ils s’acquittent de frais d’inscription toujours plus élevés et s’appauvrissent avant même d’entrer dans la vie active.
Aux États-Unis, la dette étudiante a dépassé le coût du logement et de la santé, menaçant l’économie nationale. Les jeunes Européens suivront-ils la même voie ? C'est la question intéressante posée par le documentaire.
Compétitivité, marketing ou retour sur investissement sont des termes qui circulent désormais dans les couloirs feutrés des grandes universités. De Shanghai à New York en passant par Paris et Berlin, la transmission des connaissances devient une marchandise, dans le sillage de "l’économie du savoir", une doctrine érigée à la fin des années 1990 par les instances financières internationales – OCDE et Banque mondiale en tête.
Le problème, c'est que les étudiants, de plus en plus nombreux, sont les victimes de ce nouveau système, car beaucoup - d'origine de plus en plus modeste - sont obligés de s'endetter pour apprendre. Ils s’acquittent de frais d’inscription toujours plus élevés et s’appauvrissent avant même d’entrer dans la vie active.
Aux États-Unis, la dette étudiante a dépassé le coût du logement et de la santé, menaçant l’économie nationale. Les jeunes Européens suivront-ils la même voie ? C'est la question intéressante posée par le documentaire.
Une expérience interactive
Quelles sont les conséquences de la libéralisation de l’enseignement supérieur et y a-t-il un prix juste pour y accéder ? Pour y voir plus clair, Arte vous propose de suivre une expérience interactive sur arte.tv/enseignement-supérieur
Quelles sont les conséquences de la libéralisation de l’enseignement supérieur et y a-t-il un prix juste pour y accéder ? Pour y voir plus clair, Arte vous propose de suivre une expérience interactive sur arte.tv/enseignement-supérieur
Les chiffres du documentaire Etudiants à crédit
NOMBRE D’ÉTUDIANTS DANS LE MONDE :
13 millions dans les années 60
200 millions en 2015
400 millions d’ici 2030
4 millions d’étudiants en mobilité dans le monde dont 700 000 Chinois
LES FRAIS D’INSCRIPTION MOYENS PAR ANNÉE À L’UNIVERSITÉ
- AUX ÉTATS-UNIS :
7 707 $ en 1990
17 385 $ en 2015
- EN GRANDE BRETAGNE :
Gratuit jusqu’en 1997
1000 £ en 1998
9000 £ depuis 2012
Entre 15 0000 et 20 000£ pour les étudiants non-européens.
LA DETTE ÉTUDIANTE :
- Aux États-Unis, la dette étudiante s’élève à 1300 milliards de dollars.
40 millions d’étudiants sont débiteurs dont 8 millions en défaut de paiement.
- Au Royaume-Uni, la dette étudiante s’élève à 40 milliards de livres.
45% des crédits étudiants ne sont pas remboursés.
13 millions dans les années 60
200 millions en 2015
400 millions d’ici 2030
4 millions d’étudiants en mobilité dans le monde dont 700 000 Chinois
LES FRAIS D’INSCRIPTION MOYENS PAR ANNÉE À L’UNIVERSITÉ
- AUX ÉTATS-UNIS :
7 707 $ en 1990
17 385 $ en 2015
- EN GRANDE BRETAGNE :
Gratuit jusqu’en 1997
1000 £ en 1998
9000 £ depuis 2012
Entre 15 0000 et 20 000£ pour les étudiants non-européens.
LA DETTE ÉTUDIANTE :
- Aux États-Unis, la dette étudiante s’élève à 1300 milliards de dollars.
40 millions d’étudiants sont débiteurs dont 8 millions en défaut de paiement.
- Au Royaume-Uni, la dette étudiante s’élève à 40 milliards de livres.
45% des crédits étudiants ne sont pas remboursés.
Quel modèle d'enseignement supérieur en Europe ?
Le documentaire fait en réalité le procès du modèle universitaire anglo-saxon qui tend en effet à se répandre sur tous les continents. L'Asie a clairement choisi ce modèle, tandis qu'en Europe, certains pays d’Europe du Nord résistent à cette commercialisation du savoir.
En France, la tradition républicaine tend à faire de l'université un lieu d'égalité et d'accès au savoir. Mais la piètre notoriété des universités françaises pose de plus en plus question. D'autant que les étudiants étrangers sont souvent prêts à payer des droits élevés pour venir étudier dans les programmes internationaux. Le documentaire note que des établissements prestigieux, comme Sciences Po et Paris-Dauphine se sont déjà engagés sur le chemin du payant.
Alors, faut-il monter les frais d'inscription à l'université pour faire davantage contribuer les étudiants ? Augmenter le budget des universités ? Le faire financer par l'Etat ou augmenter la contribution des entreprises ? Un sujet passionnant alors qu'un nouvel exécutif se met en place en France.
En France, la tradition républicaine tend à faire de l'université un lieu d'égalité et d'accès au savoir. Mais la piètre notoriété des universités françaises pose de plus en plus question. D'autant que les étudiants étrangers sont souvent prêts à payer des droits élevés pour venir étudier dans les programmes internationaux. Le documentaire note que des établissements prestigieux, comme Sciences Po et Paris-Dauphine se sont déjà engagés sur le chemin du payant.
Alors, faut-il monter les frais d'inscription à l'université pour faire davantage contribuer les étudiants ? Augmenter le budget des universités ? Le faire financer par l'Etat ou augmenter la contribution des entreprises ? Un sujet passionnant alors qu'un nouvel exécutif se met en place en France.
- Etudiants, l'avenir à crédit, mardi 16 mai 2017 sur Arte à 20h50