Des bourses pour 50 000 étudiants de plus en 2008


Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur, a annoncé le 19 septembre 2007 une réforme des bourses et des aides aux étudiants. 50 000 étudiants de plus vont pouvoir obtenir une bourse en 2008.




Qui seront les nouveaux étudiants boursiers ?

Bonne nouvelle pour les étudiants qui galèrent pour payer leurs études : le gouvernement a annoncé qu'il allait permettre à plus d'étudiants de bénéficier d'aides et de bourses. "De bonnes conditions de vie étudiante sont la condition de la réussite", a fait valoir Valérie Pécresse.
Qui seront les heureux bénéficiaires de ces annonces :
- D'abord, 50 000 "nouveaux boursiers" issus des "classes moyennes". Jusqu'à maintenant, il y a 500 000 boursiers dans l'enseignement supérieur issus de familles très défavorisés. Le plafond des revenus nécessaires pour avoir une bourse va donc être un peu élevé pour que davantage de familles d'étudiants puissent être aidées. Les critères de revenus pour en bénéficier vont être simplifiés et reposer sur deux critères seulement (au lieu de plus de dix !) : le revenu du foyer fiscal de l'étudiant et le nombre d'enfants à charge. D'autre part le CROUS sera l'interlocateur unique. Mais attention, ces 50 000 nouveaux boursiers ne bénéficieront que de l'échelon 0 de l'échelle des bourses (qui en comptait 5) : ils seront exonérés des frais d'inscription et de Sécurité sociale, ce qui représente environ 400 euros d'aide par an.

Les bourses des plus défavorisés sont augmentées

D'autre part, les 100 000 étudiants boursiers les plus défavorisés, c'est-à-dire ceux dont les familles gagnent moins de 7 000 euros par an, voient leurs bourses augmenter de 4.5% et passer de 3 753 euros à 3 921 euros. Un sixième échelon est ainsi créé pour eux dans l'échelle des bourses.
Un "fonds national d'aide d'urgence" de 45 millions d'euros est aussi créé pour permettre à des étudiants de "faire face à des situations exceptionnelles", comme la perte d'emploi d'un des parents.

Davantage de bourses au mérite et de bourses de mobilité internationale

Enfin, davantage d'étudiants vont pouvoir bénéficier de bourses pour partir à l'étranger ou être récompensés de bons résultats (mention très bien au bac, lauréats de leur licence) : les bourses au mérite et les bourses de mobilité internationale, qui existaient déjà pour les étudiants boursiers vont pouvoir bénéficier à des étudiants non boursiers dont le foyer n'est pas imposable. Ce nouveau dispositif est intitulé "Sésame". 30 000 étudiants pourraient bénéficier d'une bourse de mobilité, et 30 000 d'une bourse au mérité (au lieu de 15 000 et 15 000).
Leur montant (réévalué lui aussi) sera de 500 euros par mois pour la bourse de mobilité internationale (au lieu de 400 euros), et de 200 euros par mois pour la bourse au mérite (obtenue durant trois ans jusqu'à la licence pour les mentions très bien au bac et jusqu'au master pour les lauréats de licence). Les premières bourses au mérité pourront être attribuées en janvier 2008.

Là encore, le CROUS est l'interlocuteur unique pour obtenir toutes ces aides.
 

Des prêts garantis pour tous les étudiants ?

Même si ces aides sont appréciables pour tous ceux qui pourront en bénéficier, il ne faut pas se cacher qu'elles ne concerneront tout de même qu'une petite part des étudiants. Pour les autres, dont les familles sont moins défavorisées mais qui n'ont pas des conditions de vie faciles notamment s'ils doivent se loger en dehors de leur famille, le gouvernement n'a encore rien annoncé.
Il y a pourtant un projet de prêt garanti par l'Etat que tous étudiants pourraient obtenir auprès des banques avec un remboursement qui commencerait après l'obtention du diplôme (ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, il faut souvent commencer à rembourser avant). Ce projet faisait partie des promesses de campagne de Nicolas Sarkozy. Là-dessus, Valérie Pécresse a annoncé que des négociations étaient en cours entre le gouvernement et l'Association française des banques pour définir "un produit attractif" pour les étudiants. Affaire à suivre donc. La ministre a indiqué qu'il y avait encore 5-6 mois de discussions en vue.



Rédigé par le Lundi 24 Septembre 2007
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