J’ai encore trois jours… Ce décompte avant une deadline, chaque étudiant normalement constitué le connait. Qu’il s’agisse de rendre un devoir, de rappeler quelqu’un, de renouveler son abonnement de métro ou de commencer ses révisions, tous les moyens sont bons pour faire autre chose jusqu’au dernier moment.
"Je ne remets jamais au lendemain ce que je peux faire le surlendemain" disait Oscar Wilde et la plupart des étudiants suivent malgré eux cette maxime érigée en philosophie du quotidien. La procrastination est maitresse de nos vies, elle nous mène par le bout du nez.
Trouver les causes du mal
Regardons tout d’abord les causes que nous pouvons trouver à ce besoin de remettre au lendemain ce que nous pourions expédier en quelques minutes et qui pourait nous procurer tranquillité et satisfaction du travail accompli.
Notre cerveau est tiraillé entre ce que nous souhaitons vraiment et notre manque chronique de volonté. Il y a de nombreuses choses que nous voudrions faire, arrêter de fumer, lire des ouvrages classiques, voir les films incontournables du patrimoine cinématographique français, manger de façon équilibrée, faire du sport…
Pourtant, nous savons très bien que nous fumons sans compter, lisons principalement des romans de gare, regardons avec délectation les nouveaux films américains, que notre alimentation prend souvent la voie de la facilité et que notre sport quotidien se réduit à aller jusqu’à la station de métro. Ce n’est pas faute de le vouloir mais la vie nous parait si longue que nous pensons avoir mille fois le temps de faire toutes ces choses raisonnables plus tard.
"Plus tard" est la devise de tout bon procrastinateur qui se respecte. Nous savons pertinemment que, pour bien réussir nos études, il faudrait organiser nos révisions de façon logique mais nous nous retrouvons toujours à bachoter les veilles d’examen. Avant de nous y mettre, un certain nombre de choses nous semblent bien plus importantes : redécorer notre chambre, faire le ménage, appeler des amis dont on n’a plus de nouvelles depuis dix ans, passer une heure sur Facebook pour se tenir au courant de la vie sociale de notre réseau…
Bref, la dispersion est souvent plus forte que nos belles résolutions.
Notre cerveau est tiraillé entre ce que nous souhaitons vraiment et notre manque chronique de volonté. Il y a de nombreuses choses que nous voudrions faire, arrêter de fumer, lire des ouvrages classiques, voir les films incontournables du patrimoine cinématographique français, manger de façon équilibrée, faire du sport…
Pourtant, nous savons très bien que nous fumons sans compter, lisons principalement des romans de gare, regardons avec délectation les nouveaux films américains, que notre alimentation prend souvent la voie de la facilité et que notre sport quotidien se réduit à aller jusqu’à la station de métro. Ce n’est pas faute de le vouloir mais la vie nous parait si longue que nous pensons avoir mille fois le temps de faire toutes ces choses raisonnables plus tard.
"Plus tard" est la devise de tout bon procrastinateur qui se respecte. Nous savons pertinemment que, pour bien réussir nos études, il faudrait organiser nos révisions de façon logique mais nous nous retrouvons toujours à bachoter les veilles d’examen. Avant de nous y mettre, un certain nombre de choses nous semblent bien plus importantes : redécorer notre chambre, faire le ménage, appeler des amis dont on n’a plus de nouvelles depuis dix ans, passer une heure sur Facebook pour se tenir au courant de la vie sociale de notre réseau…
Bref, la dispersion est souvent plus forte que nos belles résolutions.
Conseils pour en sortir
Voici quelques conseils à suivre si vous souhaitez vaincre cette mauvaise habitude dans laquelle, il faut l’avouer, nous nous perdons souvent avec plaisir, préférant le petit coup de stress du dernier moment à une vie rangée et organisée mais beaucoup trop morne !
Eloignez-vous le plus possible de toute source de distraction, redécouvrez l’usage premier de la bibliothèque universitaire. Faites des listes ! D’ailleurs vous verrez qu’une fois qu’on y prend goût, c’est comme une drogue, on en fait tout le temps. Le mieux serait de faire une "to-do list" (choses à faire) puis une "done list" (choses faites). Voir la première diminuer et la seconde s’épaissir sera très motivant. Pensez au soulagement que vous éprouverez après avoir fait toutes ces choses rébarbatives au possible ! Faites une liste (encore !) des projets réjouissants dans lesquels vous pourrez enfin vous plonger. Faites-vous violence pour commencer à rayer des tâches de la première liste. C’est la mise en route la plus dure ! Accordez-vous tout de même de temps en temps un petit retour en procrastination active, une heure sur Facebook, une série américaine…
Si malgré cela vous continuez à tout remettre au lendemain, voire au surlendemain, à la semaine suivante, à l’année prochaine, ne vous inquiétez pas, tout s’arrangera… plus tard.
Eloignez-vous le plus possible de toute source de distraction, redécouvrez l’usage premier de la bibliothèque universitaire. Faites des listes ! D’ailleurs vous verrez qu’une fois qu’on y prend goût, c’est comme une drogue, on en fait tout le temps. Le mieux serait de faire une "to-do list" (choses à faire) puis une "done list" (choses faites). Voir la première diminuer et la seconde s’épaissir sera très motivant. Pensez au soulagement que vous éprouverez après avoir fait toutes ces choses rébarbatives au possible ! Faites une liste (encore !) des projets réjouissants dans lesquels vous pourrez enfin vous plonger. Faites-vous violence pour commencer à rayer des tâches de la première liste. C’est la mise en route la plus dure ! Accordez-vous tout de même de temps en temps un petit retour en procrastination active, une heure sur Facebook, une série américaine…
Si malgré cela vous continuez à tout remettre au lendemain, voire au surlendemain, à la semaine suivante, à l’année prochaine, ne vous inquiétez pas, tout s’arrangera… plus tard.
Et si la procrastination était un art ?
Et si, par hasard, vous ne désirez pas changer votre mode de fonctionnement, mieux, si vous le revendiquez, vous pourrez citer John Perry, professeur de philosophie à l'université de Sanford aux États-Unis, qui a écrit un essai intitulé La Procrastination ou l’Art de reporter au lendemain.
Selon lui, la procrastination est bénéfique à l’homme et elle est même productive ! En effet, les tâches secondaires (tailler ses crayons, laver ses carreaux…) effectuées dans le but de repousser les tâches principales (déclarer ses impôts…) trouvent aux yeux du procrastinateur une certaine utilité et ainsi, il affirme qu’en "jouant sur les divers niveaux de priorité, le procrastinateur devient un citoyen utile qui peut même acquérir une réputation de bourreau de travail".
Du flemmard au bourreau de travail, il n’y a donc qu’un pas, celui qui sépare la procrastination passive et la procrastination "structurée".
Lire aussi :
Savoir gérer son temps : une clé du bonheur ?
Selon lui, la procrastination est bénéfique à l’homme et elle est même productive ! En effet, les tâches secondaires (tailler ses crayons, laver ses carreaux…) effectuées dans le but de repousser les tâches principales (déclarer ses impôts…) trouvent aux yeux du procrastinateur une certaine utilité et ainsi, il affirme qu’en "jouant sur les divers niveaux de priorité, le procrastinateur devient un citoyen utile qui peut même acquérir une réputation de bourreau de travail".
Du flemmard au bourreau de travail, il n’y a donc qu’un pas, celui qui sépare la procrastination passive et la procrastination "structurée".
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